La Turquie bloque ses réseaux sociaux après l’attentat

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attentat turquie

Une fois n’est pas coutume, les autorités turques ont préféré restreindre l’accès aux réseaux sociaux après l’attentat d’hier soir. 

Les réseaux sociaux, c’est l’emblème d’un monde libre et connecté, le symbole de l’information décomplexée et universelle. Hier, lors du grave attentat à Istanbul, dont un lourd bilan s’est dégagé, les autorités turques ont préféré restreindre, voire couper l’accès aux réseaux sociaux pour « éviter de créer un état de panique généralisée« . C’est du moins la raison officielle évoquée par les autorités turques. A l’heure où Facebook permet d’indiquer à leurs amis s’ils sont sains et sauf grâce au « Safety Check« , les Turcs n’auront malheureusement pas accès à cette fonctionnalité. Du coup, énormément d’utilisateurs ont constaté des ralentissements voire une « erreur » qui voit le site totalement « down« . Seules les personnes utilisant un VPN, c’est-à-dire un serveur distant, ont pu accéder à Twitter et autres Facebook.

Le communiqué officiel est-il vraiment véridique ?

« Pour éviter de créer un état de panique généralisée ». C’est du moins la raison évoquée par le gouvernement turc. L’ordre a été donné par le Premier ministre turc hier soir. Initialement posté sur le site Web de l‘agence d’Etat régulant la radio et la télévision, le communiqué a rapidement fait le tour de la presse mondiale. Il interdit notamment le partage de toutes photos ou vidéo montrant les lieux, les services d’urgence, les blessés, les morts, ainsi que tous « récits exagérés » de l’événement. Un tribunal du pays a carrément interdit « toutes les informations, interviews et photos concernant l’accident ». Ce n’est pas la première fois que de telles mesures ont été prises. Ce fut le cas lorsque, en 2015, la mort d’un procureur a été censurée, ainsi qu’une attaque suicide de Daesh dans la ville de Suruç.

Cela dit, les Turcs ne sont pas vraiment de l’avis de ce communiqué. Alors que beaucoup utilisent un VPN pour utiliser les réseaux sociaux, certains écrivent des pamphlets contre le gouvernement, à l’instar de ce jeune citoyen.

Il explique notamment que les réseaux sociaux ont été bloqué car ils « montraient la preuve de l’incompétence des autorités » voire « l’implication du gouvernement dans les attaques terroristes« . L’homme va plus loin, en écrivant : « Les lois contre le terrorisme sont écrites de telle manière que tous ceux qui critiquent le gouvernement peuvent être accusés de terrorisme« . Dans tous les cas, il est temps de conclure l’article. Après tout, Ère Numérique ne fait pas de politique et ne veut surtout pas être impliqué dans de sombres histoires…

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