CES 2015 : L’Internet des objets

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Les objets connectés ont été au cœur du salon comme on pouvait s’y attendre mais la profusion était telle qu’il était très compliqué de se faire une idée globale de ce nouveau secteur en pleine expansion. Voici ce que nous avons réussi à dénicher et il y a de l’exceptionnel.

De l’objet connecté, ce n’est pas ce qui manquait à ce CES 2015. Il y avait des centaines de fabricants regroupés dans un immenses hall et à cela s’ajoutait ceux disséminés dans les autres, sans parler des acteurs majeurs de l’électronique. Si on sait qu’en France l’année dernière ce secteur n’a pas encore pesé très lourd dans le chiffre d’affaires global de l’industrie, il est difficile d’anticiper 2015 malgré l’intérêt évident de tous les acheteurs lors du CES car les allées étaient surtout pleines dans le hall connecté. En fait, pour la plus grande majorité de constructeurs, il s’agit de très petites entreprises souvent très jeunes et le plus souvent mono-produit, voire deux ou trois. Ce ne sont pas comme à l’accoutumée les géants de l’électronique qui innovent, ils ont plutôt tendance à suivre tant bien que mal ce que le bouillonnement de jeunes inventeurs produit.

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Maintenant, là aussi il convient de relativiser. Comme prévu, les segments qui émergent et qui recèlent du potentiel sont ceux où l’usage est évident, soit la santé, le sport et la domotique. Même dans ces domaines investis par des dizaines de fabricants, la réelle innovation n’est pas si fréquente si on soustrait l’amélioration et le gadget. A souligner d’ailleurs que souvent, voire majoritairement, la réelle innovation est française. On peut quand même en déduire sans trop de risque que dans ces domaines 2015 devrait constituer une réelle année un. A l’opposé se confirme tout autant que là où la technologie se place avant l’usage, il n‘y a pas grand-chose à espérer. Le meilleur exemple en est la montre connectée. Non seulement tous les acteurs établis en proposent mais il y avait aussi une bonne centaine de petits fabricants qui en montraient. Or aucune n’apportait réellement un usage qui pourrait être considéré comme évident, pire le plus souvent il s’agit de la même déclinée à l’infini. Quoi qu’il en soit, on n’avait pas vu un tel foisonnement depuis plus de 10 ans quand tout était encore à inventer.

_DSF9711.JPGLa marque grand public du groupe Visiomed continue à étendre sa gamme d’objets connectés pour la santé avec notamment un tensiomètre sans fil de qualité médicale qui effectue toujours trois mesures et tient compte des cas aberrants. Une balance MyScale est également au programme. Mais c’est surtout du côté applicatif que Bewell Connect innove avec Check Up désormais intégré à l’app sur iOS et Android.

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Déjà, on vous propose un bilan de santé avec une projection sur l’avenir. Il s’agit de remplir un questionnaire simple sur ses données vitales et ses habitudes comme par exemple la consommation de tabac. Ensuite, l’application y ajoute toutes les mesures dont elle dispose par les appareils Bewell en votre possession, comme le tensiomètre, le thermomètre sans contact mais aussi le bracelet d’activité pour le sommeil par exemple. A partir de là, Check Up vous livre un bilan et surtout une projection d’avenir avec entre autre l’évolution prévisible de votre silhouette sur les prochaines années. Ensuite, l’application vous donne des conseils simples pour améliorer votre hygiène de vie et ainsi réduire les risques de santé, notamment cardiovasculaires, tout comme elle vous la nouvelle silhouette prévue.

