Redressement judiciaire pour Qobuz

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Après plus de 18 mois de procédure de sauvegarde, l’éditeur du service musique en streaming, Qobuz, est placé en redressement judiciaire.

qobuzC’est le tribunal de commerce de Paris qui a pris cette décision en début de semaine. Avec une recherche infructueuse d’investisseurs depuis l’été 2014, des potentiels candidats à la reprise vont pouvoir se présenter dans le cadre d’un plan de cession.

Son cofondateur et PDG Yves Riesel a expliqué qu’aucun investisseur n’a marqué concrètement son intérêt pendant la période d’observation, ce qui a rendu le redressement judiciaire inéluctable.

Un chiffre d’affaires en hausse

Pendant cette période de sauvegarde, Qobuz n’est pas resté dans rien faire. Le service a été internationalisé, de nouveaux partenariats créés et des compatibilités nouvelles sont arrivées. Malgré cela et la hausse de son chiffre d’affaires de 55 % à 7,4 millions d’euros, Qobuz n’a pu éviter le redressement judiciaire.

Pour les utilisateurs, ce sont surtout les abonnés qui sont concernés. Qobuz s’est engagé à rembourser les utilisateurs « abonnés mensuels » et « abonnés annuels » des périodes qui ne seraient pas consommées en cas d’impossibilité pour Qobuz d’honorer son service.

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1 commentaire

  1. « Bien sûr, la situation de Qobuz plonge les mélomanes soucieux de pouvoir préserver la qualité d’écoute de leurs fichiers dématérialisés, dans une attente anxiogène. Que va-t-on perdre ou gagner de cette mutation ?

    Mais peut être cette plateforme -louable à plusieurs égards (qualité des fichiers, possibilité d’ouverture vers d’autres courants musicaux, modes de consommation variés entre streaming et téléchargement, newsletters, bancs d’essais HiFi, …)- n’a-t-elle pas complètement réussi son pari pour des raisons autres que simplement économiques ou culturelles ?

    Pourquoi ne pas prolonger l’initiative communautaire matérialisée par cette récente pétition, en apportant nos contributions de consommateurs mélomanes ? Qu’aimerions-nous que Qobuz 2.0 nous propose demain ? Quels outils, quelles informations seraient susceptibles d’intéresser le plus grand nombre ?

    Certes, la tentation de reproduire les schémas des concurrents semble immédiate, notamment l’accès gratuit au streaming entrecoupé de publicités. Mais n’y a-t-il pas d’autres options ?

    À l’ère où les réseaux sociaux poussent par dizaines chaque semaine, nous devenons tous des émetteurs potentiels simplement avec un smartphone. Avec un accès à l’information facile et immédiat, de quoi pouvons-nous rêver ?

    Entre replis introspectifs pour profiter religieusement de nos moments d’écoute et désir d’échanges communautaires, difficile de choisir. Mais le faut-il ?

    Peut-être pourrions-nous initier une nouvelle ère où artistes, mélomanes, médias et ambassadeurs du beau son pourraient partager un certain art de vivre : celui des plaisirs épicuriens, de la soif de culture et du partage d’expériences ou d’anecdotes.
    Exemple : voir Manu Katché (ou un autre) s’inviter pendant une de mes écoutes pour me proposer de découvrir d’autres artistes ou m’inciter à tendre l’oreille à tel endroit, ne me déplairait pas. Plus généralement, la mission du disquaire ne devrait-elle pas être encore un peu upgradée au 21ème siècle ?

    Et vous, qu’aimeriez-vous que Qobuz V2 propose, en plus de ce que nous apprécions déjà ? Et si, pour une fois, l’internaute consommateur avait un VRAI rôle à jouer, une responsabilité reconnue, voire souhaitée et louée ? »

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