BenQ LW61ST : le laser bleu éblouissant

0

BenQ propose de découvrir un nouveau vidéoprojecteur. Le BenQ LW61ST est doté de la technologie BluCore, une source lumineuse laser associée à une matrice DLP Texas Instrument, pour tenter de concilier forte luminosité, taux de contraste élevé et économie d’énergie.

Le BenQ LW61ST est un vidéoprojecteur à courte portée pour l’enseignement et plus globalement pour les professionnels ayant besoin de diffuser de très grandes images dans un espace réduit avec une lumière ambiante. Ce modèle original est le premier au monde qui intègre la source lumineuse laser appelée BlueCore sans mercure, censée offrir une excellente efficacité énergétique et de superbes performances de projection instantanément disponibles, c’est à dire sans temps de préchauffage. Ce laser bleu est associé à une roue chromatique au phosphore à 8 segments et à une puce DLP traditionnelle signée Texas Instrument. Le phosphore de la roue convertit le laser bleu en jaune, vert et rouge. On notera qu’il n’y a pas de segment blanc et qu’il n’y a pas de raison d’échapper au problème des arcs en ciel malgré la technologie hybride employée.

BenQ_LW61ST_3.jpg

Le LW61ST a donc été conçu pour offrir des images d’une grande vivacité tout en maintenant le coût d’exploitation au plus bas. En effet le BenQ est capable de produire en moyenne 20 000 heures de luminosité en mode économique. La longévité de la source lumineuse BlueCore est ainsi presque trois fois supérieure à celle d’une lampe au mercure conventionnelle. De plus le laser offre une performance beaucoup plus fiable, sans diminution soudaine de la luminosité tout en assurant une économie de consommation d’énergie, en tous cas en théorie. Dans le même but le mode Eco Blank permet d’afficher un écran vide lorsque le projecteur n’est pas utilisé. Il suffit d’appuyer sur le bouton « Blank » de la télécommande pour activer cette fonction et regarder le projecteur baisser automatiquement la puissance de la lampe, réduisant ainsi la consommation d’énergie de la source lumineuse jusqu’à 90%. D’autre part, le Mode SmartEco détermine automatiquement la luminosité optimale de la source d’entrée pour créer le meilleur contraste d’image. C’est ainsi que BenQ a pu recevoir le label ecoFACTS qui témoigne des efforts de BenQ dans le domaine de l’écologie.

BenQ_LW61ST_5.jpg

un autre avantage de la technologie employée, c’est la mise en marche et l’arrêt instantané du projecteur. Fonction déjà présente chez certains concurrents, c’est un véritable avantage pour les professionnels qui peuvent se servir du vidéoprojecteur sans délai aussi bien pour le temps de chauffe que pour le refroidissement du projecteur

D’un point de vue pratique les utilisateurs peuvent installer le BenQ LW61ST avec une inclinaison de 360° autour de la verticale, pouvant ainsi placer le projecteur comme bon leur semble et optimisant un espace restreint.

Présentation physique et mise en marche

Si la technologie embarquée n’est pas conventionnelle, la forme du BenQ LW61ST est plus pragmatique et rappelle celle des modèles data de la marque. Seul le cache bleu en prolongement de l’optique fait écho au laser bleu. A part cela on retrouve bien sûr des boutons d’accès au menu de réglages sur le haut de la coque, une optique avec une bague pour réaliser la mise au point, et à l’arrière toutes les entrées audio et vidéo nécessaires. Par contre pas de zoom, la focale est donc fixe et surtout extrêmement courte. On atteint rapidement une image de 2 mètres de base avec un bon mètre de recul, très pratique pour un usage en classe ou pour des réunions dans de petite salle. On pourra toutefois effectuer un grossissement du centre de l’écran, un peu comme une loupe pour visionner un détail de l’image.

BenQ_LW61ST_6.jpg

La mise en route est des plus simple, on pousse le bouton on de la télécommande et immédiatement la lumière jaillit. La source est détectée tout aussi tôt pour illuminer la toile à partir par exemple d’un ordinateur portable en VGA ou HDMI. La télécommande, un peu joufflue, n’est pas un modèle de convivialité, mais on finit par trouver ses repères. Les boutons sont un peu mous, ce qui ne facilite pas la navigation dans un menu très conventionnel mais complet. Plusieurs modes sont disponibles pour s’adapter aux divers types de contenus projetés, on pourra aussi régler les couleurs et quelques autres paramètres mais rien de très pointus. En fonction de l’usage on choisira le format d’image souhaitée, réel pour coller exactement à la résolution de la source, ou alors 16/10 et 4/3. Toujours dans le sens pratique, on pourra aussi choisir la couleur du support de projection, pour ceux qui n’ont pas de mur blanc sous la main. Enfin on notera que la télécommande intègre un pointeur laser, indispensable pour un usage professionnel.

BenQ LW61ST : une connectivité étendue

Pour simplifier au maximum l’utilisation du BenQ LW61ST, on aura la possibilité de connecter une clé USB ou un HDD USB via la prise USB pour lire les images jpeg, bmp, png, giff ainsi que les pdf. Pratique cela permet de ne pas utiliser d’ordinateur portable. On notera aussi l’affichage LAN via une prise RJ45 ou via un réseau sans fil, par contre l’installation est loin d’être claire, et les explications plus que limitée. Il faudra faire de recherche sur le net pour être guider, dommage. Enfin on est ravi de voir la prise en charge de l’affichage Apple iPhone/iPad sans fil, mais cette fonctionnalité reste une option.

