Razer Onza Tournament : manette extrême pour Xbox 360

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Tous les joueurs sur Xbox 360 s’accordent généralement sur un point : la manette officielle est très réussie, surtout au niveau de l’ergonomie. Razer a décidé de faire mieux et s’il n’y arrive pas sur tous les points, le spécialiste de l’accessoire gamer fait la différence avec les sticks réglables de sa manette Onza Tournament.

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La politique de Microsoft en matière d’accessoires pour sa console de salon fait que peu de manettes tierces existent sur le marché comparé à la PlayStation 3 par exemple. Il faut dire aussi que la manette originale est vraiment réussie, tant au niveau de l’ergonomie que de la précision. Pour le fan de jeu de course que je suis, c’est un bonheur en comparaison de la PS3. Razer a donc décidé de s’attaquer à ce bastion et le spécialiste du périphérique pour joueur exigeant ne pouvait pas se permettre de faire moins bien que la manette originale… Pari tenu en grande partie.

Un gros fil

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Première surprise, la Onza est filaire ce qui à notre époque surprend un peu quand même. Cela implique aussi qu’elle ne nécessite donc aucune alimentation et ne tombera pas en panne de piles, ni d’accus. Le fil est d’ailleurs impressionnant puisqu’il fait 4m50 de long et qu’il s’agit plutôt d’un câble. Il est entièrement gainé de tissus et il est très épais. Ce n’est d’ailleurs pas idéal à l’usage car son inertie est grande et il pèse assez lourd. Il y a une part de frime là dedans car transmettre les signaux de la manette ne nécessite pas un blindage de char d’assaut ! En tout les cas, il y a une prise intermédiaire de détachement rapide au cas où quelqu’un se prend les pieds dedans. Tout cela est tout de même un peu archaïque et tant qu’à faire de faire, on aurait aimé avoir une manette rechargeable par câble de manière à ce que l’on puisse jouer en cas d’oubli de charge.

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C’est doux

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Pour les dimensions, on est à peu près dans les clous de la manette d’origine, en peut être un poil plus petit. Toujours est-il que la forme est vraiment parfaite, la prise en main est excellente et on se sent immédiatement à l’aise. Le revêtement « soft touch » ou peau de pêche en français y contribue. Tous les boutons tombent d’ailleurs parfaitement sous les doigts mais en la matière, la manette Microsoft était déjà excellente. Difficile de dire au final que la prise en main est réellement meilleure, peut-être un peu pour les mains plus petites.

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La principale différence est à chercher dans les deux sticks analogiques. Ils tombent parfaitement sous le pouce et l’incurvation du chapeau est calculée pour faciliter la tenue sous le pouce. Si la course, l’inclinaison et la précision sont à la base similaires à la manette originale déjà très bonne sur ces points aussi, il est possible de régler la résistance qu’oppose le stick pendant son inclinaison. Pour cela, on visse de petites molettes situées sous le chapeau.

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Il faut d’ailleurs y aller franchement pour les tourner, surtout la première fois. En serrant plus ou moins, on durcit donc la course et on peut ainsi adapter le stick au jeu. Cela peu paraître gadget à première vue mais ça ne l’est pas du tout en fait. Pour les jeux de voiture, le stick gauche de la manette est un sérieux handicap par rapport à un volant. Sur toutes les manettes, la résistance opposée est trop molle ce qui entraîne des trajectoires peu précises et aussi parfois des zigzags.

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Sur la Onza Tournament en durcissant la course à moitié, on gagne vraiment en précision dans les jeux de voitures orientés simulation comme Forza 3 ou Race Pro. Il est vrai que dans ces jeux, c’est plus la dextérité au stick que la maîtrise réelle du véhicule qui fait la différence, le plus difficile étant de garder le pouce souple et détendu alors que l’on est dans le feu de l’action. Il y a des maîtres de cet art comme on peut le constater sur Youtube avec GT5 par exemple mais il est tout aussi légitime de s’intéresser d’avantage à la conduite qu’au développement de la dextérité de son pouce.