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Si on dispose du bracelet d’activité, Check Up donnera des objectifs pour correspondre au changement de vie. Deuxième fonction, le diagnostic d’une maladie. L’application vous pose des questions simples, par exemple en localisant la douleur sur un corps à l’écran et aussi en intégrant des données fournies par les appareils comme la température et la tension. A partir de là, Check Up propose un diagnostic simple et en cas de maladie courante sans gravité vous donne des conseils et propose même une médication autorisée sans ordonnance comme par exemple en cas de refroidissement avec fièvre, une prise de Paracétamol et une alerte de trois heures pour suivre l’évolution en reprenant la température pour voir si elle a baissé. Pour les cas plus graves qui nécessitent l’appel d’un médecin à domicile ou même le Samu, l’application prépare une fiche bilan que vous pourrez montrer pour améliorer la prise en charge. L’application issue de l’expérience de Visiomed et d’une équipe médicale amène la santé connectée à un tout autre niveau, bien plus interactif et plus utile à sa santé.La poste s’éloigne de son métier de base en s’adaptant à l’ère numérique. Docapost va ainsi proposer un service pour le moins innovant que l’on n’attendait vraiment pas de la part de ce mastodonte du service mais bien entendu le nombre de clients, soit pratiquement toute la population française, confère un avantage crucial pour toute massification numérique. L’idée est de proposer une application mobile qui fédère tous les objets connectés en votre possession et qui disposent à chaque fois de leur application dédiée. Il est vrai qu’au rythme où vont les choses, les écrans de nos smartphones seront bientôt envahis de dizaines d’apps et que forcément on finira par perdre la vue globale.

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Docapost va donc s’interfacer avec les appareils de tous les constructeurs qui le souhaitent en mettant à disposition l’accès à l’application. Elle va réunir les objets par thèmes comme la santé, le fitness, la domotique, etc. On pourra dès lors consulter les données les plus importantes, laissant toujours à l’app dédiée le soin de rentrer dans le détail ou dans l’action. La Poste prévoit aussi des scénarios qui combinent des appareils de plusieurs constructeurs pour des activités ou des actions plus complexes. Toutes les informations relatives aux données recueillies seront stockées sur un serveur sécurisé en France avec une garantie de non divulgation. Si on peut déjà se féliciter de cette initiative avec des partenariats prévus notamment avec Somfy, Netatmo ou Archos, la Poste va plus loin en proposant aussi une aide de diffusion aux fabricants. Pour tous ceux qui lancent de nouveaux appareils, il sera ainsi possible d’atteindre un large panel de consommateurs ce qui peut largement aider à se faire connaitre et à vendre le produit. L’application devrait être disponible d’ici quelques mois avec déjà un nombre significatif d’appareils intégrés.
MyFox, société française spécialisée dans les solutions de domotique complètes, lance un système de sécurité réellement innovant car à la fois peu coûteux, simple à mettre en œuvre et doté de fonctions inédites. Comme sur les autres systèmes, il y a une centrale mais de taille très réduite, une grosse prise électrique en fait qu’il suffit de brancher n’importe où sur le courant. Elle va déjà se connecter au réseau et au Web par le WiFi domestique. Ensuite, elle communique avec les modules et capteurs par fréquence radio. Une sirène autonome de 110 dB ronde et peu encombrante peut facilement se loger n’importe, par exemple en la posant simplement en hauteur, hors d’atteinte immédiate des cambrioleurs. Le capteur d’intrusion unique se fixe à la porte et aux fenêtres. Il est minuscule et permet la détection avant effraction, déclenchant ainsi l’alarme avant même que le voleur n’ait eu le temps d’entrer. En fait, le capteur enregistre et analyse les vibrations pour déterminer une tentative d’effraction. L’installation est extrêmement simple avec un seul renseignement à fournir, le mot de passe WiFi. Pour ajouter un module, la détection est automatique et il suffit ensuite de scanner un QR Code avec le smartphone.

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Bien entendu tout se pilote par l’application mais un tout petit badge fait également partie de l’offre. Il est associé à une personne qui peut classiquement démarrer ou arrêter l’alarme par pression sur un bouton mais plus astucieux il suffit de l’avoir sur soit pour automatiquement couper l’alarme en entrant dans la maison. Il y a également un historique qui permet de savoir qui est à la maison et quand. En cas d’alarme, on est prévenu gratuitement par mail et en push sur le smartphone. Optionnellement, on peut être prévenu par SMS et appel vocal en achetant 200 actes pour une vingtaine d’euros. MyFox propose aussi une caméra innovante dotée d’un volet qui se ferme quand on est à la maison et qui ne filme donc pas à son insu. En cas d’infraction, on reçoit des photos. Moyennant un abonnement de neuf euros par mois, on peut stocker les vidéos sept jours sur le cloud pour les avoir en cas de besoin. Autre originalité si Internet se coupe, en plus d’être prévenu, la centrale cherche à communiquer avec une autre, par exemple celle d’un voisin (portée de un kilomètre plus ou moins selon les conditions) et de s’en servir alors de relais pour se connecter au Web le temps que la laissons se rétablisse à domicile. C’est donc un système de sécurité vraiment innovant, simple et sans abonnement qui a en plus le bon goût d’être accessible avec un pack de base à 300 euros et par exemple un capteur d’effraction à 40 euros.

