Le livret scolaire bientôt numérique

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C’est un projet qui semble bien avancé. 60 lycées répartis dans les académies de Besançon, Rennes, Toulouse et Reims utilisent un livret scolaire dématérialisé. Spontanément, on se dit que c’est plutôt intéressant, ça évite que les ados signent des trucs à votre place, un truc qui agace toujours un petit peu, même si on peut déceler des compétences de faussaire en imitation de signature assez remarquables. Malheureusement, ce n’est pas une discipline reconnu.

Je ne sais pas si vous avez un enfant au lycée. Ce qui est toujours intéressant, c’est de constater le delta qui existe entre les intentions au début de l’année et la réalité au bout de… disons… quatre ou cinq semaines.

Au début, on vous explique que les parents bénéficient d’une interface informatique avec les professeurs, que les devoirs sont consignés pour chaque matière, tout comme les absences irrégulières, les notes… Une sorte de livret scolaire bis, en quelque sorte, tenu quotidiennement.

Dans les faits, on découvre très vite que certains profs n’utilisent absolument pas le système ; et l’interface en question est tellement mal conçue qu’en quelques semaines, parents et profs ont lâché l’affaire.

Ce type de livret implique-t-il la totale disparition de son équivalent papier ? Ou est-ce un doublon ? Dans ce cas, on peut imaginer que la moindre entrée dans la version numérique constitue un doublon et demande donc plus de temps. Bref, un des principes basiques de l’informatique – qui consiste à faire gagner du temps – ne serait pas franchement respecté. Y a-t-il des profs totalement hermétiques au système ? Une adhésion totale de l’ensemble des enseignants serait tout de même assez incroyable.

Pour finir, je ne résiste pas à la tentation de vous proposer un courrier que j’avais envoyé à un responsable de son lycée me signalant une énième absence de mon fils. Devant des situations aussi kafkaïennes, on se dit qu’un peu d’informatique là-dedans ne ferait pas de mal. Après, quand on en est là, on peut également se demander si l’éducation nationale est tout à fait prête à l’utilisation de programmes sophistiqués.

Livret_scolaire.jpg

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