Nomophobie : la peur d’être séparé de son smartphone gagne de plus en plus de personnes

Une récente étude publiée par des chercheurs sud-coréens montre que de plus en plus de personnes souffrent d’une certaine anxiété de séparation avec leur smartphone.

Pointée du doigt en 2008 par une étude YouGov, la nomophobie représente le stress, la nervosité ressentie quand notre smartphone n’est pas à proximité. L’étude avait prouvé que 53 % des utilisateurs de smartphones (76 % chez les jeunes de 18 à 24 ans) au Royaume-Uni avaient tendance à être nerveux lorsque leur smartphone était égaré, à court de batterie ou de crédit, ou bien qu’il n’y avait pas de couverture réseau.

La peur de perdre son smartphone affecte des millions de personnes

L’étude est donc renouvelée par des chercheurs de l’Université Sungkyunkwan de Séoul, cette fois-ci ils prouvent que l’état provoqué par le dépendance aux smartphones et la peur qui en découle peut entraîner des conséquences physiques comme par exemple l’augmentation du rythme cardiaque, de l’anxiété et autres symptômes de la dépendance.

Les chercheurs ont également prouvé que cette nouvelle forme de phobie était fortement liée à la façon dont chacun perçoit son smartphone. En effet, certaines personnes interrogées lors de l’étude décrivent leur smartphone comme une partie ou une extension d’eux-mêmes. Dans ce cas, on peut donc facilement comprendre la phobie qui en découle, la peur de perdre une partie de soi même. Dans ce type de cas les plus extrêmes, les personnes se retrouvent à vérifier leur smartphone très souvent même si celui n’a reçu aucune notification.

Pour d’autres, qui considèrent plus leur smartphone comme l’objet qui les lient à leurs amis et famille, la peur est moins intense mais reste bien présente. Ils ont la sensation d’être coupés du monde en l’absence de leur téléphone, et de ne pouvoir joindre personne en cas de situation dangereuse.

Voici les observations du Docteur Ki Joon Kim : « avec des smartphones qui contiennent de plus en plus de souvenirs personnels, les utilisateurs y étendent toujours davantage leur identité. Lorsque ceux-ci perçoivent leur smartphone comme une extension d’eux-mêmes, ils sont plus susceptibles d’être attachés à cet appareil, ce qui conduit à la nomophobie, renforçant de fait cette tendance à conserver le téléphone près de soi.« 

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