L’Acer Aspire S5 est le nouveau fer de lance du constructeur. Outre des astuces de construction surprenantes, il a pour particularité d’embarquer la dernière génération de processeurs Intel Ivy Bridge ! Une nouvelle référence en vue ?
L’ultraportable Acer Aspire S5 est le premier ultrabook de seconde génération. Après avoir été le premier à commercialiser un Ultrabook, avec le S3, Acer réitère son tour de force avec un modèle haut de gamme très impressionnant.
Le design est très réussi et la finition est exemplaire. Paré d’une robe noire, le S5 est un peu plus masculin que son prédécesseur S3. La coque en métal est solide et l’écran gagne en rigidité par rapport au S3. Par contre l’utilisation de magnésium pour le châssis fait qu’il reste plus flexible que certains modèles en aluminium. Un défaut toute somme relatif puisque le même magnésium permet de limiter le poids. On avait vu que Acer faisait des progrès en termes de qualité de fabrication et de design mais il faut bien avouer que la marque à franchi un cap.
Déverrouillage des portes
Avec seulement 15 mm d’épaisseur, le S5 bat d’un cheveu le Toshiba Z830 qui détenait jusque-là la palme de l’ultrabook le plus fin. Pour réussir ce tour de force, Acer a dû ruser. Ainsi, la connectique est dissimulée dans un panneau arrière escamotable. Il suffit d’une pression sur un bouton pour voir apparaître deux ports USB 3.0, une sortie HDMI et un connecteur Thunderbolt. Jusque-là réservée à l’univers Apple, cette connectique offre un débit très important. Sa présence assure tout de même une certaine évolutivité au S5. Si seulement elle pouvait se généraliser du coté périphériques ce serait parfait.
Un lecteur de cartes mémoire reste disponible à tout moment sur la tranche de l’appareil. Outre le côté ludique de cette trappe motorisée (on doit vous avouer que l’on a passé un certain temps à jouer bêtement avec), il faut reconnaître que c’est une méthode élégante pour conserver une machine fine tant que l’on n’a pas besoin de se connecter. Autre corollaire intéressant, le mécanisme déployé surélève un peu l’ordinateur à l’arrière, ce qui garantit une meilleure position pour l’utilisation sur une table ou un bureau. On est en revanche un peu inquiet quant à la durabilité du moteur interne. C’est notre petit coté parano qui parle mais il conviendra de surveiller les retours des utilisateurs.
Comme vous avez de grandes touches
Le clavier est très grand mais le toucher est un peu souple à notre goût. On aurait également aimé avoir un peu plus de profondeur de frappe. Rien de grave cela dit, mais il nécessitera un petit temps d’adaptation. Le constat est le même pour le touchpad qui est spacieux mais qui manque parfois de précision. Un problème que l’on espère voir régler via une mise à jour des drivers.
Bien trop brillant
Contrairement à Samsung et quelques autres qui ont pris l’excellente résolution de basculer vers des dalles mates, Acer nous ressort une dalle brillante aux effets miroir franchement pénibles. L’écran de 13,3 pouces est bien calibré et affiche des couleurs assez fidèles, c’est suffisamment rare sur un ordinateur portable pour mériter d’être signalé. La luminosité et les angles de vision sont dans la moyenne de ce qui se pratique actuellement. Le plus ennuyeux est peut être la résolution. Le 1366 x 768 est vraiment limite pour un ultrabook se voulant haut de gamme. Les deux petits haut-parleurs offrent un son propre mais sans surprise, ça suffira pour regarder un film au lit ou sonoriser une petite pièce mais guère plus …
Sous le pont de lierre
Le S5 étrenne aussi la dernière génération de processeurs d’Intel, la fameuse Ivy Bridge. Disponible depuis quelques mois sur PC de bureau cette génération a pris du retard sur les notebooks. Même s’il ne s’agit que d’un « Tick », c’est-à-dire une finesse de gravure plus fine d’une architecture existante. Bien entendu le passage au 22nm s’est accompagné par de multiples petites optimisations qui améliorent les performances du processeur. Plus intéressants sont les progrès effectués par le GPU intégré qui devient un Intel HD4000. Le résultat est plus que convainquant, avec des performances graphiques doublées par rapport à la génération précédente. Le jeu léger devient ainsi plus qu’envisageable, en particulier au vu de la faible résolution de la dalle. D’une manière générale le S5 affiche les meilleures performances que nous ayons rencontrées sur un ultrabook !
L’autonomie est correcte mais pas exceptionnelle, avec 5h30 en lecture vidéo. Le ventilateur est relativement discret, même en charge.
Acer Aspire S5 : une nouvelle référence
L’Acer Aspire S5 constitue un progrès indéniable par rapport à la première génération d’ultraboooks. Les performances sont en nette hausse, en particulier pour ce qui est du jeu, pourtant pas la cible principale de ce genre de machines. Acer nous prouve une nouvelle fois qu’il est capable de produire des notebooks séduisants et bien finis. On regrette tout de même un écran un peu faiblard, combinant une dalle brillante et une résolution un peu basse. Si seulement Acer pouvait mettre a jour sa dalle on tiendrait sans doute une valeur sûre pour les mois à venir.
Caractéristiques :
– Écran : 13,3 pouces (1366 x 768)
– Processeur : Intel Core i7-3517U, 1,9 GHz
– Mémoire : 4 Go
– Puce graphique : Intel HD4000
– Disque dur : 256 Go en SSD
– Connexions : 2 x USB 3.0, HDMI, Thunderbolt, WiFi n Bluetooth 3.0, lecteur cartes SD
– Poids : 1,35 kg
Mesures
– Autonomie : 326 minutes
– PC Mark Vantage : 13066
– 3DMark Vantage : 3411
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