Le jeu vidéo à deux vitesses

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JV.jpgDes développeurs de jeux vidéo, j’en ai croisé deux ou trois ces vingt dernières années. En fait, c’est un euphémisme. Je les ai tous croisés. Des Rockstar, des Blizzard, des indépendants, des riches, des sans le sou, des français, des américains, des pays de l’est, des polis, des loubards, des à-jeun, des bourrés, des stars du jeu, des modestes, des qui ont continué, des qui sont partis vendre des bagnoles par la suite…

Certains mettaient en avant la narration, d’autres les graphismes, d’autres le multi… Tous voulaient sans exception apporter quelque chose à l’univers du jeu, une IA parfaite, une expérience inoubliable dans telle ou telle séquence du jeu, d’autres voulaient créer un univers tellement cohérent que certaines séquences vécues par le joueur auraient pu se passer sans être tout à fait prévues par le développeur et sans que ce ne soit un bug, évidemment. J’ai vu des développeurs me parler des jeux de commande avec passion, en essayant tant que faire se peut de laisser la patte du studio dans quelque chose à la limite du préfabriqué.

Et puis on a Candy Crush de l’éditeur King qui s’est tout de même bien spécialisé dans la repompe de grands titres que l’on appelait jusqu’à présent des jeux « casual ».

Aujourd’hui, on apprend que King va peut-être réussir à lever 7 milliards de dollars. Même si King a d’autres jeux dans son catalogue, c’est évidemment Candy Crush qui constitue le fer de lance de cette mise en bourse à Wall Street. 7 milliards pour un jeu dont le développement pourrait être assuré par n’importe quel étudiant d’Epitech. Ça laisse franchement songeur ; ça laisse évidemment songeur aussi quelques experts échaudés par l’affaire Zynga, un autre éditeur qui n’avait qu’une corde, ou presque, à son arc, avec Farmville.

On pourrait se réjouir de l’arrivée en bourse d’un éditeur de jeu vidéo. S’il s’appelait Rockstar, par exemple. On aurait un peu moins l’impression que les projets reposent un peu moins sur du vent.

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