Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : conduire sur Xbox dans son salon

Le Thrustmaster Ferrari Vibration GT Cockpit 458 Italia Edition de son nom complet associe un volant à un pédalier pour piloter les jeux de course sur Xbox 360 dans son salon. Pliable, le cockpit se range facilement et s’adapte à toutes les situations par son bras télescopique.

Thrustmaster n’en est pas à son coup d’essai en matière de cockpit puisque le fabricant français avait déjà développé un volant de ce type pour la PlayStation 3 à l’occasion de la sortie du jeu de course Grand Turismo 5. Il était sans fil et donc aussi dépourvu de retour de force mais sinon il avait convaincu, plus que GT5 ! Thrustmaster récidive donc avec ce cockpit qui se destine spécifiquement à la Xbox 360 mais qui peut aussi fonctionner sur PC. L’occasion inavouée était le lancement de Forza Horizon et si ce dernier titre déçoit un peu, les jeux de course ne manquent pas sur Xbox avec Forza 4, F1 2012, Need For Speed Most Wanted, etc.

Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : un WAF élevé

Le principe de cet accessoire est aussi simple que génial. Les volants dans le salon ont un WAF extrêmement mauvais, genre -100. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit du Woman Acceptance Factor. Cela peut aussi se muer en MAF mais les femmes passionnées de course automobile sont plus rares, il faut bien l’avouer. Toujours est-il que toute velléité d’installer durablement un volant sur la table du salon se solde en général par un : « pas de ça chez moi » relativement définitif. Et devoir installer un volant à chaque fois que l’on veut jouer s’avère trop fastidieux à la longue. Ce cockpit réunit en une seule pièce d’une épaisseur contenue (50 cm replié) le volant et le pédalier. Il est donc possible de le glisser assez simplement sous un meuble par exemple. Et pour l’installer, cela ne prend que quelques secondes puisqu’il suffit de lever l’axe du volant, d’étendre le bras télescopique et de serrer le tout à la main.

Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : fauteuil ou canapé ?

La connexion se fait par un câble qu’il faudra à chaque fois enrouler. Une sécurité est prévue pour tout arrachement intempestif et le câble fait 3,5 mètres de long. Si ce n’est pas assez, il suffit d’acquérir une rallonge USB à quelques euros. Le socle étant assez lourd (une dizaine de kilos) et muni de gros patins, la chose ne bouge pas dans le feu de l’action quel que soit le revêtement : parquet, carrelage, moquette…

Le bras télescopique modifiable en hauteur également permet d’ajuster la position du volant à toutes les assises d’un salon, que ce soit une chaise, un fauteuil ou un canapé. Et comme l’ensemble est autonome, pas besoin de table. Une fois la position trouvée, tout tombe naturellement sous les mains et les pieds. A signaler que le cockpit est fourni avec le volant démonté. Il est simple à fixer avec le câble qui sort du bras articulé mais il faut laisser le carton à l’intérieur car sinon le câble cogne contre les parois métalliques.

Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : le vrai ou presque

Le volant est une réplique un peu plus petite du vrai volant de la Ferrari 458 mais il a été adapté à la Xbox 360. On retrouve donc les boutons de couleur, la boule et toutes commandes nécessaires ce qui est bien pratique pour naviguer dans les menus. Il y a même le Manettino, la commande qui définit la cartographie boîte et moteur sur la vraie et qui permet de modifier des paramètres en course sur la réplique. Le volant étant officiel Microsoft, il est reconnu en tant que tel par la Xbox 360 ce qui permet d’ajuster finement les paramètres dans le jeu, notamment la course et le point neutre.

Le volant tient parfaitement en main et pour une fois, les pouces un peu longs ne sont pas trop gênés par les encoches intérieures du volant. De même, les palettes pour le passage de vitesse derrière le volant se commandent bien et tombent parfaitement sous la main. L’abondance de commandes mécaniques permet d’assigner tout ce qu’il faut pour être opérationnel au mieux pendant la course.

Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : précis mais un peu mou

Le volant n’est pas retour de force mais il vibre comme la manette et ce, assez fortement. Cela renforce toujours un peu le réalisme même si ce n’est évidemment pas comparable à du véritable Force Feedback. La précision du volant est exemplaire, Thrustmaster utilisant son technologie sans contact sur 65 000 valeurs. Rien à redire de ce côté. En revanche, on peut regretter une résistance du ressort de rappel au centre qui est dans l’ensemble trop molle. C’est surtout gênant dans la position neutre car on bouge le volant involontairement. C’est d’autant plus dommage que la précision est parfaite.

Le pédalier est en revanche exempt de tout défaut. La course des pédales est suffisamment longue et la résistance parfaitement dosée. Celle du frein est d’ailleurs plus forte comme dans la réalité. Et en plus, le socle ne bouge pas, même en appuyant violemment.

Thrustmaster Ferrari GT Cockpit 458 : idéal pour Forza

Pour l’essai pratique, ce fut naturellement Forza Horizon qui s’imposa mais rapidement on en est revenu à Forza 4, qui est tout de même plus exigeant et plus intéressant pour les fans de course automobile. Horizon est sympa mais très répétitif et finalement il est difficile de se prendre réellement au jeu dans des courses qui relèvent plus du saut d’obstacle que d’autre chose et ce sans parler du côté cul-cul gnangnan DJ de pacotille pour préados avec déjà la chanson du début qui donne le ton : « Hello boys and girls », sic ! On sent bien que Microsoft a voulu en faire une soupe la plus lisse possible ce qui est en totale contradiction avec un jeu dans lequel on vous incite à ne rien respecter. C’est comme s’ils s’étaient dits : « on va encore accuser le jeu vidéo de débauche et donc il faut trouver une solution pour ne pas heurter les bien-pensants ». Dans quel monde on vit franchement, si même virtuellement il n’est plus possible de se dépraver un peu…

Bref, Forza 4 est un terrain de jeu bien plus adapté au volant Thrustmaster. Et le résultat est très probant. On prend plus de plaisir et on est plus rapide, que demander de plus. Il faudra juste faire attention à bien régler la zone neutre pour compenser le manque de retour au centre qui rend le pilotage un peu flou en ligne droite. Reste aussi le prix de 300 euros qui est certes justifié mais tout de même élevé pour se défouler un peu. Pas sérieux s’abstenir, donc.