Thrustmaster Ferrari F1 Wheel & F1 2011 : une Formule 1 sur PC

0

Un volant de F1 ne ressemble en rien à celui d’une autre voiture ! Pour avoir vraiment l’impression de piloter une monoplace, c’est désormais possible avec le Ferrari F1 Wheel de Thrustmaster combiné au jeu F1 2011 de Codemaster. Et le résultat décoiffe vraiment, d’autant plus que l’on joue en 3D.

DSC_0080.jpg

Comme nous vous l’avions déjà annoncé dans notre article présentant le volant, Thrustmaster a été au bout de sa licence avec Ferrari en développant une réplique à l’échelle de celui qui équipe la Formule 1 en 2011, la F150 pour les intimes. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Codemaster a sorti en même temps le jeu F1 2011 sur PC. D’ailleurs, précisons de suite qu’il n’y a que la version PC à considérer. Si le volant fonctionne très bien sur PlayStation 3, le jeu est lui assez catastrophique sur la console avec des graphismes décevants, des saccades régulières et une conduite trop arcade. En fait sur PC, il s’agit d’ailleurs plutôt d’un trio gagnant puisque la quintessence ne sera atteinte qu’en jouant en 3D avec un kit Nvidia. Et cela, on ne vous le dit pas sur la boîte du jeu car pour d’obscures raisons anglaises, Codemaster ne s’entendant pas avec Nvidia, préfère travailler avec AMD/ATI. C’est d’autant plus idiot que dans une simulation de course automobile, la 3D apport un réel plus qui contrairement aux autres jeux aide réellement à avoir de meilleurs résultats.

Jacquette_F1_2011.jpg

Une config à l’image de la F1

Le premier challenge est donc de faire tourner F1 2011 dans des conditions idéales sur un PC de jeu. Pour en profiter en Full-HD avec tous les détails à fond, il faut une carte Nvidia GeForce GTX 560 qui coûte aux alentours de 180 euros. Si on veut la même chose en 3D, ce sera plutôt une GTX 570 à 300 euros. Ensuite, il faut un moniteur 120 Hz (350 euros en 24 pouces) et un kit 3D Vision à 150 euros avec lunettes actives sans fil ou 100 euros en filaire. A ce propos, Nvidia sort en octobre une nouvelle version avec des lunettes plus confortables et apparemment un peu plus rapides au même prix. Pour ceux qui veulent aller encore plus loin, il n’y a malheureusement aucun écran 27 pouces 120 Hz réellement convaincant et abordable, il y en aura chez Asus, Acer et Philips avant la fin de l’année mais toujours aux alentours de 600 euros avec il est vrai l’émetteur intégré et une paire de lunettes fournie.

Config3D.jpg

Il est tout aussi possible d‘avoir recours à un notebook gamer, auquel cas, il vaut mieux que la puce graphique soit au minimum une GeForce 460 ou 560M. Comme Nvidia n’a pas travaillé avec Codemaster en amont, il faut la dernière version des pilotes beta pour que le jeu soit reconnu en 3D. Pour autant, sur notre PC de test en Windows 64 bits, la piste que voit l’œil gauche est devenu noire. Nous sommes donc revenus aux pilotes d’avant qui fonctionnent sans le dire. Il y a juste une astuce. La profondeur est par défaut trop importante et même en la réglant au minium avec la molette de l’émetteur, elle l’est toujours. Avant de lancer le jeu, il faut donc aller dans le tableau de bord Nvidia et régler la profondeur 3D au minimum et ensuite surtout ne plus toucher à rien en cours de jeu.

Thrustmaster Ferrari F1 Wheel : ultime

Passons au volant. Actuellement, vous ne trouverez dans le commerce que le volant à proprement parler pour 150 euros (add-on). Il faut donc être en possession d’un T500RS du même constructeur et qui vaut 500 euros. Fin octobre, il sera possible de l’acquérir à 600 euros avec le volant Ferrari sous l’appellation Ferrari F1 Wheel Integral T500. Pour l’installation du volant add-on, il faut suivre une procédure précise.

DSC_0089.jpg

On commence par mettre à jour les pilotes et le micro-logiciel du T500RS. Ensuite, il suffit de dévisser la bague derrière le volant après avoir pris soin de retrier la vis de blocage avec un cruciforme. Ensuite, le volant F1 s’adapte assez facilement en respectant juste le bon sens. Il est doté de ses propres palettes pour le changement de vitesse qui vont donc doubler celle montées sur le T500 RS. Ce n’est pas franchement beau mais en aucun cas gênant. Détaillons un peu ce volant qui est vraiment magnifique. Déjà en taille et en poids, il est vraiment très proche de l’original comme vous pourrez le constater sur la photo où les deux pilotes officiels tiennent les deux.

