Acer Iconia Tab A500 : tablette 10 pouces sous Android 3.0

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La déferlante de tablettes Android continue. Après Asus et sa Transformer, c’est au tour d’Acer de proposer un modèle équipé de Tegra 2 et surtout de Honeycomb, la version 3.0 d’Android. L’occasion de voir à quel point ces deux modèles se ressemblent même si Acer arrive à se distinguer par la finition.

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Il va falloir s’y habituer, d’un point de vue purement technique la plupart des tablettes Android arrivant sur le marché se ressemblent. L’Iconia A500 ne fait pas exception à la règle. On trouve donc un SoC Nvidia Tegra 2 épaulé par 1 Go de RAM. Comme nous l’avons déjà vu avec l’Optimus 2X de LG et le Transformer d’Asus, ce dual core cadencé à 1 GHz est pour le moment ce qui se fait de plus puissant à l’exception notable de l’A5 utilisé par Apple dans son iPad 2. Outre une puissance brute importante et une partie graphique performante, le Tegra 2 apporte notamment une accélération matérielle du H264. Pour le stockage, une seule capacité est disponible : 32 Go. Ce choix a toutefois un petit défaut, il augmente le tarif d’entrée.

Un peu plus luxueux

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Les principales différences se trouvent donc à l’extérieur, au niveau du design et de la connectique. L’aspect est d’ailleurs vraiment réussi. Acer a choisi d’utiliser de l’aluminium sur le dos de l’appareil tandis que la face avant et les tranches sont habillés par du plastique. Dans l’ensemble, la finition est plutôt bonne même si l’assemblage peut sembler inégal, notamment sur les tranches.

Conséquence de la taille relativement imposante de la tablette ainsi que sa forme, l’A500 jouit d’une bonne ergonomie. Elle est notamment utilisable d’une seule main même si son poids de 700 grammes limite toutefois la durée possible de cette position.

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Côté connectique, c’est très complet. En plus du port micro-USB, on trouve du micro-HDMI, un lecteur de carte micro SD ainsi qu’un connecteur USB host. Ce dernier est très utile mais ne supporte pas les supports de stockage formatés en NTFS. On espère que ce petit défaut sera corrigé par une mise à jour.

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L’écran 10,1 pouces 16/9 jouit de bons angles de vision et de couleurs agréables. Il est toutefois assez peu lisible en plein soleil à cause d’un traitement brillant. Pour la partie tactile, la réactivité est excellente comme généralement sur les écrans capacitifs de nouvelle génération.

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Pour l’autonomie, les résultats sont semblables à ceux obtenus par la Transformer d’Asus sans son dock. On pourra donc tenir de sept à huit heures loin d’une prise de courant. A noter que le mode veille est efficace puisqu’il permet de tenir plusieurs jours sans recharge. On conclut ce tour d’horizon matériel par le contenu de la boîte qui est pour le moins austère. En plus du chargeur assez encombrant, on ne trouvera qu’un tissu pour nettoyer l’écran !honeycomb1.jpg

Comme pour la configuration matérielle, la partie logicielle est virtuellement identique à celle présente dans la Transformer. Il est pour le moment impossible pour les constructeurs de personnaliser l’OS encore trop récent. Cela a pour avantage de proposer une expérience similaire sur tous les modèles. Nous ferons donc une présentation plus rapide de la partie logicielle, pour ceux recherchant plus de détails nous vous renvoyons vers le test du Transformer.

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Cette version 3.0 d’Android, surnommée Honeycomb constitue une rupture avec les précédentes générations de l’OS. C’est en effet la première version du système d’exploitation directement pensée pour un usage tactile sur tablette. Le résultat de cette évolution est convainquant. Depuis la barre de notification au bureau, en passant par les paramètres, tout a été repensé et optimisé pour un usage tablette. On navigue donc plus aisément dans les menus et l’ergonomie générale du système est en forte progression. Une grande partie de l’avance prise par l’iPad est ainsi comblée, même si la tablette d’Apple reste pour le moment un cran au-dessus en termes de facilité d’utilisation

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Le navigateur comme la prise en charge du Flash sont excellents. On remarque à l’occasion des micro-freezes mais ces problèmes devraient être réglés par une mise à jour prochaine. L’accélération matérielle complète du Flash devrait-elle apparaitre avec la version 3.1 d’Android, on évitera donc pour le moment les vidéos Flash les plus gourmandes.

Tous les logiciels natifs importants ont été redessinés et adaptés. On apprécie particulièrement la nouvelle version du client mail ainsi que Calendars. Le Market connait lui aussi un lifting pour se rapprocher un peu plus de la version accessible depuis un PC.