MyFox.jpgCette société française a pour vocation de proposer des vêtements connectés dotés de capteurs à des fabricants de textile, en premier lieu les acteurs du sport. Ainsi, leur t-shirt de sport peut être doté de nombreux capteurs microscopiques pour mesurer la température du corps, la fréquence cardiaque, les mouvements, la transpiration et bien d’autres éléments encore. Une minuscule batterie intégrée alimente le tout et la connexion au smartphone se fait en Bluetooth. A partir de là on peut imaginer toutes sortes d’applications, par exemple un shirt pour le running qui donne toutes les informations pour la course et le corps en temps réel. Un premier accord a d’ailleurs été signé avec Asics pour produire toute une ligne de vêtements de sport dont les premiers devraient voir le jour en 2015.

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Sur le salon, Cityzen Science présentait un cuissard pour le vélo doté de capteurs de mouvement qui permettent d’analyser entre autres la vitesse de rotation et la puissance appliquée sur les pédales, le tout pour permettre d’améliorer et d’optimiser son entraînement ou sa course. Il y a même un projet avec une production d’électricité par mouvement qui recharge les vêtements connectés quand ils sont lavés en machine.

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Les français sont décidément à la pointe de l’innovation en matière d’objets connectés. Cette petite société a développé un appareil à placer chez soi qui mesure la qualité de l’air de manière très complète. Déjà en façade, une rampe à LED indique par sa longueur et sa couleur le niveau global. Ensuite, connecté en WiFi à Internet, tous les paramètres et données sont enregistrés sur le Cloud pour avoir des informations précises et des statistiques que l’on consulte ensuite sur une application iOS et Android. Ainsi, le Foobot mesure le niveau de particules fines, la pollution chimique et déduit aussi le niveau de C0², en autres. A partir de là, déjà vous savez où vous en êtes et vous pouvez connaître l’influence d’une action sur votre environnement, par exemple un nettoyage ou un décapage. Par ailleurs, l’application vous dira quand aérer et sur quelle durée. Le Foobot sera disponible sous peu.

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Netatmo, déjà innovateur avec la station météo et le thermostat, a annoncé une caméra pour la maison qui fait vraiment preuve d’originalité dans la masse des modèles IP de surveillance disponibles sur le marché. Déjà, sa forme cylindrique et son aspect bois font que la caméra s’intégrera facilement dans de nombreux intérieurs. Mais l’originalité réside dans la reconnaissance faciale et la mémorisation des visages. Une fois qu’un visage est reconnu pour la première fois, il suffit de lui associer un nom. La caméra garde ensuite un historique et on sait ainsi qui est à la maison et quand. De même, on peut configurer des notifications en fonctions des personnes connues ou seulement pour les inconnus. La caméra est capable de reconnaître quatre visages en même temps. Les vidéos sont stockées sur une carte mémoire et la connexion se fait en WiFi avec une application dédiée. Il va quand même falloir que Netatmo se décide à un moment ou un autre à créer une application cadre car sinon les aficionados de la marque vont se retrouver avec une jungle d’icônes.

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Withings lance une nouvelle montre connectée et traqueur d’activité, la Pop. Si elle est moins luxueuse que la première, elle ne coûte que 150 euros. Pour autant, elle affiche tout autant une approche horlogère et c’est une belle montre à aiguilles traditionnelles. Pour la partie activité, il suffit de consulter l’application avec laquelle la montre communique en Bluetooth. La seconde aiguille affiche le pourcentage atteint de l’objectif quotidien. La Pop est étanche et son autonomie avec la pile est annoncée pour huit mois. Simple et efficace.

