Encadrer les pubs sur les débits Internet, fausse bonne idée ?

Ce sont les ministres de la Consommation et de l’économie numérique qui lancent une opération qui, sur le papier, a l’air plus qu’intéressante : encadrer les publicités sur les offres des FAI. Ça nous est tous arrivés : baver devant l’offre d’un FAI qui propose un débit, théorique (et le mot a son importance), de 100, 200, 500 Mo/s… pour se retrouver avec du 200 ko/s. C’est à peine exagéré, en fonction de l’endroit où vous habitez, de la distance qui vous sépare du répartiteur, du climat, des camions qui passent dans la rue (j’aurais pu inventer tout un tas de raison pour rendre cette news un peu plus rigolote ; ce qui est incroyable, c’est que lorsque je me suis plaint des débits assez bas il y a quelques années chez mon FAI, c’est le genre de raison exotique que l’on me donnait pour justifier des débits un peu légers. C’est malheureusement authentique).

On a donc des débits théoriques bien éloignés de la réalité. Free diffuse même une publicité à la télé ces temps-ci qui nous explique que le débit théorique passe au giga / sec. Combien de personnes concernées ? Probablement peu. Mais la publicité met forcément une claque. Surtout pour ceux qui sont abonnés à des FAI concurrents et qui se trainent lamentablement dans le fin fond de la Creuse et qui rament parce qu’ils ont eu le malheur de lancer une vidéo YouTube en mode 240P.

Il convient donc de faire revenir quelques publicitaires aux réalités quotidiennes.

Mais concrètement, on a du mal à imaginer que tous les FAI vont remplacer leurs affiches 4 par 3 par des slogans : de 50 Ko / sec à 1 Go / sec. Pourtant, ce sont les publicités qui sont dans la ligne de mire.

Mais dans la note ministérielle, on apprend que les FAI doivent fournir aux abonnés un débit assez précis aux abonnés potentiels avant souscription. Là, on n’est déjà plus dans la pub où le débit théorique est mis en avant.