QOOQ : une tablette pour la cuisine

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Après un premier modèle sorti il y a plus de deux ans, la tablette QOOQ du constructeur français Unowhy passe en version deux. Plus puissante et désormais fabriquée en France, cette tablette atypique se veut le compagnon idéal des cuisines et des cuisiniers.

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La tablette QOOQ est une tablette au format original, conçu par et pour les cuisiniers. Si voir une tablette conçue en France n’est pas tout à fait nouveau. On pense notamment aux modèles Archos comme la 101 G9. C’est toutefois assez rare pour que l’on prenne la peine de le mentionner. C’est même un cas unique sur le marché des tablettes ! Le constructeur Unowhy fait effectivement fabriquer la QOOQ V2 à Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire. Une initiative que l’on ne peut que saluer, tant d’un point de vue social qu’écologique.

C’est du matos Français ça, môssieur !

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Malheureusement, ce label « made in France » n’assure pas une finition parfaite pour autant. Le design est certes agréable et bien pensé mais les matériaux choisis ne sont pas idéaux. Le plastique omniprésent ne respire pas la qualité, alors qu’en revanche les pieds en métal sont plutôt réussis. L’assemblage est lui aussi un peu approximatif avec un léger jeu entre les différentes parties. Ceci dit, l’ergonomie est bien pensée. Contrairement à une tablette classique, la QOOQ n’est pas prévue pour être tenue en permanence dans les mains. Il est donc possible de la poser à l’horizontale sur ses pieds ou en la relevant un peu par un trépied intégré. Quelle que soit sa position, la tablette est stable et les pieds antidérapant font bien leur travail, même dans des environnements hostiles comme un carrelage mouillé.

Presque waterproof

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Vu que la tablette risque d’être sujette à des projections de liquides, la plupart des connecteurs sont dissimulés derrière un cache en caoutchouc et les boutons de mise sous tension comme de volume sont eux aussi tropicalisés. Bien entendu on va éviter de jeter la tablette dans la casserole de soupe mais là QOOQ a survécu sans problèmes aux projections diverses et variées qu’elle à subi dans ma cuisine. Elle n’a pas bronché non-plus lorsque j’ai a passé un coup d’éponge pour enlever le chocolat…

QOOQ : une connectique goûtue

Même s’il ne fallait pas s’attendre à un écran Retina ou Amoled, la dalle de la QOOQ aurait tout de même pu être plus réussie. La résolution est de 1024 x 600 pixels, ce qui est un peu limite pour un écran de 10 pouces. Par contre, les angles de vision et la luminosité sont corrects. Il est possible de lire une recette sans être complètement en face de la tablette. La sensibilité tactile est décevante, un défaut probablement imputable au traitement anti-éclaboussure. Les haut-parleurs ne sont pas très puissants mais suffisent pour sonoriser une petite pièce. Les composants embarqués sont déjà un peu plus musclés avec un processeur double cœur Texas Instruments cadencé à 1 GHz et 8 Go de mémoire pour le stockage. Plus qu’assez donc pour faire tourner sans problème le système d’exploitation Linux embarqué.

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La connectique est étonnamment riche aussi avec un lecteur de cartes SD, une prise USB Host et une sortie casque. Ceux qui voudraient éviter le Wi-Fi seront heureux de trouver un connecteur Ethernet. L’autonomie est réduite, comptez 4 à 5 heures loin d’une prise. C’est raté pour l’agneau sept heures. Trêve de plaisanterie, c’est finalement un défaut mineur : la tablette est très souvent branchée et son encombrement fait que l’on ne va pas s’amuser à l’emporter loin de la cuisine.

