Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé s’apprête à reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale, les éditeurs font entendre leur voix pour contester cette décision.
La riposte des éditeurs de jeux vidéo
Une définition qui ne plait évidemment pas aux acteurs du milieu. Dans un communiqué, des fédérations d’éditeurs de jeux vidéo du monde entier appellent l’OMS à interrompre le processus de classification en cours.
« Le processus de l’OMS manque de transparence et de soutien scientifique objectif », explique dans le document Simon Little, directeur général de la Fédération européenne des logiciels interactifs (ISFE). « Nous insistons sur la nécessité d’y mettre fin ».
D’après un article à paraître ce mois-ci dans la revue scientifique Journal of Behavioral Addictions, 36 chercheurs remettent également en cause cette décision de l’OMS. La classification de ce « trouble » pose une multitude de questions : de quoi parle-t-on ? quels sont les critères de validation de l’addiction ?
Début janvier, un porte-parole de l’OMS rappelait que « le trouble du jeu vidéo est un concept relativement nouveau, les données épidémiologiques dans la population n’ont pas encore été rassemblées ». Il précisait toutefois : « les experts de la santé sont d’accord pour dire qu’il y a un problème ». Intégrer le trouble des jeux vidéo dans la Classification internationale des maladies (CIM) est donc « la prochaine étape appropriée ». Un processus qui devrait donc être retardé par le combat opposant les éditeurs et l’institution.
Que pensez-vous de la décision de l’OMS concernant l’addiction aux jeux vidéo ? N’hésitez pas à en discuter dans les commentaires !