TomTom Multi-Sport : montre GPS affinée

0

TomTom inaugure une nouvelle ère dans la montre GPS pour le sport avec des modèles fins, légers et surtout très ergonomiques. Les TomTom Multi-Sport sont simples d’utilisation mais manquent aussi de fonctions un peu plus évoluées.

Poignet.jpg

Avec ce modèle TomTom Multi-Sport, la marque inaugure une nouvelle ère pour la montre GPS dédiée au sport. Les constructeur hollandais n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà sorti un modèle conjointement avec Nike. Première évolution notable, la montre est vraiment fine avec 12 mm d’épaisseur et très légère à 52 grammes. Ce sont des mensurations plus avantageuses que pour nombre de montres classiques. On mesure les progrès effectués sur les puces GPS ces derniers temps. D’autant que l’autonomie annoncée de 10 heures est réaliste si on extrapole la consommation sur la base de nos 4 heures lors d’un essai à vélo. Sans le GPS en mode montre, l’autonomie est de plusieurs mois.

Montre_plus_bracelet.jpg

Autre particularité, la montre n’est pas solidaire du bracelet. C’est un bloc indépendant qui intègre le bouton de commande. On la clipse dans l’ouverture du bracelet et cela permet aussi de la faire tenir dans l’adaptateur pour guidon de vélo.

Support_USB.jpg

Et pour recharger, il suffit de la glisser dans une petite station USB, de loin la solution la plus élégante à ce jour. Malheureusement, le design du bracelet est un peu raté. Déjà, la combinaison de tons gris et noir n’est pas très heureuse, sans parler du passant en jaune fluo d’un goût douteux. De plus, le bracelet conserve inutilement une grande largeur en allant vers la boucle avec des tons là encore bicolores ce qui n’affine pas la silhouette. Au moins, le confort de port est excellent.

Poignet_dos.jpg

TomTom Multi-Sport : ergonomie parfaite

La commande de la montre par bouton unique est une autre innovation marquante, tant l’ergonomie des montres GPS laissait à désirer jusqu’à présent. Ici, un petit pad sous la montre permet d’appuyer intuitivement dans quatre directions. Tout se pilote ainsi. Vers la droite, on entre dans les menus, vers le haut et vers le bas on sélectionne, ensuite vers la droite on valide et on revient en arrière par la gauche. C’est simple et intuitif mais TomTom a aussi minimalisé à outrance et les possibilités de personnalisation laissent à désirer comme nous le verrons.

Montre_seule.jpg

L’appui sur une direction est également confirmé par une petite vibration. A partir de l’heure, si on va à gauche, on obtient le statut de la montre avec notamment son niveau de charge. Vers le bas, on accède aux réglages très simples avec les renseignements habituels sur sa physionomie et le rayon de roue pour le vélo. L’heure s’affiche très simplement en digital bi-ton, ainsi que la date mais pas les secondes. Et première critique d’un manque de personnalisation, aucun autre affichage de l’heure n’est disponible alors que l’écran aurait permis de nombreuses fantaisies. L’écran LCD blanc sur fond noir est d’ailleurs d’excellente qualité et surtout très lisible. Il suffit de tapoter à droite de l’écran pour allumer l’éclairage de nuit très lisible aussi. Sa surface de 3,5 cm en diagonale, soit 1,3 pouces est largement suffisante.

TomTom Multi-Sport : à pieds

En allant à droite sur le pad de contrôle, on entre dans les activités. Le modèle Runner qui se limite à cette activité est disponible à moindre coût si le vélo et la natation vous laissent de marbre. Sur notre modèle Multi-Sport, la première activité est la course à pied. En allant vers le bas, on peut la paramétrer ou sinon démarrer immédiatement en allant vers la droite. Dès que l’écran de l’activité apparait, la recherche des satellites commence, ce qui permet de faire le paramétrage pendant. La détection des satellites prend du temps, une bonne minute en moyenne avant de pouvoir démarrer. La fonction QuickGPS permet à la montre de trouver les satellites bien plus rapidement en quelques secondes. Pour qu’elle soit fonctionnelle, il faut avoir synchronisé la montre avec un ordinateur au maximum trois jours avant l’activité.

Objectif.jpg

Dans les paramètres, on va pouvoir déterminer l’affichage graphique pendant la course. On peut mettre un objectif de durée, de distance ou de calories à brûler. Un fois démarré, l’écran graphique affiche alors un décompte circulaire de ce qui reste à effectuer. L’option Tour permet de spécifier la durée ou la distance pour voir si on est dans les temps, par exemple si on court dans un stade.