F1_2011_1.jpg

Le KERS et le DRS

C’est très important pour la sensation de conduite comme nous le verrons plus loin. De manière assez inutile selon nous, les concepteurs ont mis des faux boutons dans le rond central du volant. Ca fait cheap et il aurait mieux valu ne rien mettre que ces bouts de plastiques entourés d’autocollants. Enfin, là encore cela ne gêne en rien en dehors de la perception qui n’est pas très valorisante.

DSC_0085.jpg

Tous les autres boutons sont fonctionnels, même s’ils ne correspondent exactement pas à ceux du vrai volant de F1. Il y en a trois de chaque côté au milieu et, deux sur le haut. En plus, il y a deux pads pour les menus. Trois interrupteurs à l’ancienne basculent en bas et deux molettes à crans sont situées de part et d’autre du volant. Cela suffit amplement à tout régler en course, même dans des titres de simulation comme GTR Evolution. A signaler que les boutons pour le KERS (K) et le DRS sont marquées de leur vraie appellation. Tout cela est très réaliste et c’est une véritable première en dehors de constructions spéciales pour la simulation et hors de prix. Pour les détails du volant complet T500RS, vous pouvez consulter notre test.

DSC_0098.jpg
DSC_0099.jpg

DetailsVraiVolant.jpgDSC_0080.jpgDSC_0085.jpgDSC_0089.jpgDSC_0095.jpgDSC_0098.jpgDSC_0099.jpgDSC_0108.jpgDSC_0233.jpgSur PC, le volant se configure très finement et il faut impérativement mettre le débattement maximal à 270 degré car en Formule 1, le volant ne fait que trois-quarts de tour utile dans les deux sens. Les forces peuvent être laissées par défaut. Une fois dans le jeu, il a un peu de travail aussi. Il faut déclarer individuellement chaque axe et chaque bouton ce qui est un peu curieux vu que Thrustmaster et Codemasters sont censés avoir travaillés ensemble sur le sujet. Il faut aussi régler les points morts. En fait, il n’y a que celui du volant qu’il faille toucher en le passant de 20% à 3%. On peut laisser les pédales par défaut. Autre absurdité, en sortant du jeu, on revient en mode clavier. A Chaque nouveau lancement, il faut retourner dans les options et remettre volant. Au moins, le jeu se souvient des autres réglages. Si on joue en 3D, il faut aussi penser augmenter la luminosité de l’affichage car sinon, c’est un peu sombre.

ConfigVolant.jpg

Néanmoins, toutes ces petites tracasseries valent la peine, ne serait-ce qu’en voyant pour la première fois le volant du cockpit de la Ferrari dans le jeu : tout pareil que le Thrustmaster. Il est d’ailleurs amusant de constater que le volant dans le jeu reprend la disposition des boutons du volant Thrustmaster et non celle du vrai volant Ferrari.

DetailsVraiVolant.jpg
VolantDsF1.jpg
VolantThrustmaster.jpg

Avec les détails à fond, F1 2011 se laisser regarder sur PC, contrairement à la version PS3 moins détaillée et plus saccadée. L’interface est toujours trop torturée pour être ergonomique mais cela semble presque une obligation pour les jeux de voiture, cf. GT5. En revanche, on retrouve toute la saison 2011 avec tous ses circuits, dont les nouveaux, et tous les pilotes comme toutes les écuries. Les tracés semblent assez fidèles à la réalité. Il est possible de s’entraîner, de participer à un week-end de course plus ou moins long et complet, et bien sûr on peut s’engager pour la saison. Pour un test complet de F12011, consulter le test de nos confrères sur Eurogamer.

InterfaceJeu.jpg

Un Formule 1 sur PC

Dès les premiers tours, de roue, on jubile car en combinaison avec le volant, c’est vraiment très bien. On s’y croit. La prise en main est d’ailleurs assez déroutante au début tant on a l’habitude d’un volant rond. Mais au fil des tours, on s’aperçoit pourquoi un volant de Formule 1 est fait de cette façon. Le pilotage est ultra-précis et il faut reconnaitre que le jeu rend justice à cette précision. Alors que dans la plupart des jeux ou simulations, on zigzague au début, avec le volant Thrustmaster dans F1 2011, on roule bien droit et ce immédiatement sans entrainement. Cela permet de se concentrer sur les trajectoires pour devenir rapidement très précis. Les chronomètres ont d’ailleurs éloquents on progresse vite.

DSC_0108.jpg

Pour un maximum de réalisme, pensez vraiment à limiter le débattement du volant à 270°. Il suffit de se mettre en position cockpit et de vérifier que le volant dans le jeu tourne dans les mêmes proportions que le vrai. De même, il faut durcir la pédale de frein au maximum avec l’accessoire fourni. Les effets du retour de force sont toujours aussi dantesques sur le T500RS mais F1 2011 ne les gèrent pas très finement avec notamment des tremblements en pleine ligne droite qui ne correspondent pas à grand-chose. En revanche, le retour du volant est très bien géré. Une fois en manuel, le passage de vitesse s’effectue très bien aussi, avec des palettes solidaires du volant. Au risque de se répéter, disposer d’un vrai volant de F1 change tout, cela démultiplie le plaisir et fait que l’on a vraiment l’immersion de pilote une monoplace.

