Un plan d’action municipal prévoit de renforcer les punitions et récompenses liées au crédit social de ces citoyens.
C’est en 2021 que le gouvernement local prévoit d’agréger encore plus de données. Beijing se dotera d’un système de notation à la Black Mirror.
Pékin : quand Black Mirror devient réalité
Saison 3 Épisode 1 : une société où la cote personnelle a une importance primordiale, Lacie désire obtenir l’appartement de ses rêves mais doit améliorer sa note afin de réaliser ses rêves. Le système s’installe en Chine, et c’est bien réel. Diffuser de fausses informations sur le terrorisme, jeter un déchet par terre ou frauder dans les transports, autant d’incivilités qui font désormais baisser la note sociale des citoyens. Un dispositif testé sur un échantillon de personnes volontaires en mai 2018. Ce système est baptisé Social Credit System.
Social Credit System : shame on you
Ce système est mis en place afin d’améliorer les systèmes de listes noires de sorte que ceux qui sont jugés indignes de confiance seront « incapable d’évoluer ne serait-ce qu’un pas », selon le plan du gouvernement. Une solution radicale mais pas nouvelle puisque la Chine expérimente depuis longtemps des systèmes qui classent les citoyens, avec une récompense à la clé pour les bons comportements par des services rationalisés. À Beijing, ce ne sont pas moins de 400 millions de caméras à reconnaissance faciale d’ici 2021 en plus des données d’applications comme WeChat ou Alipay, qui concentrent les achats et les conversations des chinois, peuvent aussi être consultées par le gouvernement. Des citoyens chinois scrutés dans leurs moindres actions, où chaque mouvement qu’ils font ne sera pas laissé au hasard. Le sentiment d’être observé est omniprésent, un univers complètement inatteignable au départ qui devient bien de plus en plus réel. Pas sur que ce système fasse l’unanimité s’il venait à s’installer en Europe un jour.
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