Le comité d’experts du cuivre donne son accord pour l’introduction de la technologie VDSL2 dans le réseau cuivre de l’opérateur historique. Les premières offres devraient être commercialisées à l’automne 2013. Souvent évoquée comme une solution intermédiaire avant l’arrivée de la fibre optique, cette technologie permet d’augmenter le débit de l’ADSL.
Techniquement, il s’agit de relier en fibre optique les répartiteurs et les sous-répartiteurs puis de réaménager la sous-boucle locale. « Les logements et locaux professionnels pourraient bénéficier d’un service haut débit plus performant », précise le comité d’experts dans un communiqué.
Ces améliorations permettent d’obtenir des débits entre 30 et 50 Mbit/s, donc largement supérieurs à l’ADSL actuel. Les zones les moins couvertes pourraient ainsi avoir accès aux offres triple play. L’impact du VDSL2 est cependant limité. Seuls les câbles de cuivre dont la longueur ne dépasse pas un kilomètre pourront bénéficier des débits promis. Environ 5 millions de lignes répondent à ce critère.
Favorable au déploiement du VDSL2 pour les zones « qui ne doivent passer au FTTH dans les prochaines années », l’Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel) craint que l’introduction de cette technologie ne retarde, à termes, les investissements des opérateurs en matière de déploiement de la fibre optique. En février dernier, le président de la République François Hollande, a réaffirmé son ambition de voir tous les foyers français connectés au très haut débit dans 10 ans. L’introduction du VDSL2 pourrait pousser les opérateurs à reporter, dans certaines régions, le déploiement de la fibre optique.
La Dordogne et la Gironde seront les premiers départements à accueillir le VDSL2. Les opérateurs feront leurs tests sur ces deux premiers territoires. Les premières offres commerciales devraient être proposées au cours de l’automne 2013.