TomTom Multi-Sport : dans les temps

Le mode Zone permet de déterminer des moyennes dont on ne veut pas s’écarter comme l’allure ou le rythme cardiaque. Dès que l’on passe au-dessus ou en-dessous de la zone déterminée, la montre vous prévient et on voit les écarts sur un graphique.

Zone.jpg

Là, il y a une première ineptie dans le mode course. L’allure, c’est la distance à effectuer dans un temps donné. Cela oblige à de savants calculs pour ceux qui n’ont pas l’habitude et qui préfère la vitesse en kilomètres par heure. Le pire, c’est que ce mode est disponible en mode vélo ! Même dans l’affichage des paramètres pendant la course, il n’y pas la vitesse instantanée en km/h, ni dans l’historique d’ailleurs.

Zone_2.jpg

C’est d’autant plus incompréhensible que cette mesure était présente dans la première montre running de TomTom. Sinon, le mode zone est bien fait et vous prévient par une cible graphique si vous êtes dans l’objectif et par des flèches vers le haut ou le bas si vous êtes au-dessus ou en dessous. Enfin, il y a le mode course en 3D sur lequel on peut se mesurer à un parcours précédent déjà effectuée en mesurant si on est en avance ou en retard. Autre limitation, un seul affichage graphique est possible, il faut donc choisir entre Objectif, Tour, Zone et Course. Pour l’affichage des autres paramètres, on peut parcourir les écrans par les touches haut et bas. En grand, on peut choisir entre durée, distance, allure, allure moyenne, calories et fréquence cardiaque.

Allure.jpg

Les deux petites fenêtres afficheront toujours ce que vous aurez sélectionné dans les paramètres parmi les mesures disponibles pour l’activité. C’est bien mais là encore, on aurait aimé pouvoir paramétrer l’intégralité de l’affichage ainsi que son ordre.

TomTom Multi-Sport : fréquence serrée

Notre version était livrée avec une ceinture pour mesurer la fréquence cardiaque. Comme la montre, elle utilise le Bluetooth 4 basse énergie pour communiquer ce qui veut dire que théoriquement on peut aussi l’utiliser avec un smartphone compatible. Les capteurs et le boîtier de la ceinture sont conformes à ce qu’on a l’habitude de voir chez Polar ou autre. La mesure se fait bien et il n’y pas de déconnexions.

Ceinture.jpg

En revanche, la ceinture n’est pas très confortable. Déjà, détendue au maximum, elle serre un homme élancé au thorax assez fin, moi ! Alors pour ceux qui sont un peu plus massifs à ce niveau, l’inconfort doit être réel. Il y aura toujours moyen de bricoler une extension avec une aiguille et un peu de bande élastique mais c’est pénible.En mode vélo, on a droit à la vitesse en km/h et à la vitesse moyenne mais sinon toutes les fonctions sont les mêmes. On regrette l’absence d’un mode auto-pause qui met en pause l’activité quand on est à l’arrêt. On peut toutefois le faire manuellement mais il faut y penser. Il est également dommage qu’il n’y ait pas d’indication de direction. Pointer la direction aurait été d’un aide précieuse par exemple en VTT, rien qu’avec une flèche sur une boussole. Malheureusement sur notre montre de test, la version Multi-Sport avec ceinture de fréquence cardiaque, il n’y a pas l’altimètre qui permet de mesurer la déclivité et donc aussi l’ascension durant une sortie. Pour une pratique régulière du vélo, il faut donc acquérir la version avec capteur de cadence, de vitesse et altimètre à 300 euros tout de même. Reste à fixer la montre au guidon et c’est là que les choses se gâtent.

Fixation_velo.jpg

La bande élastique souffre de plusieurs défauts de conception. Déjà, elle emprisonne la montre ce qui oblige à tout défaire à chaque fois pour l’enlever, très pénible à la longue. Pire, la fixation n’est conçue que pour les guidons fins. En essayant de l’installer sur un vélo de course avec un diamètre de tube plus épais, le caoutchouc à a cassé tout simplement. Il faudrait que TomTom revoit rapidement son système de fixation au guidon.

Bricolage.jpg

Le vélo nous aussi permis de vérifier la précision des mesures de la montre. Sur une sortie de 53 kilomètres précisément, la montre indique 52,79 et la moyenne est de 28,8 km/h sur 23 réels. On est donc légèrement en-dessous de la réalité mais peu et c’est dû à un léger manque de réactivité à l’accélération. Toujours est-il que ces écarts sont faibles et devraient être imperceptible en course à pieds.

