Samsung UE55F9000 : la 4k d’exception

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Les écrans 4k / Ultra-HD arrivent et ne se ressemblent pas. Dernier en date, ce Samsung F9000 propose un parti-pris radicalement différent de la concurrence en matière de définition. Pas certain que ça plaise à tout le monde pour l’instant.

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Le Samsung UE55F9000 est un modèle 4K/ultra HD très intéressant, à plus d’un titre. C’est un modèle de petite taille. Tout est relatif évidemment, avec une diagonale de 55 pouces. mais face à d’autres écrans beaucoup plus volumineux, il a au moins le mérite d’être transportable. En plus de cela, son prix de vente, à 3 500 euros environ, le rend presque « accessible », encore une fois c’est de la 4k. Et oui, je sais, on est censé dire Ultra-HD pour des produits grand publics, mais visiblement, tout le monde s’en fout, les marques en premier avec des gros logos « 4k » partout dans les rayons, alors bon, hein…

Donc après le test du Sony KDL65X9005 en 4k, c’est au tour de Samsung de se prêter au jeu. Si la TV ne manque pas de qualité, le manque cruel de contenu en bonne résolution risque bien de rebuter les primo-adoptants.

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Design et finition

Alors que le positionnement de Sony sur la 4k reste fondamentalement élitiste, Samsung semble cultiver une approche plus grand public de la très haute résolution. Certes, le F9000 est un bel appareil, il est également bien équipé, mais c’est peu ou prou… un téléviseur. On ne parle pas ici de haut-parleurs spécifiques dessinés sur la base des plans de la NASA… le 55 pouces est donc commercialisé à 3500 euros. Ce n’est toujours pas pour toutes les bourses, mais quand on y pense, c’était le prix d’un bon 55 pouces haut de gamme Full-HD de l’année dernière. Il n’y a donc pas de quoi crier au scandale. Côté design, l’appareil ne démérite pas. Il reste asse fin malgré sa grande taille. Toute l’électronique est concentrée dans un petit boîtier externe, ce qui devrait permettre à Samsung de proposer des mises à jour plus facilement.

Ergonomie

L’ergonomie est similaire à celle du UE55F8000. Inutile d’y revenir. Signalons juste que le constructeur n’a pas trop mégoter sur le numérique. L’interface est très fluide. La navigation dans les menus est très agréables, y compris dans le module de TV connecté.

L’ergonomie est excellente, grâce notamment à une deuxième télécommande tactile et cliquable. On retrouve aussi tous les raffinements de la marque en matière de contrôle dynamique, avec notamment la reconnaissance vocale et gestuelle. La partie TV connectée a déjà été évoquée à mainte reprise.

Equipement

côté connectique, si pour l’heure l’écran est plutôt bien équipé face à ses concurrents, c’est l’inconnu quant à une future évolution des ports HDMI vers la norme 2.0. On sait que Sony propose une mise à jour logicielle, aussi, rien n’empêche à priori Samsung de faire la même chose, mais ce n’est pas confirmé. On trouve ce qu’il faut de prises HDMI, mais aussi une prise LAN, trois ports USB et le Wifi est intégré. Qui dit boîtier déporté dit aussi câble propriétaire et là ça cloche un peu. On sait que le câble en question est d’ores et déjà paré pour les prochaines moutures de 4k à haut débit (60Hz). Samsung a prévu large. Mais il n’empêche, le câble en question ne fait que 1,5 mètre et il faudra bien réfléchir au placement du boîtier. Les prises USB ne sont d’ailleurs pas sur le boîtier mais directement au dos de l’écran, derrière une trappe à fixation magnétique vraiment maline.

Samsung UE55F9000 : une consommation identique

La consommation du Samsung UE55F9000 très proche de celle du F8000, preuve que le passage en 4k n’est pas forcément un gouffre énergétique.

tablo2.jpgLe Samsung UE55F9000 offre une colorimétrie excellente par défaut. En mode cinéma, on arrive à 6500K exactement. Les couleurs s’étalent ensuite assez correctement comme on peut le voir ci-dessous :

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Au dela de l’impressionnant tas de pixel, l’écran a bien des choses à offrir, à commencer par un rétroéclairage microdimming ultimate qui régule la luminosité de l’écran sur 576 zones. Du coup, on peut facilement accepter un peu de contrôle dynamique du rétro-éclairage Smart LED. Le résultat est un contraste mesuré à 2500 :1 sans que cela n’ait trop d’impact sur la linéarité du rendu des couleurs. On aura raison de modérer ses ardeurs quant au rétroéclairage dynamique toutefois. Certes, on peut descendre vraiment à zero dans la mesure de niveau de noir avec nos outils actuels. Mais c’est une mesure inter trame (on/off) et dans les films, un réglage trop agressif du rétroéclairage introduit du pompage dans l’image. Il n’empèche qu’après le test de tant de dalles IPS au contraste “so 2003”, ça fait du bien de retrouver une dalle, certes un peu brillante, mais offrant malgré tout un contraste digne de ce nom.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte la norme.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Samsung UE55F9000 présente une uniformité très correcte, meilleure en tous les cas que sur les écrans Full-HD de la marque comme le UE55F8000Mauvaise surprise, le Samsung UE55F9000 dispose d’un contrôle très particulier du rétroéclairage qui fausse nos instruments de mesures. Nous obtenons des valeurs beaucoup trop entachées de bruit pour qu’elles soient exploitables. On ne peut donc pas vous donner de valeurs de latence. Toutes nos excuses.