F1 2011 : entre fun et simulation

Dans F1 2011, on n’utilise que peu de boutons du volant et c’est presque dommage. Si vous passez sur de vraies simulations comme GTR Evolution, on pourra affecter des corrections directement aux deux molettes. Pour autant, le KERS et le DRS fonctionnent vraiment et sont gérés par le jeu. Autant l’emploi du DRS est difficile, autant on sent bien le surcroît de puissance généré par le KERS. Son utilisation évite de se faire doubler en bout de ligne droite.

DSC_0095.jpg

Bien entendu, il faut aborder le réalisme de la conduite dans F1 2011. C’est beaucoup mieux que sur l’édition précédente et globalement l’expérience est séduisante. Il manque cependant l’effet du transfert de masse. Mais surtout une fois que les choses se gâtent, les réactions ne ressemblent pas vraiment à celle d’une monoplace mais plutôt à une Porsche RS. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour de Monza en F3000 dans GTR. Cela n’entame pas le plaisir de jeu et F1 n’a pas vocation à être une simulation exigeante.

F1_2011_10.jpg

On s’amuse !

En course, on s‘amuse vraiment même si l’intelligence artificielle n’est pas vraiment d’une finesse extraordinaire. Pour exemple, en prenant 20 fois d’affilé le départ du Grand Prix de Singapore en deuxième position, il suffit d’aller tout droit et de retarder un poil le freinage pour battre le premier à tous les coups. De même, les opposants n’exploitent pas vraiment les erreurs de trajectoire et ne sont d’ailleurs pas agressifs en général. D’un autre côté, le système de pénalité est vraiment bien fait si vous êtes à l’origine d’une collision. C’est rarement injuste. Jouer à Hamilton ne paie pas ! Globalement, le jeu est d‘ailleurs assez facile et au bout de quelques heures de jeu, ce sera surtout la capacité à ne pas se laisser distraire sur plusieurs tours qui déterminera la victoire.

Singapore1.jpg

Une fois que vous êtes devant et que vous conduisez sans sortir de la piste, vous gagnez. Si ce n’est guère réaliste, cela empêche la frustration. Il est clair que le volant aide beaucoup. Après avoir participé à quelques courses, j’ai repris une manette pour voir et le résultat fut désastreux. De même si vous jouez en ligne, le volant Thrustmaster vous procure un avantage non négligeable sur les autres. Enfin, il faut vraiment vouloir jouer en ligne tant il faut attendre et accepter des lags incessants. De même en multi, le système de pénalité n’est plus vraiment juste.

Singapore2.jpg

Thrustmaster Ferrari F1 Wheel & F1 2011 : parfait pour le fun

F1 20011 sur PC et vraiment une bonne surprise. C’est raisonnablement beau, ultra fluide, immersif et franchement amusant. Le volant Thrustmaster F1 Wheel ajoute beaucoup au plaisir que l’on prend. C’est du simple au double au minimum. Cela reste un jeu de divertissement et ce n’est pas une simulation ce qui n’empêche en rien de prendre son pied. Mais il y a tout de même un décalage entre le volant très abouti et le jeu. On s’amuse et on prend beaucoup de plaisir mais au bout d’un certain temps, on se dit que c’est tout de même dommage. Or il n’y a pas d’autre jeu de F1 digne de ce nom. Il faut donc se rabattre sur R-Factor ou GTR. Si on opte pour ce dernier titre, on peut rouler en F3000 à défaut de F1. Si vous achetez le volant, il faut au moins essayer, le jeu ne vaut que 17 euros sur Steam. Ce n’est d’ailleurs pas particulièrement difficile en laissant des assistances au début. Gagnez une course l’est beaucoup plus mais même sans en gagner une, on s’amuse réellement. C’est de la simulation accessible. Au final si vous êtes fan de F1 et que vous disposez d’un PC de jeu déjà performant, il vous faut le couple F1 2011 et le volant Ferrari F1 Wheel. Pour le modèle add-on, Thrustmaster facture 150 euros et pour la version complète 600 euros.

DSC_0122.jpg

DSC_0122.jpgF1_2011_1.jpgF1_2011_10.jpgF1_2011_11.jpgF1_2011_2.jpgF1_2011_3.jpgF1_2011_4.jpgF1_2011_5.jpgF1_2011_6.jpgF1_2011_7.jpgF1_2011_8.jpgF1_2011_9.jpgInterfaceJeu.jpgSingapore1.jpgSingapore2.jpgVolantDsF1.jpg

Noter cet article

9/10

Les Plus

  • Le vrai ou presque
  • Construction solide et à l’échelle
  • Prise en main fidèle

Les Moins

  • Pas donné
  • Boutons "fake" au milieu

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here