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Fitbit lance à son tour une montre dotée d’un cardio intégré. Elle est plutôt pensée multi-sport et fitness. Ainsi on peut choisir l’activité et elle fait aussi office de traqueur. Le cardio fonctionne en continue avec deux LED. Elle est également dotée d’un GPS et permet donc de visualiser le parcours dans l’application ainsi que de mesurer précisément la vitesse et la distance parcourue. La montre affiche aussi les notifications du smartphone. Elle dispose d’un écran LCD assez joli et surtout l’autonomie annoncée est de sept jours. Elle est également très fine et discrète. A la vue des prestations, le prix n’est pas très élevé à 250 euros.

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Basis est une marque qui appartient à Intel dont l’implication dans l’Internet des objets prend de plus en plus d’ampleur. Cette seconde montre du fabricant nommée Peak réunit de nombreux capteurs de manière inédite comme la mesure du rythme cardiaque en continu, la réponse galvanique de la peau, la température du corps et plus banal un accéléromètre sur trois axes. L’écran tactile LCD noir et blanc est grand alors que la montre demeure assez petite et plate avec un design réussi. Bien entendu, le tout est relayé par une application iOS et Android avec laquelle la montre communique en Bluetooth 4.0. L’autonomie annoncée est de quatre jours. La montre est également étanche. C’est la première à être réellement multi-activité en réunissant tout ce qui peut se faire au poignet. Elle détecte automatiquement une activité sportive comme la course à pieds, la marche ou le vélo mais pour être une montre de sport complète, il lui manque malheureusement le GPS. Elle sert aussi de bracelet d’activité avec les habituels pas et calories. Les objectifs se fixent automatiquement en fonction des progrès. C’est l’analyse du sommeil qui est la plus fouillée car en combinant les capteurs, la montre passe automatiquement en mode nuit et détermine avec précision les phases du sommeil. La Peak devrait arriver dans nos contrées prochainement, aux Etats-Unis elle est vendue 200 $.

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La qualité du brossage va déterminer la durée d’une bonne dentition dans le temps, tout le monde le sait. Mais en dehors des conseils ponctuels du dentiste, comment se brosser les dents efficacement ? La Kolibree intègre des capteurs de mouvement, accéléromètre, gyroscope et magnétomètre, pour déterminer avec précision l’endroit où elle se situe dans la bouche. L’application sur smartphone indique alors la qualité du brossage et surtout comment il faudrait l’améliorer. Pour les enfants, une application ludique donne des récompenses en respectant le temps et les endroits. Pour les adultes, une application plus sophistiquée montre précisément le temps passé dans chaque recoin de la bouche et si une partie a été négligée. Les données sont même enregistrées dans le temps et dans le Cloud pour des statistiques qui permettent de voir les endroits pas assez ou trop brossés, car les deux sont à éviter. Un coach explique comment se brosser les dents et 16 zones de la bouche sont reconnues. Cette brosse à dent électrique française arrive sur le marché sous peu à un prix tout de même très élevé qui devrait être de 200 euros.

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Les montres Edifice de la marque Casio regroupent les modèles haut de gamme du constructeur et elles ne pouvaient pas rester à l‘écart de la connexion, sauf que le fabricant a une approche pour le moins originale. Plutôt que de relayer ce qui se passe sur le smartphone, la montre se sert de lui comme source d’information. Ainsi, il s’agit d’une montre à quartz classique et à aiguilles d’ailleurs esthétiquement très réussie. On note juste le sigle et un bouton Bluetooth ainsi que des sous-cadrans curieux.

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En fait, la montre se connecte en Bluetooth pour des actions très précises. Déjà, en appuyant sur le bouton, elle se met à l’heure du smartphone, soit l’heure atomique et au bon fuseau horaire ce qui est franchement intelligent car plus simple que d’intégrer dans la montre un GPS et un capteur radio. Cette synchronisation se fait aussi de manière automatique une fois par jour quand le smartphone est à portée. Ensuite, on peut transmettre par l’application une seconde zone horaire pour le petit cardan de gauche. Le cadran de droite indique la vitesse à laquelle on se déplace mais peut aussi signaler un mail entrant. L’alarme se règle aisément dans l’application puis est transmise à la montre qui sonne au moment voulu. Cette façon originale d’aborder la montre connectée faire plus sens que ce qui se pratique aujourd’hui dans l’industrie de l’électronique. D’autant plus qu’avec les cellules solaires intégrées, aucune alimentation n’est nécessaire pour une autonomie infinie. La montre Edifice EQB500D est disponible à partir de 300 euros selon la finition.

