Téléviseur LG Cinéma 3D 47LW650S : le relief sans les inconvénients

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LG a été le premier à lancer un téléviseur 3D à lunettes passives avec la ferme intention de développer toute une gamme sur ce principe d’affichage simple et élégant. Baptisée Cinéma 3D, cette ligne annonce les ambitions home cinéma du constructeur et ce premier 47 pouces s’avère plutôt convaincant.

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Le LG 47LW650S n’est pas un écran 3D comme les autres. Souvenez-vous, nous avions pu essayer le premier écran 3D passif il y a quelques temps et le constructeur coréen LG était déjà aux manettes à l’époque. Vous pouvez vous reporter au test du LG 47LD950 pour de plus amples informations sur la technologie. A l’origine, le constructeur s’était basé sur une version professionnelle de sa technologie d’affichage passive, histoire de tâter le terrain. Il faut croire que le succès commercial de ce premier modèle, plutôt cher au demeurant, a suffi pour convaincre le constructeur de lancer toute une gamme d’écrans 3D passifs.

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Design et finition

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Commençons par les choses qui fâchent. Sans être moche, ce téléviseur n’est vraiment pas au goût du jour. Pour tout dire, il ressemble à un écran Samsung de 2008, comme le LE40A856. Ce n’est vraiment plus d’actualité et c’est vraiment étrange de voir un tel ratage quand on voit ce dont le constructeur est capable avec son LEX8 pour ne citer que celui-là.

Ergonomie

L’interface graphique est splendide. Elle réagit au quart de tour et on trouve les réglages que l’on souhaite très rapidement sauf pour tout ce qui touche à Internet. Là, on a plus l’impression de manœuvrer une pelleteuse. Ce qui pèse, c’est l’extrême lenteur de l’interface, au demeurant très agréable à l’œil. Rentrer un code de six caractères relève du sacerdoce, taper un URL est du domaine de l’impossible.

Equipement

L’équipement est très haut de gamme. Passons sur les prises HDMI pour juste noter la disparition d’une prise Péritel, qui devient finalement aussi rare sur nos écrans qu’un bon film avec Romain Duris. La partie connectée est intéressante. L’écran ne dispose pas du WiFi intégré, mais la connexion réseau RJ45 est de la partie. L’accès au portail informatif Orange est toujours aussi pratique quand on cherche de l’information sur un sujet spécifique. Par contre, le magasin d’applications en ligne LG n’a pour l’heure pas grand-chose à offrir. On a droit à quelques jeux vidéo de type puzzle au graphisme affligeant sur un téléviseur Full-HD de 47 pouces.

Consommation

Cet écran a été testé après la mise au point de notre nouvelle méthode de mesure de la consommation des appareils. Sur ce plan, le constructeur coréen a bien bossé puisque la consommation est divisée par deux par rapport au modèle passif précédent et à diagonale égale. Le LG 47LW650S consomme une petite centaine de Watt.

tablo2.jpgLe LG 47LW650S dispose de réglages concoctés par l’ISF. Pour autant, la température des couleurs laisse à désirer. Les réglages ISF sont un peu moins bons que d’habitude.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

LG a longtemps accusé un retard flagrant en 2D, et plus particulièrement en HD. Il y a indéniablement du mieux. En effet, le contraste de la dalle à rétro-éclairage localisé atteint 2600 :1, pratiquement trois fois plus que sur le modèle 3D passif précédent. C’est une excellente nouvelle car le constructeur a longtemps accusé un retard sur ses dalles LCD/LED. En plus, l’écran dispose d’une dalle matte, c’est nettement mieux pour une utilisation en plein jour.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre une richesse des couleurs tout à fait conforme au standard.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de l’éclairage sur la dalle. C’est assez mauvais en fait, le centre de la dalle est beaucoup plus lumineux que les bords. Lorsque l’image est sombre, pas de souci. Mais avec une image grise uniforme, c’est assez flagrant.

Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des tests Ere Numérique, voici un petit rappel de la méthode :

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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On regrette évidemment le manque d’uniformité de l’éclairage sur la dalle, un problème que le constructeur n’a pas corrigé depuis le LG 47LD950. Mais ne boudons pas notre plaisir. Le constructeur a fait des progrès. Le LG 47LW650S témoigne des efforts consentis pour disposer d’un contraste enfin compétitif.Le LG 47LW650S offre une réactivité assez moyenne en fait. C’est suffisant pour le jeu vidéo mais on est encore loin d’un moniteur comme l’écran Asus VE278Q. En moyenne, on tourne à 15 ms de rémanence.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

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Qualité vidéo
En 2D, pas de problème, la résolution Full-HD est bien accessible et les filtres polarisants ne gênent en rien. Le contraste est très bon mais le passage à 400Hz n’apporte pas grand-chose. De plus, il est difficile à doser. Si vous laissez le curseur sur bas, il reste des saccades. Si vous le positionnez sur haut, les personnages sont suivis par un fantôme lors des travellings. On a l’impression qu’ils sortent d’une faille spatio-temporelle. Notre astuce : positionnez le curseur sur la position « utilisateur » et ne touchez à rien ! C’est le meilleur compromis (5 et 5 dans chaque sous-curseur) selon nous. Dans ce cas, l’image est fluide et il n’y a pas trop d’artefacts.

