Pour 200 euros, t’as plus rien. Enfin si, tu as justement ce moniteur BenQ GW2460HM. C’est un 24 pouces à LED qu’un de nos lecteurs nous a demandé de tester. Sur le papier, l’écran BenQ est plein de promesse. En effet, ce n’est pas si souvent qu’on vous propose de bénéficier des avantages de la technologie d’affichage VA à moins de 200 euros. Mais le résultat offre-t-il un compromis acceptable ?
L’écran BenQ GW2460HM est un moniteur informatique 24 pouces sans grande prétentions extérieures. L’appareil ne paie pas de mine, mais il intègre pourtant une dalle VA, une technologie d’affichage connue pour son contraste exceptionnel et à une heure où 90% de la production actuelle nous offre un 800 :1 tout pourri, c’est plutôt une bonne nouvelle. Ce test fait suite à une demande d’une de nos lecteurs qui se demandait ce que valaient les nouvelles générations de dalles MVA à moins de 200 euros. Mais tout n’est pas rose pour autant.
Design et finition
C’est un écran relativement simple. La coque en plastique noir bien épais ne paie pas de mine, le pied est sans grande recherche. Ça a l’air solide et c’est déjà çà. En même temps, à 200 euros le 24 pouces (mais 170 euros sur le net), on ne s’attendait pas à du Jonathan Ive.
Ergonomie
L’ergonomie est médiocre. L’appareil est ajustable en inclinaison et c’est tout. L’accès à l’OSD est tout sauf pratique avec des boutons situés au dos de la dalle.
Equipement
L’équipement est très standard : une prise DVI, une HDMI, une entrée VGA et une prise casque. C’est tout simple
BenQ GW2460HM : une consommation normale
Le moniteur BenQ GW2460HM ne sort pas spécifiquement du lot avec sa consommation de 24W dans des conditions de mesure standard.
Le moniteur BenQ GW2460HM n’est pas spécialement bien réglé par défaut. La température est bien à 6500K en mode normal, mais la teinte change selon le niveau de gris et il n’y a pas d’autres solutions que d’en passer par un calibrateur. Après quoi l’appareil s’en sort merveilleusement bien.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE 
Le contraste est excellent. Si vous voulez baisser la luminosité à 160 cd/m2, ce qui est mieux pour travailler, alors il faut mettre le curseur de luminosité à 61%. Le niveau de noir est d’autant plus appréciable que la dalle est mate.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran respecte le standard en vigueur, c’est tout. On voit d’ailleurs sur la courbe de gauche une forte déviation de la ligne droite, qui explique aussi les soucis que l’on a rencontré avec l’appareil au déballage.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
BenQ GW2460HM : uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran. Pour rappel, voici la méthode :
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Le moniteur BenQ GW2460HM est très uniforme, c’est donc un bon dernier point pour cet appareil.Le modèle BenQ GW2460HM intègre une dalle VA. Elles ne sont pas connues pour être des foudres de guerre, mais BenQ a intégré un overdrive ajustable. Mais en fait, c’est tout de même assez peu probant. Par défaut, avec l’overdrive sur OFF, voilà ce que l’on obtient :
C’est inutilisable. Il y a beaucoup trop de latence. Alors on active l’overdrive et voilà :
Bon, ce n’est pas beaucoup plus probant. Dans ce cas, on tourne autour de 15ms de latence. C’est quand même moyen tout ça.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).
Dépassement de consigne
Pas de dépassement de consigne. On a donc un écran de rang A. c’est toujours ça.
Pour rappel, la classe d’overdrive Ere-numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut se traduire par l’apparition d’aberration chromatique. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.
Dans la pratique
Ici, l’appareil s’en sort correctement, sans plus. On retrouve sur ce 24 pouces assez simple un contraste effectivement supérieur à la moyenne. Par contre, les couleurs par défaut ne sont pas bonnes. L’image vire vite au rouge. Côté réactivité, l’appareil n’a rien d’exceptionnel non plus mais les angles de visions assez large, entre la technologie TN et l’IPS, donc. On retrouve avec bonheur les qualités des dalles VA dans leur gestion des ombres et dans la clarté des aplats de couleurs. Pour le jeu, il faut compter de temps à autre avec un peu de rémanence. C’est jouable, mais ce n’est pas son application de prédilection. Là où l’appareil s’en sort encore le mieux, c’est dans la vidéo. Là effectivement, on a bien peu de fourmillement, le contraste est bon et si c’est plutôt ça qui vous intéresse pourquoi pas.
BenQ GW2460HM : moyen partout
L’écran BenQ GW2460HM n’est pas un moniteur d’exception. Ce n’est pas un mauvais appareil mais il est moyen dans les jeux, moyen dans la photo. Son ergonomie ne casse pas des briques. Son design non plus. Bref, pour un si petit prix, on profite malgré tout d’un contraste intéressant et d’une bonne qualité d’image dans les vidéos. Reste que l’appareil aurait pu être mieux ajusté par défaut. Au final, il nous en faut un peu plus pour nous séduire. On attend le prochain BenQ de pied ferme.
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