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Si on avait un mauvais esprit, on aurait pu titrer le « fœtus connecté ». Car c’est un peu ça. Le Shell est un micro ultrasensible connecté, qui, une fois appliqué sur le ventre de maman, enregistre les battements du cœur de bébé et les envoie sur un smartphone. Ça peut rassurer les parents angoissés. En plus, il faut dire que l’équipe de BellaBeat est vraiment maline, l’objet est essentiellement en bois, une matière chaude et agréable au contact. Après la naissance, on peut se servir du Shell pour faire écouter les enregistrements au bébé pour qu’il se sente rassuré. La chose coûte 150 euros et sortira en mars.

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Blue Jewell est un fabricant d’objets connectés pas comme les autres. Il s’agit ici de bijoux dont la seule fonction est de notifier de l’arrivée d’un appel ou d’un message sur votre smartphone en vibrant. On peut définir plusieurs vibrations différentes, histoire d’identifier qui est au bout du fil et de décrocher ou pas. Le pendentif en acier inoxydable coûte 80€ euros mais des versions plus chères, en or et en argent, sont à l’étude. De même, une déclinaison bracelet devrait voir le jour vers le milieu d’année.

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Connue pour ses dispositifs de mesure d’alcoolémie dans un but de prévention routière, la société vient de sortir un appareil quelque peu surprenant. Le Mint analyse la qualité de votre haleine et vous prévient quand il y a risque d’incommoder votre entourage. Dans le nom se cache déjà le conseil alors prodigué ! Le prix n’est pas annoncé et le constructeur ne précise pas s’il a été financé par l’industrie du chewing-gum.

_DSF9618.JPGDans les objets connectés, les idées les plus simples sont souvent les meilleures. La société française Ticatag a fait évolue intelligemment le porte-clefs connecté. Déjà, il permet de retrouver ses clefs et ses objets. Le smartphone enregistre tout simplement la dernière position GPS de l’objet avant qu’il ne soit hors de portée.

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On peut gérer plusieurs objets, cinq semblent être un bon compromis selon le constructeur.

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Une fois revenu sur les lieux où l’on a perdu son objet, on peut le chercher plus finement en utilisant la force du signal émis par le petit boîtier, un peu comme sur un radar.

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Enfin, on peut le faire sonner et émettre de la lumière pour le retrouver. C’est simple et ne coûte que 35 euros. Dans les cartons, la société travaille aussi avec Atoll pour créer des lunettes connectée sur le même principe. Les branches sont pour l’instant assez épaisses mais point de pile ici, tout se recharge grâce à un étui à induction.

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Non content de surveiller les enfants avec vos objets connectés, vous décidez aussi de persécuter votre chien… euh pardon… de lui assurer santé et félicité au moyen de la technologie. Alors Wonder Woof est fait pour vous, enfin, pour votre chien. Il s’agit tout simplement d’un traqueur d’activité qui va suivre les exploits de Médor. Sur l’application, on peut paramétrer la race du chien et son âge. Médor est traqué toute la journée et s’il n’a pas bougé son derrière du fauteuil, vous saurez qu’il faut le sortir un peu plus longtemps que d’ordinaire. L’objectif à atteindre se matérialise à l’écran par une roue d’os qu’il s’agit de compléter mais on peut douter que cela parle au chien et des os pour motiver le maître, c’est peut-être un mimétisme un peu exagéré. Le traqueur en forme d’os à accrocher au collier coûtera 99 euros.

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En dehors d’un usage professionnel, les drones demeurent pour l’instant des jouets sans grand intérêt, avouons-le. Enfin, pas tout à fait. La société française Hexo+ commercialise un drone cinématographique. On peut l’équiper d’une caméra GoPro et il vous suivra à la trace, exécutant selon vos souhaits de prises de vues intéressantes, que ce soit des travellings, des 360°, des décollages, etc. C’est un peu narcissique, sans doute et intéressera principalement les sportifs mais tout de même, voici enfin un usage intelligent des drones. La disponibilité est prévue sous peut pour environ 1 000 euros.