QOOQ_11.jpgContrairement à l’immense majorité des tablettes, la QOOQ n’embarque pas Android mais une version maison de Linux. Son interface est adaptée au tactile et elle s’avère très simple à utiliser. Tout est clair et on est même pris par la main pour des étapes comme la configuration du WiFi, avec des instructions expliquant où trouver la clef de cryptage en fonction de votre fournisseur d’accès. L’interface est simplifiée au maximum et l’écran principal regroupe la quasi-totalité des fonctions. C’est simple et même le néophyte s’y retrouvera en quelques minutes. Seul problème notable, la reconnaissance tactile fait un peu des siennes.

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Outre les fonctions cuisine sur lesquelles nous reviendrons plus loin, la tablette intègre un navigateur Internet très basique, l’écoute de radios Internet avec une présélection de la plupart des grandes stations françaises ainsi qu’un lecteur vidéo. Il est d’ailleurs plutôt performant puisqu’il a pu lire un fichier HD 720p sans le moindre problème.

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Le temps des recettes

Avant de pouvoir commencer à cuisiner sérieusement et de se faire une crête à la Norbert, il faudra repasser à la caisse. En effet, seules 500 recettes sont disponibles à l’ouverture de la boîte. Pour accéder à plus de contenu, il faudra s’acquitter d’un abonnement (2 euros/jour, 10 euros/ mois, 100 euros/an). Une fois abonné, la manne est de 3 000 recettes, dont 1 000 en vidéo ainsi que des fiches pratiques et autres reportages. S’il faut bien reconnaître que le contenu est riche et de qualité, le tarif fait tout de même tiquer. Certes le premier mois est offert, mais devoir repayer 25 % du prix de la tablette chaque année pour en profiter pleinement en refroidira plus d’un. D’autant plus qu’Internet regorge de recettes gratuites ! A vous de voir si vous êtes prêts à sacrifier la simplicité d’utilisation et à devoir fouiner un peu plus pour trouver les meilleures recettes.

Celles de la QOOQ sont très variées, il y en aura pour tous les goûts et il est aisé de trouver un plat en fonction d’un thème ou d’un ingrédient. Les recettes en elles-mêmes sont claires et lisibles avec une mention spéciale aux vidéos pas à pas très bien pensées. Une fois le plat terminé, il est possible de le noter et même de jauger le niveau de difficulté réelle. Les vins ne sont pas oubliés puisqu’il est fait mention des meilleurs cépages pour chaque plat. Des sommeliers ont été mis à contributions pour le coup. Nous avons aussi beaucoup aimé les 300 vidéos expliquant les techniques de préparation des plus simples au plus élaborées. Ces dernières parleront peut être plus aux débutants qu’aux guerriers de sauteuse mais elles restent très pratiques.

QOOQ : Un plat de luxe

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Cette QOOQ version 2 est au final une bonne surprise. Malgré une finition encore imparfaite et un écran un peu en retrait, c’est une tablette réussie techniquement et surtout dotée d’un contenu au potentiel impressionnant si on est prêt à payer. Et c’est bien là que le bât blesse, à 350 euros la tablette et 100 euros l’abonnement annuel, il faut vraiment aimer la cuisine car au même prix, on peut acquérir la tablette la plus performante du marché ou presque. Ceci dit, il faut bien avouer que la simple présence de la tablette dans notre cuisine nous a poussé a mieux cuisiner. Il suffit d’une poignée de secondes pour trouver un plat, contrairement à un livre de recettes classique ou à une recherche Internet. La QOOQ n’est pas la première tablette « cuisine » que nous testons. On se souvient notamment de la désastreuse Alessi Tab, mais c’est certainement la meilleure.

Caractéristiques :
– OS : Linux
– Écran : 10,1 pouces 1024 x 600
– Processeur : Texas Instruments double cœur 1 GHz
– Mémoire : 8 Go interne
– Connectivité : WiFi, USB Host, lecteur de cartes SD, prise casque
– Autonomie : 4 heures8.5/10
– Prix : 350 euros

Retrouvez tous les tests de tablettes dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • Fabriqué en France
  • Interface bien pensée
  • Contenu très riche

Les Moins

  • Prix
  • Écran moyen
  • Autonomie en retrait

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