Dans la pratique

Qualité vidéo

Les tons chair sont fantastiques. On est bien moins convaincu par la compensation de mouvement hélas. Votre meilleure option est d’utiliser le point « précis », mais il reste des artefacts gênant autour des objets en déplacement. C’est particulièrement visible dans la scène d’intro de « The Dark Knight », toujours un de nos blu-ray de référence, où les méchants descendent en rappel, par exemple. Côté définition d’image, il faut faire la part des choses. Samsung nous a livré une série de démo technique, des natures mortes ou des villes filmées en stop motion, et c’est vrai que c’est beau. Attention toutefois monsieur Samsung, l’excès de HDR fait un peu oublier le reste. Mais soit… Le principal intérêt de l’ultra-HD reste l’étonnante profondeur de champ dans les vidéos. Les images restent très précises vraiment très loin. En l’absence de vrai film en 4k, il ne nous est pas possible d’aller plus loin. Par contre, la mise à l’échelle des contenus HD nous laisse vraiment sceptique. L’appareil offre un parti pris radicalement différent de celui de Sony. En fait, il faut ajuster l’image à la main. La mise à l’échelle semble dépendre du preset choisi. En mode dynamique, elle est idéale pour le jeu vidéo, avec une image très piquées mais hélas plutôt flashy. En mode cinéma, l’image reste très douce. Et c’est un peu le problème. Vous pouvez remonter le curseur de netteté mais c’est au détriment du bruit vidéo. Au final, comparé à ce que peut faire Sony, l’upscale du Samsung nous parait plus brouillon, avec une image moins agréable à l’œil. En revanche, les choses s’améliore quand on confie l’upscale en 4k au lecteur Blu-ray phare de la marque, le BD-F7500. Il subsiste pas mal de bruit vidéo mais la mise à l’échelle est plus fine, avec plus de détails.

3D

La 3D est basée sur des lunettes actives. Mais le rendu n’est pas exceptionnel. En effet, nous n’avons pas réussi à supprimer complètement le cross talk. Par ailleurs, l’intérêt d’une dalle 4k pour la 3D active n’est pas aussi marqué que pour la 3D passive.

Jeu vidéo

L’appareil ne nous a pas laissé mesurer sa constante de temps, faute à un contrôle vraiment bizarre des pixels qui a perturbé nos instruments. On devrait donc se contenter d’une analyse purement visuelle. C’est jouable, avec des performances très similaires à celle du Sony.

Mode PC

Faute de display port ou de PC compatible 4k via HDMI, nous avons dû nous contenter du Full-HD. on pense qu’il est possible néanmoins d’afficher du 4k, en 30Hz, via le HDMI 1.4a.

Qualité sonore

La partie audio est plutôt correcte également, avec suffisamment de basses mais évidemment on est encore loin de la solution Sony. La raison est simple : les modèles Sony sont très puissants et montés en face avant. A l’inverse, la capacité des enceintes Samsung est limitée et pour des questions de design, ils sont placés à l’arrière de l’appareil. Mais ne soyons pas médisant, le son reste très acceptable, surtout si on le compare à ce que l’on trouve ailleurs.

Samsung UE55F9000 : moins polyvalent

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Au final, le choix d’un écran 4k/ultra-HD comme le Samsung UE55F9000 reste un pari sur l’avenir. Le Sony KDL65X9005 est autrement plus performant avec les contenus actuels. C’est indéniable, notamment en termes de mise à l’échelle. Mais il est aussi beaucoup plus cher et en 4k natif, la différence va s’estomper. Si l’ultra-HD se généralise plus vite que prévu, vous aurez donc économisé un bon millier d’euros en optant pour Samsung. Mais au train où vont les choses, il y a fort à parier que le Full-HD nous poursuive encore longtemps. Après tout, on vend toujours plus de DVD que de Blu-ray en magasin encore aujourd’hui.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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8/10

Les Plus

  • 4k saisissante
  • Contraste
  • Prix

Les Moins

  • Mise à l’échelle perfectible

3 COMMENTAIRES

  1. J’ai lu un peu partout que les TV UHD les plus anciennes ne seraient pas compatibles avec le HDR.
    Quelqu’un pourrait-il me dire si l’UE55F9000 est prête pour le HDR?
    Si j’achète le lecteur Samsung UBD-K8500, vais-je vraiment bénéficier de la qualité des Blu-Ray UHD?
    Y-a-t-il des mises à jour à faire ?
    Merci pour vos réponses.

  2. Le samsung UE55F9000 est compatible HDR avec le nouveau 0ne Connect SEK-3500 (boitier derrière la tv).
    Fourni d’origine en 2014 avec le One Connecte SEK 2500

    Entièrement compatible avec le lecteur UBD-K8500 avec le One Connect SEK-3500

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