Pour un ministre russe, Netflix est un « outil de contrôle américain »

Le ministre russe Vladimir Medinsky n’aime pas trop Netflix. Ni les américains d’ailleurs. Et il le fait savoir dans cette déclaration houleuse.

Théories du complot, accusations, impérialisme… Les Etats Unis ont souvent été en proie à des déclarations parfois douteuses, parfois véridiques. Mais cette fois-ci, on a atteint un point de non retour. Vladimir Medinsky, le ministre de la culture russe, a même affirmé que Netflix était un outil de contrôle américain. Capable de contrôler les esprits de tout le monde.

Jaloux de Netflix ?

A l’adage du « Netflix & Chill », notre cher Vladimir s’y oppose :  » Ils [les Américains] comprennent comment entrer dans les maisons de tout le monde en étant sur chacune des télévisions avec l’aide de Netflix, et de là, ils entrent dans la tête de chaque personne sur Terre », a-t-il déclaré au site russe Rambler News Service. On se retrouve directement à l’époque de la guerre froide, avec ce genre de déclaration. Alors simple relent nationaliste ou pur rejet de l’impérialisme américain ? Pour le ministre, c’est le plutôt la première solution : il souhaite prôner l’amour du local.

Le problème, c’est qu’il a oublié une chose : Netflix n’est pas qu’américain, il importe des séries du monde entier. Et notamment la France ! Marseille, dans laquelle Gérard Depardieu joue dedans, en fait partie. Narcos vient d’Amérique Latine et Hibana Spark du Japon. Certaines séries sont bonnes, et regardées mondialement. D’autres défrayent la chronique. Mais à tous les coups, on parle du pays exportateur, et on salue la prise de risque. Du coup, l’argument de M. Medinsky tombe un peu à l’eau. Tout ce qu’on peut lui conseiller, c’est justement de tirer avantage de Netflix : développer des séries et du contenu LOCAL pour ensuite l’exporter à l’international grâce au système de vidéos à la demande. Tout le monde serait content. Lui, et surtout nous si la qualité est au rendez-vous. Enfin, faudrait-il encore qu’elle y soit.