Plouf

Pour la natation, la montre utilise l’accéléromètre. Il faut d’abord entrer la longueur du bassin puis indiquer si on porte la montre à gauche ou à droite. Ensuite, la montre détecte vos mouvements et le demi-tour au bout du bassin. Cela permet de calculer la distance parcourue et le nombre de mouvements effectués. A partir de là, la montre mesure le coefficient Swolf qui est le ratio entre le nombre de mouvements du bras et la longueur du bassin. Cela permet de déterminer l’efficacité de vos mouvements. La distance semble assez bien fonctionner à plus moins dix pour cent mais la mesure des mouvements est plus aléatoire. Il faut avouer aussi que votre serviteur n’est pas un grand nageur devant l’éternel… A signaler que l’étanchéité à 5 ATM signifie qu’il vaut mieux se limiter à la natation. Plonger, même en apnée ne semble pas indiqué.

Natation.jpg

Le mode tapis permet d‘utiliser la montre quand on court sur un tapis roulant. La montre utilise alors votre taille et le mouvement de vos bras pour calculer les mesures. Il y a aussi un calibrage assez long à effectuer. Nous n’avons pas testé mais d’office on vous dit dans le mode d’emploi que la précision n’est pas parfaite.

TomTom Multi-Sport : sur le Web

TomTom_My_Sports_Velo.jpg

Une fois revenu à la maison, la montre se connecte automatiquement au logiciel TomTom Connect qui vous permet aussi de mettre la montre à jour. Il ouvre à son tour le site TomTom MySports sur lequel vous pouvez suivre vos activités. C’est bien fait et vous pouvez même voir sur une carte le chemin que vous avez suivi ce qui au passage montre bien qu’un affichage de la direction suivie pendant l’activité aurait été possible. Vous pouvez aussi entrer toutes vos données personnelles et choisir de synchroniser l’heure de la montre avec celle d’Internet. Vous pouvez aussi opter pour le site tiers MapMyFitness plus complet. Enfin, on peut aussi sauvegarder son historique sur l’ordinateur sous forme de fichiers.

mapmyfitness.jpg

TomTom Multi-Sport : un bon choix

Déjà pour ceux qui ne font pas de vélo, ni de natation, la version Runner suffit. Sinon, les nouvelles montres de sport TomTom inaugurent bien une nouvelle ère en étant fines, légères, autonomes et surtout simples à utiliser avec une très bonne ergonomie comparé à ce qui se faisait avant, tous constructeurs confondus. Rien que pour cela, elles méritent votre attention. Il est juste dommage que TomTom n’ait pas permis plus de personnalisation et qu’il y ait quelque manques comme l’absence de la direction en vélo ou encore celle de la vitesse en course à pieds. On peut aussi regretter que pour le vélo, il faille débourser 300 euros. On aurait aimé qu’il y ait l’altimètre dans toutes les versions Multi-Sport d’autant que pour la course à pieds en montagne cela aurait été utile aussi. Et surtout, il faut que TomTom revoie d’urgence la fixation au guidon peu pratique et pas adapté aux vélos de course. Enfin, on peut aussi regretter l’inconfort de la ceinture de fréquence cardiaque.

Poignet.jpg

Pour autant, ces montres GPS sont actuellement ce qui se fait de mieux en termes d’ergonomie. Les pratiquants pointus préféreront sans doute des modèles plus extrêmes, par exemple chez Garmin mais ils regretteront la simplicité d’usage des TomTom. Espérons que TomTom améliore quelques manques par mise à jour ce qui doit être possible. C’est un bon début et sur la base de ces montres, il y a moyen de réaliser un modèle plus pointu vraiment exceptionnel.

Dernière minute

Interrogés sur nos critiques, TomTom nous a répondu très rapidement. Il y a aura effectivement des mises à jour sous peu et l’indication de la vitesse est prévue pour le mode course à pieds, une bonne chose. Un chronomètre sera également ajouté. De plus, Tomtom prévoit aussi plus de personnalisation possible dans un proche avenir. La rupture de fixation vélo pourrait être due à notre modèle de présérie, le problème ayant été réglé en production finale. TomTom nous dit aussi être conscient de la limitation pour le diamètre du guidon et annonce travailler sur un nouveau support vélo.

Les versions :

tablo.jpg

Caractéristiques
– Ecran : 1,3 pouces LCD monochrome
– Epaisseur : 12 mm
– Poids : 52 grammes
– Autonomie en activité : 10 heures
– Activités : course à pieds, vélo, natation, tapis roulant
– Communication capteurs : Bluetooth 4
– Etanchéité : 5 ATM

Noter cet article

8/10

Les Plus

  • Fine et légère
  • Ergonomique
  • Simple à utiliser

Les Moins

  • Quelques manques
  • Ceinture cardiaque perfectible

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here