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Chez Parrot, les objets connectés, on connait. On commence par le Zik Sport. C’est un casque Bluetooth combiné à un traqueur d’activité.

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Il mesure beaucoup de paramètres différents et très intéressants pour un sportif : le rythme cardiaque bien sûr, mais aussi la foulée et la symétrie des impacts au sol, histoire de voir si vous n’êtes pas en train de vous démonter les articulations au lieu d’entraîner votre cœur.

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Il devrait tenir sur batterie environ cinq heures On émet par contre des doutes quant à la pertinence de la fonction de réduction du bruit pour qui court en ville. C’est sans doute un peu dangereux.

Côté maison, Parrot a toujours la main verte. On en veut pour preuve le Flower Power, un capteur complet à planter dans un pot de fleur. C’est en fait une version améliorée du modèle de l’année dernière. Désormais, il arrose aussi les fleurs automatiquement. Il faut juste lui ajouter une bouteille d’eau. C’est vraiment très bien et ne coûte pas cher, 60 euros. La base de données contient désormais près de 8000 plantes.

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Pour ceux qui trouvent qu’une bouteille découpée n’est pas très élégant, Parrot présentait aussi un modèle Pot. C’est la même chose mais le pot de fleur contient aussi la réserve d’eau.

_DSF9875.JPGPas de nouveau produits chez Plantronics, mais en revanche on pouvait voir sur le stand du spécialiste de l’oreillette Bluetooth un modèle en développement vraiment hors du commun. Dans un volume restreint, le constructeur a intégré tout le nécessaire pour l’audio mais aussi un gyroscope, des accéléromètres, un GPS et une boussole numérique. Avec cet attirail, l’appareil peut détecter les mouvements de l’utilisateur et guider, par exemple, un robot équipé d’une caméra. A terme, l’intégration de plus d’intelligence dans l’oreillette pourra permettre d’associer une signature vocale à l’utilisateur et d’utiliser l’oreillette pour la sécurité d’accès. En tous les cas, c’est un beau tour de force d’ingénierie.

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L’Adamm est un petit détecteur qui vient se coller sur la peau. Il permet de mesurer quelques paramètres important dans le suivi des symptômes de l’asthme, comme la profondeur et la fréquence des respirations et le rythme cardiaque. Il est relié au smartphone en Bluetooth basse consommation. L’idée est de suivre en temps réel l’état d’un patient, avant qu’il n’ait besoin de prendre des médicaments ou d’être hospitalisé. On pourra par la suite recouper l’état d’un indicateur d’asthme avec le moment de la journée et l’endroit où l’on se trouve, histoire d’identifier plus précisément les causes environnementales. L’appareil coûte 100 dollars et il n’est pour l’instant disponible uniquement aux Etats-Unis. Il faut aussi compter un abonnement de 10 dollars par mois.

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Garmin annonçait déjà le bracelet VivoFit 2. Sensiblement de même taille, il est un peu plus joli et conserve les avantages du premier, soit un écran à encre électronique qui permet un an d’autonomie avec deux piles de montres. Cette fois-ci l’affichage est rétroéclairé et aux fonctions d’activité s’ajoutent les notifications. La fermeture a aussi été revue pour être plus pratique. Le Vivofit 2 sera disponible en mars à 130 euros. Il est intéressant de noter que Garmin va proposer une série limitée dotée de motifs et même une série Signature sous forme de bijou en métal et en cuir.

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La montre VivoActive est pensée fitness et multi-sport. Très jolie et dotée d’un bel écran LCD transflectif, elle devrait atteindre trois semaines d’autonomie. Elle servira de bracelet d’activité et pour des sports variés comme la natation, la marche et le jogging. Elle servira aussi de relais au smartphone par les notifications. Son prix sera d’environ 250 euros.

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Garmin renouvelle aussi sa montre professionnelle pour la montagne. Ainsi la Fenix 3 se dote désormais d’un large écran couleur et ajoute à l’altimètre et le GPS bien d‘autres fonctionnalités. Elle résiste à une immersion de 200 mètre et affiche une autonomie de 15 heures GPS activé. La version en métal et verre saphir à 600 euros est vraiment très réussie esthétiquement, pour la version standard il faudra débourser environ 500 euros.

