La Nexus 7 a popularisé les tablettes Android auprès du grand public. Mais depuis, la concurrence a réagi. Google et Asus sont-ils en mesure de faire mieux cette année ? La réponse ici.
Arrivée dans nos contrées il y a maintenant près d’un an, la Nexus 7 a ouvert un marché jusqu’ici relativement ignoré : celui des tablettes compactes mais performantes. Une poignée de fabricants Android s’y étaient bien essayés, mais c’était le plus souvent pour proposer des produits d’entrée de gamme aux performances moins convaincantes. Il y avait bien eu quelques exceptions, par exemple chez Acer, mais ça s’arrêtait là. Fabriquée par Asus et vendue à un tarif défiant toute concurrence, la Nexus 7 a donc changé cette situation et popularisé les petits formats. Au point même que cantonner Apple au rôle de suiveur sur ce marché en introduisant quelque mois plus tard l’iPad Mini.
Toujours plus légère
Pour cette seconde génération de Nexus 7, Google a continué à faire confiance à Asus. Le constructeur taïwanais ne s’est cependant pas contenté de mettre à jour les composants de sa tablette mais a effectué un redesign. Cette nouvelle version est nettement plus fine (8,65 mm contre 10,45 mm) mais aussi plus légère (290 g contre 340 g). On note aussi que la qualité de fabrication, pourtant déjà bonne, a été améliorée, avec un assemblage parfait et des matériaux plus nobles. On troque en effet le plastique texturé au profit d’une coque soft-touch unibody. C’est à la fois plus sobre, plus solide et le plastique limite les risques de glisse. Les deux boutons (power et son) sont aisés à trouver et l’ergonomie est globalement très agréable. Le format 7 pouces en lui-même nous plaît toujours autant pour sa portabilité. On peut ainsi faire rentrer la tablette sans problème dans une poche de veste, ce qui n’est pas possible avec une tablette de 7,9 pouces au format 4/3 comme l’iPad Mini. La connectique est minimaliste : un port micro-USB, une sortie casque et c’est tout. Plus que l’absence de micro-HDMI (on peut passer par un adaptateur micro-USB) c’est le lecteur de cartes, toujours banni par Google, qui nous manque.
Un écran qui brille
L’un des points forts de la première Nexus était son très bon écran, Google avait été l’un des premiers à proposer des dalles IPS de qualité à un prix aussi bas. Asus aurait pu sans choquer réutiliser la même très bonne dalle mais a décidé de pousser le bouchon un peu plus loin avec un passage au 1 920 x 1 200 ! Au-delà de l’excellente densité on tient une fois de plus une dalle de très haut niveau : la luminosité est exceptionnelle, les noirs sont profonds et les couleurs sont pour une fois très justes. En bref l’un des meilleurs écrans du moment, tous critères confondus. Le son est nettement moins impressionnant, même si les deux hauts parleurs offrent un volume et une qualité honorable. C’est surtout leur positionnement qui dérange puisqu’ils se retrouvent sous la main lorsque la tablette est tenue en mode paysage.
Alors que la version 2012 avait fait, avec raison selon nous, l’impasse sur le capteur photo principal. On trouve donc en plus de la webcam un capteur de 5 Mpixels. Sans surprise ce dernier est médiocre, ça suffira pour scanner des QR-Codes ou envoyer un document vers Evernote, mais guère plus. Le capteur frontal dédié à la téléconférence est nettement plus satisfaisant, tant pour la qualité que pour son positionnement bien pensé qui le rend utilisable en mode portrait ou paysage.
Adieu Nvidia, bonjour Qualcomm
En interne on abandonne le Tegra 3 en faveur d’un Qualcomm Snapdragon S4 Pro. La version intégrée ici est un quadruple cœur cadencée à 1,5 GHz accompagnée de 2 Go de mémoire vive. Si l’on n’est pas en présence de la puce la plus musclée du moment, elle est plus que capable de s’affranchir de toutes les activités que nous avons pu lui jeter à la figure. L’autonomie est en légère baisse, on arrive difficilement aux 9 heures, là où le modèle de l’an passé titillait les 10 heures. On gagne cependant la compatibilité avec la charge sans fil par induction à la norme Qi. Cela reste toutefois très bon pour une tablette aussi compacte. Pour ce qui est du stockage, la version 8 Go disparaît et on a donc le choix entre 16 et 32 Go de mémoire flash. En l’absence de lecteur micro-SD on ne peut que vous conseiller d’opter pour la version 32 Go. Cette dernière a aussi droit à une variante disposant d’un emplacement micro-SIM et d’une compatibilité 4G. Si les vitesses de la 4G rendent une telle configuration séduisante, le surcoût demandé (80 euros) est cependant un peu élevé à note goût.
Pour ce qui est du logiciel, zéro surprise : on reste en présence d’un Android pur, donc parfaitement fluide. Nexus oblige, on aura toujours droit à la dernière version de l’OS longtemps avant les autres.
Google Nexus 7 2013 : Le meilleur d’Android
Vendue à partir de 229 euros (16 Go), cette Nexus 7 2013 s’impose sans trop de surprise comme LA bonne affaire de cette fin d’année pour qui veut une tablette compacte et performante. L’écran est pour l’instant sans équivalent dans l’univers Android et l’appareil a assez de puissance sous le capot pour voir venir un moment. La situation est d’autant plus intéressante que, contrairement à sa grande sœur, la Nexus 7 2013 ne souffre pas de rupture de stock et est en sus facilement trouvable chez de grandes enseignes (Darty, Fnac Boulanger). A acheter les yeux fermé ou presque si vous cherchez une bonne tablette et que vous ne voulez pas vous ruiner.
Caractéristiques :
– Écran : 7 pouces IPS 1920 x 1200
– Processeur : Qualcomm S4 Pro quadruple cœur 1,5 GHz
– Stockage : 16 ou 32 Go
– Connectique : micro-USB, casque, NFC, Wi-Fi n, Bluetooth 4.0, Miracast, GPS 4G (en option)
– Appareil photo : 5 Mpixels dorsal et 1,2 Mpixel frontale
– Autonomie : 9h, charge sans fil Qi
– Dimensions : 114 x 200 x 8,65 mm
– Poids : 290 grammes
Prix : 229 € (16 Go), 269 € (32 Go), 349 € (32 Go + 4G)
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