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Quoi qu’il en soit, la manette Onza Tournament aide vraiment à être plus performant ce qui est le but recherché. Dans les jeux d’action à la première personne, il en va de même. Pour les mouvements de caméra subjective, on peut même serrer à fond ou presque ce qui facilite la visée. En revanche, on laisse le stick gauche assez souple pour les déplacements. A l’inverse dans un jeu de tennis comme Top Spin 4, il vaut mieux rester au plus mou pour éviter les crampes de pouce.Razer_Onza_2.jpg

La croix digitale a aussi été revue. Ce sont quatre boutons indépendants qui se combinent aisément pour les mouvements en angle. Le tout est réactif et bien placé mais pas totalement enthousiasmant non plus. C’est peut être un peu mieux que sur la manette de Microsoft mais toujours un cran en dessous d’autres manettes tierces pour la PS3. Personnellement, je préfère un bouton unique avec des repères de croix bien marqués à la Nintendo.

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Les deux gâchettes analogiques à l’avant on également été retravaillées. Elles sont plus bombées et plus proéminentes avec une course du coup un peu plus longue ce qui leur confère plus de précision. Et pourtant, les originales sont plus confortables. S’il est vrai que la précision est un peu meilleure sur la Onza, allonger et éloigner le mouvement est plus fatiguant pour les doigts à la longue. Cela ne se joue pas à grand-chose et l’on peut s’en accommoder parfaitement, surtout si on compare ces gâchettes à celles catastrophiques de la manette PS3.

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Autre changement, les gâchettes digitales ont été multipliées par deux. Elles sont donc au nombre de quatre désormais et les deux supplémentaires peuvent reproduire n’importe quel bouton pas un mappage en hardware qui se fait par deux boutons en dessous de la manette.

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C’est évidemment un plus. Dans un jeu d’action en vue subjective, on peut y assigner tous les mouvements supplémentaires par exemple. Il y a cependant un bémol là aussi. On peut confondre assez aisément les deux gâchettes superposées qui sont finalement assez proches.

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Enfin, les quatre boutons colorés s’illuminent mais affichent aussi une course bien plus courte que sur la manette originale. Là encore, c’est à double tranchant. La vitesse d’appui y gagne sans doute mais la confirmation par le retour physique du bouton est moins marquée. Enfin, les boutons Start et Back on été déplacé du dessus à côté de l’anneau lumineux vers le bas ce qui est plutôt une bonne idée.Razer_Onza_13.jpg

Evidemment, tous ces détails ergonomiques sur le placement et la course des boutons seront aussi pour beaucoup une question d’appréciation personnelle selon ses doigts et ses habitudes. Si vous me demandez un jugement personnel par rapport à la manette originale, je dirais que les sticks sont meilleurs et surtout plus précis, que la croix directionnelle est en progrès mais qu’il y a mieux, que les gâchettes analogiques sont plus précises mais moins confortables, que les gâchettes digitales offrent plus de possibilité mais aussi plus de confusion et que les boutons couleur sont plus réactifs mais moins informatifs. L’ergonomie générale est peut-être un poil meilleure.

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Alors au final, ce sont surtout les sticks réglables qui font toute la différence. Attention d’ailleurs à ne pas acheter la manette Onza standard aux sticks non réglables à 40 euros. Le fait de pouvoir déterminer la dureté de la course ou autrement dit la force opposée change vraiment grandement la donne dans les FPS et les jeux de course. Vivement Forza 4 et une version sans fil de la Onza Tournament. A signaler pour finir que la manette est également compatible PC.

Prix : 50 euros

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9/10

Les Plus

  • Sticks réglables en dureté
  • Meilleure précision qu’avec l’officielle
  • Ergonomie exceptionnelle

Les Moins

  • Un fil épais à la patte
  • Tout n’est pas mieux

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