Les jeux Lucasfilm ont marqué l’histoire. On a le haut du panier, avec des titres que tout le monde connait désormais grâce aux remakes HD ; d’autres ont un peu été oublié, sauf dans la mémoire de ceux qui les ont pratiqués à l’époque. Là, je vous parle d’un temps vraiment ancien, qui remonte à trois décennies.
Dans les années 80, les jeux d’aventure ont le vent en poupe, les scénarios comptent beaucoup ; deux éditeurs brillent particulièrement dans ce domaine : Sierra et LucasArts. Sierra propose des séries fleuves et il ne se passe pas trois mois sans qu’un nouveau volet de Police Quest, Leisure Suit Larry, Space Quest ou King’s Quest ne sorte. Chez Lucas, on fonctionne moins sur les suites. Il y a pas mal de jeux Star Wars mais il y a surtout les jeux d’aventure, tous géniaux. C’était une époque où l’on avait même de très bonnes adaptations de films. Les deux Indiana Jones (la dernière croisade et Fate of Atlantis par exemple, le premier était l’adaptation du film, le second censé être le scénario du quatrième) sont magistraux, Sam et Max, Loom, Maniac Mansion sont des ovnis absolus, les jeux d’aventure de leur année de sortie respective. C’est une période qui va de 87 (Maniac Mansion) à 98 (Grim Fandango). Je pense que la présence de certains personnages clés comme Ron Gilbert ou Tim Schafer est capitale : sans ces types, Lucas ne serait pas passé à la postérité et serait simplement resté comme étant l’éditeur de jeux qui faisait les Star Wars à l’époque. De bons jeux aussi (principalement pour la série des X-Wing et toutes ses suites, extensions…) mais ces jeux ont marqué au fer rouge les souvenirs de tous les joueurs de l’époque, moi le premier.
GOG.com, qui s’est spécialisé dans l’abandonware, mais pas que, vient pour la première fois de sortir en version numérique Zak McKracken. On est vraiment au début de l’apogée de Lucasfilm. C’est l’histoire d’un journaliste, Zak, et de son amie Annie qui se retrouvent impliqués dans une histoire d’invasion extra-terrestre dont la phase 1 est la réduction de l’intelligence des terriens. Tout commence assez simplement par la découverte par Zak d’un écureuil à deux têtes. Un peu comme Indiana Jones dans Fate of Atlantis, Zak traversera le monde dans des hauts lieux ayant intrigué : le triangle des Bermudes, Stonehenge, Nazca et aussi, point commun avec Indy, l’Atlantide. C’est extrêmement drôle – enfin, je garde le souvenir d’un jeu extrêmement drôle, précision qui peut avoir une importance quand on évoque des jeux sur lesquels on a joué quand on était adolescent – et la durée de vie est plus qu’intéressante. Les jeux d’aventure de l’époque nécessitaient entre 20 et 30 heures pour être résolus.
Ça coute 5,59 euros, ici. Par contre, c’est resté en anglais.
Parmi les nouveautés Lucas, signalons aussi Outlaws, un FPS baignant dans l’univers des westerns plutôt honnête et Indiana Jones et la tombe de l’empereur, un jeu en vue à la troisième personne franchement médiocre. Il est sorti en surfant sur la vague des premiers Tomb Raider mais il n’y avait pas grand-chose à sauver. Sorti en 2003, bien après l’âge d’or de Lucas.
