C’est la belle somme de « 12 milliards de dollars » que Google le géant du web aurait déposée dans la corbeille de son partenariat avec Apple pour l’année 2019.
Déjà choisi pour le fonctionnement de Siri, l’assistant numérique personnel d’Apple, son moteur de recherche continue aussi à être par défaut celui du navigateur Safari de la célébrissime entreprise à la pomme croquée.
Apple et Google : un mariage de raison programmé
Abandonnant à Microsoft les bons services de Bing, le moteur de recherche auparavant associé à Siri, Apple s’est tourné vers le navigateur de Google il y a déjà un an, pour diverses raisons :
- Siri répondant aux requêtes des utilisateurs données par voie vocale ou nécessitant des recherches sur le web n’était plus à la hauteur de ses deux concurrents de taille, Amazon et Google.
- Les deux big data, moins stricts en matière de respect de la vie privée, ont pu développer et améliorer l’usage de leurs propres assistants numériques au détriment d’Apple, profitant de la masse de données issues de leurs services en ligne.
- Confronté à Google Assistant et Alexa d’Amazon définitivement plus performants, Siri, utilisant plutôt des données génériques, a vu décroître ses capacités, Apple peine par ailleurs à se renouveler et proposer de l’innovation.
- Bing reste disponible pour les recherches de photos dans Siri. Il est également accessible pour tout internaute qui spécifierait vocalement son choix « Rechercher dans Bing », au détriment de Google…
Apple et Google : un double jackpot
Navigateur web pour Mac, Windows et iOS développé par Apple, le navigateur Safari passe donc désormais lui aussi par le moteur de recherche de Google. Une cohérence qui finalement coulerait de source, le moteur par défaut étant identique aux deux navigateurs.
Le géant le plus sollicité dans le monde (plus de 92% du marché des moteurs de recherche dont 94% en France) n’hésite donc pas à débourser des sommes substantielles afin d’assurer sa suprématie. 9 milliards de dollars auraient déjà été offerts pour l’année 2018.à l’entreprise fondée par Steve Jobs concernant Safari, et 3 milliards de dollars concernant Siri.
C’est le nombre de recherches effectuées par les internautes avec l’application informatique de commande vocale Siri et le navigateur Safari qui détermine bien entendu le montant de la facture adressée par Apple. Et la compagnie y trouverait son compte puisque de telles transactions se révéleraient bien plus fructueuses que les sommes récoltées par les autres services iCloud ou Apple Music proposés.
Mais s’il est incontestablement séduit par les charmes de la belle pomme au point de vouloir y croquer lui-aussi, Google n’en perd pas la tête pour autant et ne perd surtout pas de vue les avantages mercantiles. Car ses fiançailles avec Apple lui permettraient de générer un trafic supplémentaire loin d’être négligeable, bien au contraire.
Microsoft plie mais ne rompt pas, se félicitant malgré tout de la popularité croissante de Bing, à savoir un tiers des recherches sur PC aux États-Unis. Mais il évolue néanmoins bien loin de celui qui caracole en tête, avec seulement 9 % de parts de marché obtenus par son moteur en matière de recherches dans le monde du web.
À noter : il est encore possible dans Safari de remplacer le moteur de recherche par défaut de Google par Bing ou Yahoo. Ceci est par contre impossible dans Siri.
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