Omate Truesmart : Du tout bon

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Les montres connectées peinent à convaincre car leurs fonctions sont trop limitées. Pour remédier à cela, Omate a fait le choix d’une montre sous Android totalement autonome et ouverte aux développeurs pour une plus grande richesse applicative : l’Omate Truesmart. Suffisamment pour être l’exception ?

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Lancé en août dernier, la levée de fond (Kickstarter) lancée pour financer la Omate TrueSmart avait rencontré un grand succès, récoltant un peu plus d’un million de dollars alors que seulement 100 000 avaient été demandé. Étonnamment, la commercialisation aura été assez rapide puisque les premiers exemplaires ont été envoyés aux contributeurs quelques mois seulement après l’annonce. La montre est disponible depuis peu dans le commerce et c’est donc pour nous l’occasion de la tester. Là où le bébé d’Omate diffère de la concurrence, c’est qu’elle n’est pas un compagnon du smartphone mais elle affirme au contraire son indépendance. La montre intègre un système Android complet et est dotée d’un emplacement micro-SIM qui lui permet d’être connectée en permanence. Un point qui complique un peu les choses en France car cela implique d’avoir une seconde carte SIM, facturée quelques euros par mois et souvent incapable d’assumer les fonctions de téléphonie. Bien entendu, il est aussi possible de se connecter grâce au WiFi intégré.

Solide mais massive

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Extérieurement, on est présence d’un produit très bien fini mais au design assez quelconque. Hormis l’écran, difficile de la distinguer d’une montre de sport plus classique, ce qui n’est pas un mal en soi. Le bracelet adopte un format standard (45 mm) mais n’est pas remplaçable car plusieurs antennes sont intégrées dedans. Cela obligera à faire attention à ne pas trop abimer ledit bracelet… La montre est certifiée IP67, on pourra donc se baigner avec (après avoir bien vissé la trappe donnant accès à la SIM). La dalle tactile utilise un verre saphir et devrait donc s’avérer extrêmement résistante aux rayures. Si la montre est donc très solide, son encombrement et son look très masculin fait qu’elle ne conviendra pas à tout le monde. La charge s’effectue par une station d‘accueil elle-même connectée en micro-USB. On aurait préféré un connecteur directement sur la montre ou mieux de l’induction. L’écran de 1,45 pouce offre une résolution élevée (240 x 240 pixels) et surtout il est très lisible en toutes circonstances. Le processeur Cortex A7 est suffisant pour animer avec fluidité les applications dédiées au format de cet écran. L’espace est limité avec 4 Go mais il est possible de l’étendre par une carte micro-SD. Cette dernière est dissimulée sous une trappe tenue une nouvelle fois par des vis, ce qui rend l’installation pour le moins laborieuse.

Un Android complet

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Du côté logiciel, c’est une version complète d’Android 4.2.2 qui est intégrée. On peut donc faire presque tout ce que peut faire un smartphone Android. Le format de l’écran modifie profondément l’ergonomie et change logiquement la façon d’utiliser l’appareil. Omate a intégré une surcouche qui repense l’interface pour la rendre plus facilement utilisable dans cette taille. Ce n’est pas révolutionnaire mais une fois les quelques gestes mémoires, la navigation se fait aisément. Le clavier virtuel est efficace mais minuscule et on a du mal à envoyer un SMS ou un tweet. La reconnaissance vocale conçue par Dragon fonctionne très bien en revanche.
Android oblige, le catalogue d’applications est immense mais inadapté. Omate en a tenu compte et propose, en plus du Play Store de Google, une boutique contenant une sélection d’applications plus adaptées au format. Jeunesse de la montre oblige, on n’en trouve pour le moment que quelques dizaines d’applications. L’essentiel est déjà là cependant. Il faudra toutefois attendre un moment avant que le potentiel de la montre soit pleinement exploité. Pour les plus aventureux, il ne faudra que quelques minutes pour installer n’importe quelle application du Play Store. Nombre d’entre elles seront cependant inutilisables à cause du format de l’écran !

Ce qui existe

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Pour les réseaux sociaux, les plus importants sont disponibles sous forme d’application dédiée et adaptée à la taille de l’écran. On peut citer Facebook, Twitter, Instagram ou encore FourSquare. Pour publier, si le clavier est utilisable, ce sera plus facile par la reconnaissance vocale vraiment bien pensée (conçue par Dragon). Ensuite, il y a les fonctions téléphones traditionnelles comme les SMS et les appels qui peuvent passer par une oreillette Bluetooth pour être plus discret. Ce ne sera sans doute pas une utilisation première. Quelques jeux qui sont des adaptations de classiques comme Tetris ou encore PacMan sont également là. Ils sont plutôt bien faits et amusants pour quelques minutes dans les transports en commun par exemple. Le navigateur dédié est aussi fonctionnel mais difficile à utiliser en raison de la taille de l’écran. La montre intègre un accéléromètre, un gyroscope et un GPS dans le bracelet. Elle est donc idéale pour toutes les applications sportives comme le running, le vélo, le ski, la natation et d’autres. Pour l’heure, deux applications, Endomondo et Runtatstic sont adaptées au format et qui couvre la plupart des sports cités. Le suivi est relativement basique mais à l’avenir, on peut imaginer une application dédiée à chaque activité. Une version pour le golf est prévue qui permettra entre autres d’analyser son geste. C’est d’ailleurs un autre débouché puisque le tous les sports de raquettes pourraient en bénéficier aussi. Pour la fonction montre, le système propose de nombreux affichages possibles, dont certains très réussis et même les fonctions chronomètres et réveil.

Omate Truesmart : du potentiel

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En choisissant de produire une montre connectée totalement indépendante, Omate évite le principal défaut des montres connectées classiques, à savoir peu de fonctions vraiment utiles. Mais cela impose aussi des contraintes comme d’avoir une seconde carte SIM et accepter un certain encombrement. Autre problème encore plus handicapant, l’autonomie qui ne dépasse pas la journée en usage intensif. Bien que l’Omate TrueSmart ne remplace pas un smartphone classique, c’est certainement le modèle le plus polyvalent que nous ayons testé. Elle a surtout un fort potentiel par l’intérêt qu’elle suscite auprès des développeurs d’applications dédiées. Il faut dire qu’Omate soigne cette communauté en les aidant et en organisant des sessions de développement. Tout dépendra de la qualité réelle et du nombre d’applications plus spécifiques qui vont arriver dans les prochains mois. Cela risque aussi de se compliquer avec l’arrivée d’une version d’Android dédiée aux montres connectées et de nouveaux modèles de SmartWatch conçus par de grands fabricants. Pour tenir, Omate devra mettre à jour sa montre vers Android Wear sous peine de se voir dépasser par la concurrence.

Caractéristiques :
– Ecran : TFT 1,45 pouces 240 x 240 pixels
– Poids : 100 g
– Dimensions : 45 x 45 x 14 mm
– Autonomie : 24 heures5
– Connectique : micro-SD, micro-SIM

Prix : 250 euros

Noter cet article

9/10

Les Plus

  • Ergonomie
  • Très bon écran
  • Finition de qualité

Les Moins

  • Pas de boutons physiques
  • Surcouche un peu lourde

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