Les artistes engagés se comptent par bataillons entiers. Les artistes vraiment révolutionnaires sont sensiblement moins. C’est le cas de Ken Loach. On peut ne pas supporter son côté marxiste, je crois que tout le monde a apprécié sa sortie à la mort de Thatcher quand il a émis l’idée qu’il fallait privatiser ses obsèques et faire le choix des pompes funèbres les moins chères afin de faire jouer la concurrence. Loach, c’est une véritable œuvre, grandiose, passionnante et une patte vraiment spécifique qu’on ne retrouve pas ailleurs. Grâce, entre autres, à sa façon de faire des castings et aussi à la façon qu’il a de travailler, d’en dire le moins possible à ses acteurs.
Loach le révolutionnaire pouvait-il décemment jouer les chialeuses de service et dire qu’Internet, le téléchargement, toussa toussa, c’était la mort du cinéma. Oui, il aurait pu. Mais il ne le fait pas. Au lieu de ça, il met ses films sur Youtube. C’est ici que ça se trouve, c’est génial, bourré de pépites. La chaine propose également de très nombreux documentaires sur Loach.
Bon, par contre, c’est en VO non sous-titré.
