Nokia E6 : le smartphone longue durée

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Après un E7 séduisant mais handicapé par un OS Symbian vieillissant, voici un nouveau modèle dans la série. Sur le E6, on retrouve un clavier complet mais intégré à la face avant cette fois. Il y a un vrai retour en grâce de cette formule, notamment en raison de l’addiction aux réseaux sociaux.

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Nokia est clairement en perte de vitesse ces derniers temps (du moins en occident) et la marque n’a pas réussi à rééditer les succès qui ont émaillé les années 2000. Mais même si il n’est plus le leader de l’innovation qu’il fut jadis, le constructeur continue à sortir de modèles originaux et intéressants malheureusement desservis par un système d’exploitation qui n’est plus au goût du jour. Le E6 fait partie de ces derniers.

Le design est relativement conventionnel, on est en face d’un très classique smartphone à clavier complet. La finition est par contre excellente. Du métal habille le dos de l’appareil tandis que l’avant est occupé par les touches et le verre de l’écran. Seul petit problème, l’ensemble est très sensible aux traces de doigts. Il vaudra mieux avoir de quoi essuyer son téléphone sous peine de perdre rapidement en lisibilité sur l’écran. Dans l’ensemble, Nokia maintient donc sa tradition de proposer des terminaux très bien finis d’un point de vue matériel. Métal oblige, l’E6 est un peu plus lourd que ses concurrents mais cela contribue aussi à l’impression de solidité qu’il dégage.

Clavier et écran de bonne facture

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Le clavier Azerty complet est d’excellente qualité aussi et il est très agréable à utiliser, clairement aux nivaux de la référence en la matière, à savoir Blackberry. Si ont devait pinailler un peu et lui reprocher quelque chose, ça serait peut être l‘absence de rétro-éclairage des touches. Les boutons ne se limitent pas au clavier, on trouve sur la tranche deux touches pour le contrôle du volume, un interrupteur pour verrouiller le clavier et une dernière touche qui permet d’utiliser rapidement des commandes vocales. On trouve également sous l’écran une série de six boutons permettant un accès rapide à certaines fonctions. Si leur présence est utile, ils sont parfois difficiles à utiliser car ils ne sont pas séparés physiquement.

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Alors que l’écran est souvent un peu négligé avec sur ce type de téléphone, celui de l’E 6 est très bon. La raison ? Une haute résolution (640×480) pour un écran relativement petit (2,5 pouces). La densité de pixels est donc très élevée et l’écran est agréable à utiliser malgré sa taille réduite. Pour ne rien gâcher, la lisibilité au soleil est bonne et la partie tactile est précise.

Puissance limitée mais bonne autonomie

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En revanche, les caractéristiques techniques pures ne sont pas très impressionnantes. Le Nokia E6 embarque un processeur plutôt faiblard (680 MHz) et 256 Mo de RAM. Ce n’est pas plus gênant que cela vu que l’on ne demandera pas de tâches très gourmandes à ce type de téléphone. Pour le stockage, on trouve 8 Go en interne et un lecteur micro-SD qui permet d’étendre cette capacité déjà conséquente.

Par contre, ce modèle brille par son autonomie. Un petit écran et un processeur peu gourmand aidant grandement, nous avons atteint sans problèmes les trois jours en utilisation normale. Il faut tout de même préciser que certaines tâches énergivores comme la lecture de vidéos ne seront que peu pratiquées sur ce modèle. L’E6 sera donc parfait pour ceux qui recherchent un téléphone autonome.Nokia_E6_3.jpg

Attaquons nous maintenant à ce qui fâche, soit l’OS Symbian. Comme nous l’avons vu lors du test de l’E7, Nokia est capable de produire de bons smartphones d’un point de vu matériel. Reste donc le gros retard que représente le système d’exploitation maison. L’interface est peu pratique et surtout manque cruellement d’applications réellement intéressantes. Pour un public qui se contente des fonctions basiques (téléphonie, mails, surf léger), Symbian peut suffire mais le système évolue beaucoup moins vite que la concurrence et le fossé ne fait que se creuser. L’interface est plutôt fonctionnelle mais elle nécessite un certain temps d’adaptation. Si l’écran est précis, la petite taille de certaines icones est gênante, en particulier si vous êtres dotés de gros doigts. Coté applications, on retrouve avec plaisir le logiciel de navigation gratuit Ovi Maps mais la boutique reste désespérément vide sinon.

Pas très multimédia non plus

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Pour le multimédia, c’est plutôt médiocre aussi. En effet si la partie audio est correcte, avec notamment une restitution de qualité, le lecteur vidéo est décevant. Le nombre de formats lus est très limité et les plus utilisés ne sont pas pris en charge. On se consolera en se disant que l’écran est de toute façon trop petit pour vraiment profiter d’un film ou d’une série. Nous avons également été déçus par l’appareil photo qui, malgré ses 8 mégapixels, produit des clichés d’une qualité très moyenne. Un flou léger est toujours de la partie et gomme de nombreux détails. La vidéo haute définition (720p) est un peu meilleure mais les résultats ne sont pas folichons non plus, notamment pour ce qui est de la netteté.

Nokia E6, pour certains usages

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L’histoire se répète malheureusement avec l’E6. Le matériel est bon mais le système d’exploitation ne suit pas. Ce modèle s’en tire toutefois un peut mieux que le E7 car il n’a pas les mêmes ambitions. Sa conception avec un clavier permanent et écran assez petit fait que l’on ne pratiquera l’activité multimédia qu’occasionnellement. De même l’aspect tactile et applicatif sera moins sollicité ce qui fait aussi que l’interface veillotte pèsera moins dans la balance. Symbian mis à part, on est donc en présence d’un bon modèle doté d’un écran de bonne qualité, d’un clavier pratique et d’une excellente autonomie. Reste un prix un peu élevé.

Caractéristiques
– Réseaux : GSM 850 / 900 / 1800 / 1900, HSDPA 850 / 900 / 1700 / 1900 / 2100
– Système d’exploitation : Symbian 3
– Dimensions/poids : 115.5 x 59 x 10.5 mm/133 g
– Écran : 2,5 pouces, LCD capacitif, 640 x 480 pixels, 16M de couleurs
– Résolution photo : 8 Mpixels
– Baladeur : MP3, WMA, AAC, eAAC, eAAC+, AMR-NB, AMR-WB, H.264, MPEG-4, VC-1, Sorenson Spark, Real video 10
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 3.0 A2DP, WiFi n
– Mémoire : 8 Go, lecteur micro-SD
– Autonomie moyenne : 72 heures

Prix : 450 €

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7/10

Les Plus

  • Clavier
  • Finition
  • Ecran

Les Moins

  • Symbian
  • Processeur peu puissant
  • Appareil photo décevant

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