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La montre Epix est une Fenix 3 dotée d’un écran couleur bien plus large et qui ajoute la cartographie pour une représentation détaillés du parcours. Le prix devrait être de 600 euros. Curieusement, Garmin est un des rares fabricants de montres GPS à ne pas annoncer une montre avec cardio intégré.

P1370441.JPGAwox continue à démontrer sa supériorité en matière d’éclairage connecté. Le Français lance désormais des spots GU10, utilisés dans de nombreuses appliques, qui sont connectés en Bluetooth et colorés, le tout pour 30 euros pièce. Le Safe Light inclut un spot connecté et un détecteur de fumée. L’originalité est qu’il se fixe lui aussi dans une prise GU10 existante. Il coûtera 60 euros.

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La Cam Light va être disponible sous peu. Il s‘agit d’une ampoule LED connectée à culot E27 et en forme de bulbe qui intègre une caméra 360 degrés et motorisée. Celle enregistre en HD sur carte SD et elle est équipée d’une vision de nuit. Concept très original et pratique, la Cam Light vaut 200 euros.

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Awox lance aussi une prise intelligente dotée d’une mesure de la consommation électrique et qui permet notamment de créer des scénarios à base d’économie d’énergie. Faisant pour la première fois stand commun avec Cabasse acquis depuis peu, on pouvait voir un premier produit issu de la collaboration. Il s‘agit d’un lecteur réseau audiophile, le Stream Amp. Il diffuse toutes les musiques du réseau auquel il se connecte en WiFi ou en filaire. Il donne aussi accès à Spotify. Vendu 600 euros, il est aussi particulièrement optimisé pour fonctionner de concert avec les enceintes Cabasse. Un kit avec des enceintes bibliothèques est d’ailleurs proposé à 1 000 euros.

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Cabasse-Stream-Amp-02.jpgHaier lance une montre connectée pour enfants qui est déjà très jolie en rose ou en vert. Elle est dotée d’un bel écran très lisible. Elle intègre un GPS et une carte Sim ce qui permet à l’enfant d’être localisé et suivi par les parents grâce à une application sur leur smartphone. Il est également possible de définir des zones sûres et d’être prévenu quand l’enfant la quitte. En cas d’urgence, l’enfant presse un bouton qui appelle successivement trois numéros préenregistrés. Il peut alors communiquer avec les parents car la montre est dotée d’un microphone et d’un haut-parleur. Les parents peuvent aussi écouter ce qui se passe autour. Etanche, la montre vaudra 100 euros et sera livrée avec une carte Sim et un abonnement inclus de quelques mois.

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Samsung l’avait laissé entendre à l’IFA mais désormais il y a du concret, le constructeur entend massivement prendre le virage des objets connectés. Déjà par ses appareils existants comme les téléviseurs qui sous Tizen, l’OS ouvert développé avec Intel, peuvent communiquer avec les objets. Samsung a également acquis Smart Things ce qui lui permet de lancer rapidement des systèmes connectés en domotique. De manière classique, il s’agit d’un hub à connecter au routeur et de capteurs comme la détection de mouvement, d’ouverture de porte, de fumée, de fuite, etc… Il y a aussi une caméra WiFi et une prise intelligente.

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L’application iOS et Android permet de tout gérer mais aussi de créer des scénarios. L’originalité réside surtout dans l’ouverture du système qui s’interface déjà avec Jawbone pour le bracelet d’activité, BMW pour les services embarqués et Somfy pour la domotique spécifique comme les volets.
Elgato est en phase de finalisation pour son système Eve basé sur le Home Kit d’Apple. Les capteurs sont donc uniquement compatibles avec iOS, iPhone et iPad. Le module Eve Room donne des indications sur la qualité de l’air avec notamment la pris en compte des particules fines. Il indique également la température. Smart Plug est une prise intelligente pilotable à distance, Door / Window est un capteur d’ouverture et Weather pour l’extérieur mesure la température, l’humidité et la pression atmosphérique. Un peu plus tard s’ajoutera un capteur de débit d’eau. Les prix iront de 40 à 80 euros. Tout cela s’affichera dans une application iOS et il sera possible de créer des scénarios qui impliquent des modules de fabricants tiers car tous les produits Home Kit sont interopérables ce qui est particulièrement intéressant par exemple pour déclencher des volets ou une serrure automatique. Les modules Eve devraient arriver fin mars en magasin.

