Vous êtes sur le point d’acheter un ordinateur portable cette rentrée mais sans savoir quelle alchimie de composants vous satisfera pleinement à l’usage ? La bonne nouvelle, c’est que le choix des composants s’est beaucoup simplifié et que la lecture de ces quelques pages suffira pour que vous ne soyez pas déçus après votre achat.
D’abord, sachez que le processeur est plus que jamais l’élément central d’un ordinateur portable, d’autant qu’il intègre désormais aussi la partie graphique. Déjà, il n’y a que deux acteurs – AMD et Intel – qui de surcroit se sont partagés involontairement le marché cette année, proposant chacun une solution adaptée à un type de machine. Si vous envisagez l’achat d’un netbook, ces petits ordinateurs 10 ou 11,6 pouces très légers et peu onéreux, nous vous conseillons sans réserves la plate-forme AMD Brazos. Elle se compose surtout d’un processeur double coeur qui intègre un circuit graphique loin d’être ridicule. Si on opte pour le modèle E350 plus performant, toutes les activités courantes et le multitâche se dérouleront dans de bonnes conditions. Il sera même possible de lire sans ralentissements des vidéos en Full-HD et de jouer à des titres pas trop gourmands, de type Sims 3. Évitez la version entrée de gamme C50 qui peut cependant suffire à la bureautique, au Web et à la vidéo. De même, l’Atom d’Intel est à éviter, à moins qu’il soit accompagné d’une solution Ion 2 de Nvidia.
Processeur Core i
Pour tous les notebooks, quelle que soit leur taille, du 13,3 au 17 pouces, il faut opter pour un processeur Core i d’Intel en version seconde génération, soit avec un nombre à quatre chiffres commençant à 2000. C’est la garantie d’un ordinateur suffisamment puissant pour exécuter toutes les tâches courantes, y compris la lecture vidéo HD et la retouche photo, et ce idéalement. Un manque de réactivité ne sera pas imputable au processeur en tous les cas. Cerise sur le gâteau, le Core i de seconde génération consomme très peu par rapport à ses performances. Pour autant, il en existe une version basse consommation encore moins gourmande en énergie et généralement libellée 9M (25 W) ou 7M (17 W). Elle est utilisée dans certains ultraportables et va souvent de paire avec une grande autonomie. Il faut considérer qu’une version basse consommation offre environ les mêmes performances que le Core i normal version en dessous, soit pour un i5 M, un Core i3 standard.
En fait, il existe trois moutures du Core i : l’i3, l’i5 et l’i7. Ensuite, chaque modèle est disponible dans des versions plus ou moins rapides sans que cela ne change radicalement les performances. Le Core i3 suffit à tous les usages courants et consomme peu. On pourra même aller jusqu’à la retouche photo pas trop lourde. Passez au Core i5 apporte un surcroît de réactivité qui ne sera guère déterminant pour les applications usuelles de type bureautique, Web ou multimédia. En revanche, sa fréquence s’adapte en fonction des demandes de l’application, ce qui permet de faire fonctionner plus efficacement un logiciel de retouche photo, de montage vidéo ou un jeu. Si ces types de logiciel vous intéressent particulièrement, mieux vaut passer au Core i5. Pour la retouche, cela ne sera utile que si vous appliquez des filtres lourds sur de grandes images. Tout en haut de la gamme, il y a le Core i7 qui passe du double au quadruple coeur pour les versions les plus haut de gamme. C’est le processeur ultime mais qui n’a d’utilité réelle que pour le montage vidéo HD et le jeu. Et encore, ce dernier n’utilise que rarement plus de deux coeurs.
Une carte graphique pour le jeu
Les processeurs AMD Brazos et Intel Core i intègrent un circuit graphique qui suffit amplement à toutes les opérations de décodage pour la vidéo et pour l’affichage 2D. Il n’y a que pour le jeu qu’une carte graphique décidée se justifie, le Brazos étant tout de même capable de faire tourner des titres pas trop exigeants (ce qui n’est pas le cas du Core i). Sachez aussi qu’une carte graphique dédiée ne se mettra généralement en marche que lorsqu’elle sera sollicitée, ce qui évite toute consommation inutile. AMD/ATI et Nvidia se partagent le marché du circuit graphique avec en gros trois niveaux de performance (voir tableau). Déjà pour jouer, l’ordinateur doit être équipé au minimum d’un processeur Intel Core i5. Les puces AMD Radeon HD 6300M à HD 6400M et les Nvidia GeForce 310M à 410M suffisent juste pour le jeu occasionnel, en sachant que la plupart du temps il faudra baisser considérablement les détails pour conserver une action fluide. Les modèles AMD HD 6500M à 6700M et Nvidia GeForce GT 520M à 555M permettent de jouer dans de bonnes conditions, mais en limitant là aussi les détails pour les jeux les plus gourmands. Enfin, les modèles AMD Radeon HD 6800M à 6900M et Nvidia GeForce GTX 560M à 580M permettent de s’adonner à tous les jeux dans de bonnes conditions en association avec un processeur Core i7.
