Test Asus VivoWatch, simple et sportive

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Les montres connectées se suivent, et pour la plupart se ressemblent. En offrant Android Wear, un système d’exploitation dédié, Google propose un cadre logiciel que l’on retrouve peu ou prou sur toutes les tocantes. Asus tente de casser cette tendance et va à contre-courant avec cette VivoWatch. Non seulement cette montre fonctionne sur un système d’exploitation maison, mais elle est dotée d’un écran noir et blanc. Ajoutez à cela des fonctions plutôt axées sport et on pourrait tenir un bon compromis entre un tracker d’activité et une montre connectée classique.

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Asus est l’un des fabricants de PC portant le plus d’attention au design et à la qualité de fabrication. Une attention que l’on retrouve sur la VivoWatch. Chose encore assez rare sur une montre connectée, le design est franchement réussi, avec un cadran relativement compact et des lignes agréables. Le fait qu’Asus ait choisi d’utiliser du métal pour une bonne partie du cadran est aussi un point positif indéniable. Dommage tout de même que l’on remarque quelques fautes de goût, la principale étant le logo Asus en façade dont on aurait bien voulu se passer. Certains ne seront pas fans du bracelet plastique, mais elle est indispensable au vu de l’orientation sport de l’appareil. Dommage tout de même que la texture ait une très désagréable tendance à attirer la saleté (au point de devoir le nettoyer plusieurs fois par semaine). Point positif, elle est certifiée IPS 67, ce qui devrait vous permettre de la garder au poignet dans la plupart des situations (douche). La connectique est minimale : on se contente de quelques points de contact pour la charge de la montre qui s’effectue avec un dock. Un seul bouton est présent, en sus de l’écran tactile, il permet de naviguer dans les différents menus. Une fois au poignet, la montre est plutôt confortable et surtout a le bon goût d’être assez passe-partout pour ne pas trop attirer l’attention. Si elle est assez légère pour qu’on l’oublie lors de séances de sport, elle reste selon nous un peu trop grosse pour être portée confortablement la nuit, ce qui limite l’utilité des fonctions de suivi du sommeil.

Des possibilités limitées

Avec un écran noir et blanc et un OS maison, on savait bien que les possibilités logicielles de la VivoWatch seraient limitées. Outre l’heure, on n’a donc accès qu’à un nombre réduit d’informations : nombre de pas, fréquence cardiaque, exposition UV ou encore des résumés de nos dernières heures de sommeil. D’une manière assez étrange, Asus n’a pas jugé bon d’ajouter de fonction de notifications au lancement, chose pourtant basique dans l’univers des montres connectées. Heureusement, la dernière mise à jour remédie à cela et permet de recevoir des notifications de la part de plusieurs. D’une manière générale, l’ergonomie de l’appareil est plutôt correcte même si l’on doit bien préciser qu’Asus a fait un assez mauvais travail avec son manuel. Quelque chose d’aussi basique que l’appairage ne fonctionne pas comme indiqué sur le manuel (il faut en fait installer l’app avant d’appairer) et on a été obligé d’éplucher des tutoriaux Youtube pour comprendre comment utiliser certaines fonctions. On s’énerve aussi un peu sur la procédure de mise à jour de la montre, l’application permet en théorie de faire ça d’une pression d’un bouton sur son smartphone, mais en pratique la dernière version n’est pas disponible. Il faut aller la chercher sur le site pour l’installer soi-même … On a vu plus pratique.

