Nous recevons relativement peu d’écrans Lenovo et c’est bien dommage. La marque a consenti à nous envoyer ce ThinkVision L2440P, un écran tiré de la gamme pro mais que l’on trouvera facilement sur le Web. Il n’est pas parfait, mais son ergonomie intéressera ceux qui passent de longues heures devant leur machine
Le Lenovo ThinkVision L2440P est un 24 pouces à l’ancienne. Il est doté d’une dalle 1920×1200, toujours indispensable pour afficher du format A4 vertical en taille réelle dans cette diagonale d’écran. L’ergonomie est l’un des points forts de l’appareil, sans conteste. Mais fallait-il pour autant faire l’impasse sur les performances d’affichage ?
Design et finition
Côté design, Lenovo a repris les canons IBM du genre qui datent du début des années 90. L’appareil a un certain charme, avec des pictogrammes aux couleurs désuètes en façade et ses prises USB enveloppée dans un cylindre de plastique gris mat.
Ergonomie
L’ergonomie est excellente. La dalle est ajustable en hauteur et en inclinaison. Le mode pivot est de la partie ainsi que la base rotative. L’OSD est vraiment pro. C’est un sans faute.
Equipement
Il dispose d’une connectique haut de gamme pro (donc sans HDMI) mais avec un hub USB. C’est de plus en plus rare et c’est bien dommage.
Consommation
La consommation du Lenovo ThinkVision L2440P est élevée. Comptez 37W en moyenne, malgré une dalle TN. C’est vrai que ce n’est pas un modèle à LED et l’utilisation d’une dalle ancien format n’aide pas non plus à contenir la consommation d’énergie. En veille, ce n’est pas franchement mieux, avec 0,5W sur la balance.
Le Lenovo ThinkVision L2440P n’est pas réglé de manière très juste. Les modes « sRGB » et « Reddish » sont à 6100K. C’est un peu chaud. Il faut donc en passer par un ajustement manuel. Voici nos propositions : rouge=83, vert=90, bleu=74. Nous avons porté le contraste à 85 et la luminosité à 80. Dans ce cas, c’est très acceptable.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE 
Le contraste est moyen, sans plus. La profondeur de noir aurait pu être plus appuyée, mais là encore, nous sommes face à une dalle TN d’ancienne génération, ce qui ne facilite pas ce genre de mesure.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran respecte pratiquement le standard. Il y a une légère limitation dans le vert, mais rien de bien gênant.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le Lenovo ThinkVision L2440P est assez uniforme. Ajoutez à cela une dalle mate et vous avez là un bon moniteur pour la bureautique et pourquoi pas pour la vidéo. Vérifions donc cela avec notre batterie de tests pratiques.
Le moniteur Lenovo ThinkVision L2440P est un peu mou du genou. Sa réactivité ne descend jamais sous les 21ms. En plus de cela, il n’est pas possible d’activer un quelconque overdrive. Bref, les joueurs auront raison de s’enfuir.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
Dépassement de consigne
Faut d’overdrive, il n’y a aucun dépassement de consigne, c’est toujours ça de pris.
Pour rappel, la classe d’overdrive Ere Numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut ce traduire par l’apparition d’aberrations chromatiques. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.
Dans la pratique
Les couleurs par défaut sont un peu chaudes, le contraste est dans la moyenne. C’est dommage car cet écran 1920×1200 dispose d’une dalle mate dont nous restons friands. Faute d’être à l’aise dans la retouche photo, on espérait que l’appareil se rattrape dans les jeux vidéo mais il n’en est rien. La réactivité est trop molle pour fragger dans de bonnes conditions. La vidéo est déjà plus agréable, avec finalement assez peu de bruit sur les aplats de couleurs, mais des tons chair pas toujours précis. C’est finalement un écran plutôt taillé pour la bureautique. Si c’est ce qui vous intéresse, foncez, vous aurez droit à une connectique hors pair et une ergonomie exceptionnelle à ce prix là, de quoi éviter les torticolis.
Conclusion
Le moniteur Lenovo ThinkVision L2440P ne nous a pas complètement convaincu. L’écranl est cher (300 euros) et ne permet pas de jouer dans de bonnes conditions. Certes, ça reste jouable pour les gamers du dimanche, n’exagérons rien. Mais tout de même, on en attendait plus. Reste un appareil doté d’une belle ergonomie et capable de couleurs fidèles si vous y consacrez un peu de temps.
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