Définition
Si la 3D est vraiment agréable à l’œil comme vous allez le voir, LG a longtemps accusé un retard flagrant en 2D, et plus particulièrement en HD. Les réglages estampillés ISF sont un peu moins bon que d’habitude, la netteté n’est pas fantastique et les couleurs sont légèrement trop chaudes. Mais le rendu sur les Blu-ray est tout à fait acceptable avec une belle sensation cinéma et un contraste impressionnant. En définition standard, l’écran n’offre ni plus ni moins que la concurrence. Sans être franchement désagréable, l’image n’a pas vraiment la qualité requise pour un 47 pouces, surtout si vous nous sortez un master troisième main tirée du bac de DVD à 5 euros de la foire-fouille. Comme le disait l’un de mes maîtres à penser personnels : « le numérique c’est super, tu fais de la copie sans perte. Si au départ l’image est pourrie, à l’arrivée, c’est toujours aussi pourri, mais parfaitement ». A méditer…

3D

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Les lunettes passives sont de simples modèles en plastique dotés de filtres polarisants, similaires à celles que l’on trouve dans les salles de cinéma en relief, d’où la dénomination Cinéma 3D choisie par LG. Elles sont légères et confortables. Vous pouvez aussi utiliser celles que vous achetez dans les salles Pathé à deux euros. C’est d‘ailleurs une bonne astuce pour se procurer des lunettes enfants que l’on peut d’ailleurs leur confier sans faire tout un drame parce qu’elles sont pleines de confiture à la fraise au bout d’un quart d’heure. Pour une soirée foot entre ami, même constat, une paire de lunettes à quelques euros permettra d’augmenter votre panel de téléspectateurs footeux plus rapidement que des lunettes actives chères et pas compatibles d’une marque à l’autre. Bref, du point de vue  logistique, c’est l’idéal pour vos plateaux télé.

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A l’essai, la solution technologique n’est pas sans intérêt non plus. Il n’y a aucun clignotement de l’image. Elle est parfaitement stable par conception. Le revers de la médaille réside dans la perte de résolution verticale au passage en 3D. En relief, une ligne sur deux est perdue. Est-ce pour autant un problème ? Pas vraiment. Ce nouvel opus signé LG ne démérite pas. En 3D, il faut prendre un peu de recul, environ trois mètres, pour ne plus être gêné par le lignage. La stabilité de l’image impressionne, il n’y a pas de crosstalk entre les images gauches et droites et la finesse de définition des plans frôle la perfection. C’est bien simple, le rendu en relief et proche de celui du plasma Panasonic GT30, véritable référence en la matière. La perte de définition n’est pas vraiment gênante au final lorsque l’on utilise un Blu-ray 3D. Par contre, si vous avez des MKV 3D en side-by-side, c’est déjà beaucoup moins bon. La pixellisation est très présente. Dans les jeux en relief, le résultat est aussi bon que sur les écrans actifs. Les titres qui ne bénéficient que d’un portage 3D sans véritable prise en compte de la profondeur dès la conception sont moins impressionnants. C’est le cas par exemple de Killzone 3. Mais sur les « vrais » titres 3D comme Motorstorm Apocalypse, quel spectacle ! La profondeur est impressionnante. En revanche, vous pouvez oublier la conversion 2D-3D, tout simplement catastrophique.

Jeu vidéo
Dans les jeux vidéo, la réactivité est somme toute moyenne. Nous vous déconseillons le mode jeu qui entache les titres next-gen de fourmillements disgracieux.

Mode PC
L’écran est compatible PC via son entrée HDMI. Pour ce faire, il faut choisir le mode d’affichage « format d’origine » qui éviter l’overscan toujours gênant sur PC. Au final, le texte est lisible en 1920×1080, pas de souci.

Qualité sonore
La partie audio est moyenne. L’écran manque de coffre et dans les basses, ça se ressent immédiatement. Les aigus sont en revanche assez clairs et sans sifflements.LW650S_1.jpg

Le LG 47LW650S est vraiment un bon téléviseur LCD/LED. Certains persistent à penser que LG n’est pas capable de produire un écran digne de ce nom. Ce téléviseur prouve le contraire. Plasma, LED et LCD classiques confondus, c’est la solution 3D la plus confortable que nous ayons testée. On perd la moitié de la résolution verticale et il faut prendre un peu de recul mais c’est tout de même beaucoup plus supportable que n’importe quelle solution active. Il n’y pas de fatigue visuelle, l’image est stable, les lunettes sont confortables et les effets sont de premier ordre. En 2D, tout n’est pas parfait mais les progrès du constructeur sont évidents, surtout pour le contraste. Bref, si vous cherchez un téléviseur 3D vraiment familial, c’est l’écran qu’il vous faut.

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8/10

Les Plus

  • Lunettes légères et bon marché
  • Rendu 3D de qualité
  • Expérience 3D confortable

Les Moins

  • Résolution plus faible en 3D
  • Température de couleurs un peu chaude
  • Interface lourde

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