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_DSF9605.JPGSony présente le Smart B Trainer, un casque sans fil pour le sport qui fait également office de cardio-fréquencemètre. Les écouteurs sont assez volumineux mais tiennent bien dans les oreilles. Ils sont étanches et une station de charge est fournie. Le cardio s’affiche dans une application smartphone ce qui n’est pas très pratique en jogging mais plus adapté à un home trainer avec le smartphone visible pour surveiller sa fréquence cardiaque pendant l’exercice.

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Rien n’échappera à l’invasion technologique, que ce soit bien clair. Ainsi Brother commercialise une machine à coudre absolument géniale. Couplée à un plateau motorisé deux axes, elle coud toute seule un motif que vous avez prédéfini sur l’écran tactile qui permet aussi de retoucher l’image. Il est possible de charger son propre motif via deux ports USB mais on peut aussi scanner directement sur la machine un motif existant. On peut définir plusieurs couleurs et la machine vous préviendra quand changer de bobine. La machine réalise ainsi en deux heures là où il faudrait une semaine pour le faire à la main. Ce petit bijou s’adresse aux brodeuses et artistes du textile qui travaillent à la maison car la machine coûte tout de même la bagatelle de 14 000 $.

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On savait que le marché de la brasserie à domicile était un gros business aux États-Unis, mais pas à ce point… Picobrew est en fait une brasserie automatisée connectée à un service de Cloud. Elle permet de brasser 10 litres de bière, la fermentation se passe dans un fût adéquat. Le Cloud permet de stocker ses recettes, mais aussi de les partager via un réseau social de brasseurs. On peut aussi partager son avis sur ses derniers essais, recommander la bière des copains, etc. La brasserie coûte 1 800 $, mais franchement, c’est un des produits les plus créatifs que l’on ait vu au CES.

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Au rayon B2B, on pouvait voir chez Toshiba une cabine d’essayage pas comme les autres. Grâce à un écran, une caméra et un peu de réalité augmentée, on peut essayer des vêtements sans les enfiler. C’est assez sympathique, d’autant que la caméra reconnait les mouvements et même quand on se tourne de trois quart. Même si pour l’instant la modélisation des vêtements reste perfectible, cela augure sans doute l’avenir de la vente du prêt à porter.

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Vous vous souvenez surement de Surogate, ce film moyennement passionnant comportant des choses improbables comme des humanoïdes robotisés au teint plastifié et Bruce Willis avec des cheveux ? Et bien sur le stand Toshiba, on pouvait voir un robot d’accueil humanoïde assez impressionnant. Certes, les mouvements sont lents et les yeux ne pétillent pas vraiment de vivacité mais le (ou la) robot(e) est là et elle fonctionne. Ce n’est pas à proprement parler un produit Toshiba mais plutôt un prototype qui démontre ce que veut faire le constructeur pour améliorer les interactions entre les hommes et les machines. Verra-t-on ces robots bientôt au guichet de la poste ?

Cette jeune société anglaise est spécialisée dans les vêtements qui incluent de l’électronique. Leur première création est le Visijax, un gilet de protection pour faire du vélo. Il intègre de nombreux LED pilotables directement sur le gilet par des boutons intégrés. Il y a des LED blancs à l’avant et rouges dans le dos pour être vu et que l’on peut choisir d’allumer en continu, en alternance et même en mode flash. Plus astucieux encore, les manches intègrent une rampe de LED orange pour servir de clignotants et elle se déclenche simplement en levant le bras. Ce gilet sera commercialisé sous peu. Ensuite, la société a des projets bien plus ambitieux avec des vêtements de sécurité professionnels connectés, par exemple pour les pompiers et les ouvriers du bâtiment. Il s’agit alors de se connecter déjà pour échanger par la parole avec ses collègues mais aussi en localisant pour savoir où est qui et ainsi mieux gérer une intervention ou un chantier.

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Les Plus

  • Bonne ventilation
  • Espace pour la carte graphique
  • Connectique riche

Les Moins

  • Carte graphique peu puissante
  • Pas vraiment silencieux
  • Un peu cher dans l’absolu

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