BenQ_LW61ST_2.jpgLe BenQ LW61ST s’adresse clairement aux professionnels et au personnel enseignant. Dans ce cas de figure que peut-on attendre d’un vidéoprojecteur ? Tout d’abord une installation et une utilisation aisée, ce qui est le cas. Il suffit de tout connecter et l’image est aussitôt diffusée. L’image est très grande, le recul minimal. Le bruit du ventilateur est bien présent, surtout en mode normal, mais devient plus supportable en mode éco. Le problème est que si l’on veut profiter d’une image très lumineuse et surtout très grande comme le promet le constructeur, il faudra rester en mode normal. Dès lors les 20 000 heures d’utilisation en mode éco sont optimistes. On basera alors sa réflexion sur 10 000 heures d’utilisation, soit 2500 jours de projection (4 heures / jour en moyenne). Ce chiffre est d’autant plus réaliste que les fonctions d’économie d’énergie Smart Eco et Eco Blank fonctionnent parfaitement. On peut donc espérer réaliser de réelles économies mais cela va grandement dépendre du temps d’utilisation annuel du produit.

BenQ_LW61ST_1.jpg

Nous avons essayé via l’entrée HDMI et VGA toutes les résolutions supportées par le BenQ LW61ST, l’image est toujours stable, vive, lumineuse, pas toujours équilibrée en terme de couleurs, et les polices ne sont pas parfaitement nettes. De plus la bague de mise au point peu coopérative ne facilite pas à trouver le point précis. On remarque aussi assez vite la présence d’une grille de pixels, que l’on peut faire disparaître à condition de légèrement flouter l’image ou bien de s’éloigner significativement de l’écran. Dans les faits un élève ne verra pas la grille car souvent installé à plusieurs mètres de la projection. Pour projeter des présentations power point, des images fixes dans une école ou des vidéos éducatives, ce vidéoprojecteur sait être lumineux et contrasté. Il faudra par contre oublier l’équilibre colorimétrique et le parti pris certains modes pré-réglés qui tirent soit vers le bleu soit vers le jaune, pour faire ses propres réglages utilisateur. L’utilisation du Bright Color est indispensable, tout comme le mode normal de la lampe. Le mode éco étant réservé aux pièces sombres. Le haut-parleur intégré joue son rôle, audible mais nasillard. On lui préférera un micro et une paire de HP que l’on peut brancher directement au dos du vidéoprojecteur pour à la fois diffuser le son du contenu et parler dans le micro.

Et pour un usage multimédia ?

Etant donné les performances satisfaisantes en terme de luminosité et de contraste du BenQ LW61ST, il n’est pas impossible de lui faire diffuser des films, ou de lui connecter une console de jeu ou un tuner TV. Pour les vidéos, la résolution 1280 x 800 de la matrice ne fait pas des merveilles. Même avec une source 1080P, on n’obtient jamais une image très précise, de plus le tout manque de fluidité et la grille est encore une fois visible. Il faudra aussi faire quelques réglages car le mode cinéma est loin de donner entière satisfaction. On utilisera donc ce vidéoprojecteur pour diffuser des vidéos pédagogique, des films d’entreprises mais certainement pas se faire une séance de cinéma. Avec une console de jeu, comme la XBOX360, on est satisfait de voir que l’on peut jouer en plein jour, ce n’est pas toujours des plus fluides et une fois de plus la précision des images n’est pas la meilleure observée. Cependant pour un usage ponctuel ce n’est pas une mauvaise solution d’autant plus que la luminosité ambiante ne lui fait pas peur. Enfin on notera la compatibilité 3D du LW61ST, malgré l’absence de lunettes dans la package et surtout le peu d’intérêt des utilisateurs vis à vis de cette fonctionnalité.

BenQ_LW61ST_4.jpg

BenQ LW61ST : chère technologie

La technologie laser associée à une matrice DLP de Texas Instrument du BenQ LW61ST ne vient pas bouleverser l’ordre établi dans le domaine des vidéoprojecteurs professionnels. Certes il délivre des images lumineuses et contrastées et la lisibilité est certaine même lorsque l’éclairage ambiant est présent. Cependant les performances n’ont rien d’exceptionnelles dans la catégorie et surtout on aura vu des images plus nettes et totalement exemptes de cet effet de grille. BenQ vante les mérites d’une économie d’énergie, ce qui est vérifié en partie, puisque le LW61ST s’éteint ou réduit considérablement sa luminosité automatiquement si nécessaire. Cependant son prix élevé (2690 euros) oblige le futur acquérant à investir une belle somme dès le départ. En effet il est aisé de trouver des modèles aux performances équivalentes pour mois de 1000 euros, ce qui laisse environ 1500 euros à attribuer à l’économie d’énergie et aux lampes non remplacées. Le BenQ LW61ST ne trouvera ainsi sa rentabilité que dans un usage très intensif au quotidien. Reste l’impact écologique minimisé qui pourra séduire certaines entreprises soucieuses de réduire leur taxe carbone.

BenQ_LW61ST_3.jpg

Caractéristiques :
– Technologie : DLP + Laser
– Contraste : 80 000:1
– Luminosité : 2000 Lumens
– Résolution : 1280 x 800
– Connectiques : 1 x HDMI, 1 x D-Sub , 1 x composite vidéo, 1 x audio L/R Jack, 1 x audio L/R RCA, 1 x USB mini B, 1 x USB type A
– Dimensions : 149,6 x 393,5 x 298 mm
– Poids : 5,1 kg

Prix : 2 690 euros

Retrouvez tous les tests de vidéoprojecteurs dans nos pages.

Noter cet article

7.5/10

Les Plus

  • Luminosité
  • Pas de lampe
  • Courte focale

Les Moins

  • Focale fixe
  • Grille visible à courte distance

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here