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Un écran lisible en toutes circonstances

L’écran est le point le plus critique d’une montre connectée. Sur ce modèle Asus a fait le choix d’une forme rectangulaire, mais surtout d’une dalle monochrome Memory LCD fournie par Sharp. Déjà aperçue sur des modèles concurrents, cette technologie présente un avantage majeur par rapport aux écrans LCD ou AMOLED habituels : elle n’a pas besoin de rétro éclairage et est donc très lisible dans toutes les situations. Par extension, elle consomme aussi très peu, ce qui permet d’envisager une autonomie bien meilleure que celle de la plupart des concurrentes. Tout n’est cependant pas parfait, la lisibilité se faisant au prix d’une qualité d’affichage réduite (pas de couleurs et une résolution plus basse) ce qui a pour conséquence d’avoir une montre moins polyvalente. Toutefois le parti pris est selon nous réussi d’un point de vue purement technique. La montre est lisible en toutes circonstances et l’autonomie est très bonne. On tient sans trop de problèmes 5 jours d’utilisation. Une autonomie qui descend à trois jours si vous utilisez le capteur cardiaque de manière fréquente. Si on est loin des dix jours promis par Asus.

Outre les notifications et l’heure, la VivoWatch est principalement dédiée au sport. Pour cela, elle exploite deux capteurs principaux. Le premier est un accéléromètre qui permet de capter les mouvements et le second est un capteur cardiaque optique. Si ce dernier parvient à prendre des mesures même dans des conditions difficiles (en courant par exemple), les relevés sont fantaisistes, avec un rythme cardiaque bien moindre que ce qu’il devrait être. Autre souci de fond, l’application de suivi (disponible sous Android et iOS) est bien trop basique pour permettre un vrai suivi sportif. Pas moyen, par exemple, d’utiliser le GPS du téléphone pour avoir à la fois les statistiques de distance et de rythme cardiaque pour une session de course à pied. On doit se contenter de données enregistrées trop peu détaillées pour être utiles. D’une manière générale, on est très loin de ce à quoi nous avons été habitués avec les produits Withings ou Jawbone d’un point de vue logiciel.

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Le choix d’Asus est intéressant

Les montres connectées se cherchent encore et on doit bien avouer que l’approche minimaliste choisie par Asus a ses avantages. L’utilisation d’un écran monochrome promet d’avoir à la fois un affichage très lisible et une autonomie tout à fait acceptable. On perd bien évidemment en flexibilité du point de vue des fonctions, mais vu que l’on attend toujours la « killer app » tant sur Android qu’iOS ce n’est pas vraiment un problème. Malheureusement, Asus n’a pas parfaitement réussi les fonctions « sport » de sa montre. Le capteur cardiaque offre des données fantaisistes et surtout l’app de suivi manque de détails. Résultat, la VivoWatch n’est ni une montre connectée polyvalente, ni un vrai traqueur d’activité performant, sans même évoquer les montres spécialisées sport de chez Garmin ou TomTom. C’est d’autant plus dommage qu’avec une meilleure app, on aurait bien continué à la porter cette VivoWatch …

On retient : une bonne autonomie, un écran lisible, un suivi sportif qui laisse à désirer.

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Caractéristiques

Écran 
1.28 pouces Memory LCD 128×128 pixels
Connectique
Bluetooth 4.0
OS 
propriétaire
Compatibilité
iOS et Android
Capteurs 
accéléromètre, cardiofréquencemètre optique
Poids 
50 g

Prix

150 euros

Les trois concurrents

FitBit Surge 250 €
Withings Activité 390 €
Sony Smartwatch 3 150 €

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ASUS VivoWatch 8 100x70 - Test Asus VivoWatch, simple et sportive

6.5/10

Les Plus

  • Bon écran très lisible
  • Excellente autonomie
  • Design réussi

Les Moins

  • Application trop simpliste
  • Cardiofréquencemètre fantaisiste
  • Prise en main très mal expliquée par Asus

1 commentaire

  1. Je trouve qu’un dpetit test de la Vivowatch est très bien (je suis d’accord sur les + et -) mais ce qu’il manque c’est l’endurance du produit sur le long terme car la qualité de fabrication laisse à désirer. Achetée le 3 juin 2015 chez LDLC, l’écran tactile tombe en panne début juillet. LDLC m’en envoie une neuve fin juillet. Cette montre est tombée en panne le 5 juin dernier, soit 2 jours après la fin de garantie. :( De l’obsolescence programmée à l’état pur ! Avec le recule, je déconseille vivement.

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