La mémoire n’est plus au centre du débat aujourd’hui. En effet, 4 Go tendent à devenir la règle et davantage n’a guère d’intérêt en dehors du montage vidéo et de la retouche en s’approchant d’un niveau professionnel. À signaler aussi que Windows ne gère plus de 3 Go qu’en version 64 bits qui est généralement installée sur les machines qui en comptent quatre et plus. Il est désormais fréquent de rencontrer 6 voire 8 Go en montant en gamme, mais n’en faites pas un critère car vous ne verrez aucune différence en usage courant. En revanche, 4 Go sont aujourd’hui un minimum, même en entrée de gamme. Les netbooks sont plus à l’étroit, actuellement ils sont dotés en général de 1 Go, une capacité suffisante pour l’usage auquel ils se destinent.
Un disque surtout véloce
Le disque dur joue un rôle plus important qu’il n’y parait. Pas tant par sa taille que par sa vélocité. Pour l’espace, on a tendance à dire que plus c’est mieux. Ce n’est pas faux mais il faut garder à l’esprit qu’il est toujours possible d’étendre cet espace simplement par un disque dur externe 2,5 pouces auto-alimenté. En USB 3.0, le transfert sera très rapide. Pour une centaine de gigas en plus ou en moins, mieux vaut privilégier les autres composants ou la vélocité du disque. Car de lui dépend en partie la réactivité du système et le temps que les applications mettent à s’ouvrir. Les disques durs les plus lents tournent à 4 200 tours par minute et ils sont à éviter, car cela ralentit considérablement l’ordinateur. Le plus souvent, la vitesse sera de 5 400 tours/min. Mais certains constructeurs équipent leurs portables d’un disque à 7 200 tours/min, ce qui accélère notablement l’ouverture des applications et la réactivité générale. Pour un notebook, la capacité standard se situe désormais à 500 Go et peut aller jusqu’à 1 To, voire 1,2 To. Sur une netbook, il faudra se contenter de 250 Go ou 320 Go. 500 Go sont possibles sur les modèles les plus onéreux.
Enfin, il y a le cas du SSD, qui est en fait de la mémoire qui ne s’efface pas lorsque l’on éteint l’ordinateur. Elle remplace donc le disque dur avec de nombreux avantages mais aussi un gros inconvénient. Déjà, il n’y a aucune pièce en mouvement contrairement au disque physique doté d’un plateau magnétisé qui tourne et de têtes de lecture en mouvement aussi. Sa résistance aux chocs est donc bien plus importante. Par ailleurs l’accès aux données est quasi immédiat en comparaison avec un disque dur, ce qui a pour effet d’accélérer grandement le démarrage de l’ordinateur (plus de 100 %) comme l’ouverture des logiciels et généralement le temps de réponse de la machine. Le principal défaut réside dans le prix au giga. Il est difficile de dépasser les 64 voire 128 Go, même sur des ordinateurs déjà onéreux. Certains constructeurs associent donc un SSD à un disque dur, ce qui est l’idéal.
Le support optique sur le déclin
Lecteur optique ou pas et si oui lequel ? C’est une question qui se pose en fonction du type d’ordinateur choisi. Sur un netbook ou un ultraportable 13 pouces, la question ne se pose pas, ils en sont dépourvus ! Faut-il dans ce cas privilégier un 14 pouces qui en est doté ? Franchement non. À notre époque, on peut se passer de lecteur de CD/DVD sans problème, surtout sur un ordinateur nomade que l’on pourra alimenter par du contenu multimédia dématérialisé. Sur l’ordinateur principal, c’est quand même utile pour copier par exemple des CD audio ou lire un DVD vidéo. D’ailleurs si vous avez un ultra-portable 13 pouces en équipement principal, il suffit d’acquérir pour 50 euros un lecteur externe. Le graveur n’a franchement plus d’utilité, tant il est plus simple d’échanger par clef USB et d’archiver sur un disque dur externe. À la rigueur, on pourra graver un CD audio pour une chaine stéréo ou un DVD vidéo pour les premiers pas du petit dernier filmés sur un caméscope mais que grand-mère ne pourra regarder que sur son lecteur de DVD. Disposer d’un lecteur de Blu-ray n’aura d’intérêt que si l’écran est au moins un 15,6 pouces et en Full-HD.