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Reste un problème majeur, le manque d’applications optimisées pour les tablettes et Honeycomb. Avec à peine 200 applications dédiée (et aucune section spécialisée dans le Market), on est très loin de l’offre de l’AppStore. Ainsi, on attend par exemple avec impatience un lecteur vidéo vraiment performant qui prend en charge tous les formats et qui utilise les capacités du Tegra 2 pour décoder les vidéos Full-HD. De même, les jeux accusent un gros retard sur l’iPad 2. Si le processeur est virtuellement aussi performant à quelque chose près, il n’y a pas de titres optimisés pour Android 3.0 qui soient réellement probants. Cela viendra sans doute dans les prochains mois. Toujours est-il que pour l’heure, les jeux sur iPad 2 sont techniquement plus avancés et plus fluides aussi.A500_4.jpg

Avec une puissance brute élevée et des capacités de décodage impressionnantes, on s’attendait à beaucoup de la part de l’A500. Malheureusement la tablette souffre de plusieurs défauts. D’une part l’Android « nature » est relativement dépouillé en termes de capacités multimédia. La plupart des formats populaires comme le DivX ou le mkv ne sont pas lisibles à la sortie de la boite. Il faudra donc passer par un lecteur tiers pour en profiter. Et c’est là que revient un problème évoqué plus haut : l’absence d’applications exploitant Honeycomb et la pleine puissance du Tegra 2. La compatibilité est donc relativement aléatoire, variant selon les codecs utilisés.

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Heureusement, la partie audio est nettement plus réussie, Google ayant enfin modernisé son lecteur en y ajoutant notamment une navigation de type Coverflow. Le son produit par les hauts parleurs est correct tandis que la sortie casque est bonne. A signaler aussi l’intégration de Dolby Mobile qui améliore l’expérience sonore.

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Le capteur arrière de 5 Mpixels prend des clichés justes corrects mais de toute manière, la tablette n’est guère faite pour servir d’appareil photo ou de caméscope même si les vidéos HD sont correctes aussi. C’est plutôt pour servir de support à certaines applications. Par la prise micro-HDMI, on pourra déporter l’affichage sur un téléviseur et aussi y afficher des vidéos en 1080p sans ralentissements pour peu que le format soit pris en charge correctement par le lecteur vidéo.

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On ne trouve d’ailleurs que peu de personnalisation de la part d’Acer avec quelques logiciels préinstallés. On peut citer un gestionnaire de fichiers, quelque jeux (Everybody’s Golf, Heros of Sparta II) et surtout Clear.Fi, l’application de partage réseau maison plutôt bien faite et compatible avec tous les appareils en DLNA. On pourra ainsi piloter efficacement tout le contenu multimédia même si évidemment l’intégration sera plus poussée avec les produits Acer qui en sont équipés.Avec cet Iconia Tab A500, Acer rend une excellente copie. Cette tablette est bien finie, puissante et jouit d’une bonne prise en main. De son côté, Honeycomb apporte enfin une ergonomie adaptée aux tablettes. Le système d’exploitation laisse voir par moment sa jeunesse mais on ne doute pas que ce problème sera être réglé avec le temps, tout comme celui du manque d’applications dédiées.

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Reste à faire le point sur la concurrence avant de se décider. On peut déjà affirmer que les tablettes qui ne sont pas équipées en Android 3.0 sont dépassées et que même si elles sont moins chères, ce n’est pas vraiment une bonne économie à envisager. La comparaison avec les concurrents directs comme la Transformer d’Asus est plus compliquée. L’absence totale de différences logicielles ne permet de comparer que la partie matérielle et même là, il ne s’agira que de design et de prise en main (les composants internes étant quasi identiques). Or c’est évidemment le point le plus subjectif car chacun réagit différemment. Ainsi par exemple, certains seront sensibles à la finition métal de l’Acer, d’autres non. S’il faut donner un avis, le look de l’Acer est tout de même un peu plus valorisant. D’autant que pour compliquer la tâche, nous sommes en train de tester la Motorola Xoom tout aussi proche mais qui tranche vraiment par le design et l’encombrement. Test sous peu. Notre conseil sera d’aller dans un magasin pour voir par vous même quel modèle vous plait le plus, tant d’un point de vue esthétique qu’ergonomique.

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Reste la question financière. Si à capacité égale l’A500 et la Transformer affichent le même tarif, la tablette d’Asus bénéficie d’une porte d’entrée en 16 Go à 100 euros de moins. L’Iconia Tab A500 est-elle disponible en 32 Go + 3G pour 100 euros de plus. La station d’accueil de la Transformer apporte un peu plus de flexibilité mais Acer proposera un clavier sans fil en option que ceux qui veulent préserver leur mobilité pourront préférer. Il y aura aussi une station d’accueil qui surélève la tablette. Au final, c’est donc un peu bonnet blanc et blanc bonnet !

Caractéristiques :
– Taille d’écran : 10,1  pouces LED
– Résolution : 1280×800 pixels
– Processeur : Nvidia Tegra 2 double cœur 1 GHz
– Mémoire : 32 Go
– Connectivité : Wi-Fi n, Bluetooth 2.1, prise jack audio 3,5 mm, micro-HDMI, micro-USB, micro-SD, USB Host, GPS, microphone, haut-parleurs,
– Caméras : une à l’arrière (5 Mpixels) et l’autre en façade (2 Mpixels)
– Autonomie : 8 heures (tablette),
– Dimensions : 271mm x 175mm x 12,95mm
– Poids : 700 grammes

Prix : 500 euros en 32 Go

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8/10

Les Plus

  • Qualité de fabrication
  • Android 3.0 Honeycomb
  • Bel écran

Les Moins

  • Manque d’applications dédiées
  • Manque de personnalisation
  • Pas de version 16 Go

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