De nouveaux espions : les antennes relais et les DSLAM

La France a envoyé un projet de modification d’arrêté afin d’intégrer directement des systèmes d’écoute dans les antennes relais 3G et 4G, mais aussi dans les DSLAM.

Actuellement, si les services de renseignements veulent intercepter une conversation téléphonique et/ou récupérer des données de connexion émises par un smartphone, ils doivent déployer un système appelé IMSI Catcher qui se place, de manière transparente pour l’utilisateur, entre son appareil mobile et l’antenne relais. Ainsi, tout ce qui transite du smartphone à l’antenne relais peut être dupliqué par l’IMSI Catcher. Mais cela peut prendre un certain à mettre en place et nécessite l’intervention de personnels.

Intégration

Mais comme le précisent nos confrères de NextInpact, la France vient de faire parvenir à Bruxelles le projet d’arrêté notifié permettant l’intégration de système de duplication de correspondance dans les antennes relais. Plus précisément, « les produits concernés sont certains appareils d’accès aux réseaux de radiocommunications mobiles de 3e et 4e génération mis en œuvre par les opérateurs de communications électroniques », « Il s’agit de stations de base (eNodeB – Evolved Node B), appelées aussi « antenne relais », dont les versions récentes ou à venir sont susceptibles d’intégrer des fonctionnalités de duplication des communications à des fins d’interception légale ».

En d’autres termes, ces systèmes pourront être paramétrés et activés à distance avec, bien évidemment, un encadrement dans leur utilisation.

Mais l’arrêté notifié ne concerne pas que les antennes relais, mais aussi l’équipement des DSLAM avec le même type de collecteur de données. Ainsi, les connexion Internet via l’ADSL ou la fibre pourront aussi être surveillées à distance.

Outre la mise en fonction rapide de ces systèmes dans le cadre d’une enquête, cela apportera aussi une plus grande précision géographique lors de la collecte de données.

Souriez, vous êtes écouté !