États-Unis : le département de la Justice pointe du doigt des cyberattaques chinoises

Les États-Unis et la Chine ne devraient pas sortir de cette affaire en bons termes. Le département américain de la Justice a désigné deux personnes de nationalité chinoise qui se seraient associées au Ministère de la Sécurité d’Etat pour espionner de grandes entreprises et administrations américaines.

La Chine pointée du doigt par les États-Unis

Les deux accusés, membres du groupe APT10, étaient de mèche avec le bureau de Tianjin et ont mené des opérations d’espionnage depuis une dizaine d’années.

Des techniques d’espionnage mises en œuvre contre les États-Unis

Dans cette affaire, les individus ont eu recours à des techniques d’hameçonnage et d’espionnage informatique. L’Advanced Persistent Threat 10 (APT10), aurait notamment été basé sur l’intervention de deux personnes : Zhu Hua et Zhang Shilong. Les hackers utilisaient sur le net des pseudonymes tels que Godkiller, Red Apollo, Stone Panda ou Potassium pour agir.

Les réseaux sociaux auraient été un excellent moyen d’hameçonner les ordinateurs des administrations et grandes entreprises américaines. Les pirates ont infecté les ordinateurs des victimes avec un malware, qui ressemblait à un document professionnel, et en auraient extirpé le contenu dans un but d’espionnage.

Plus de 90 ordinateurs visés dans les administrations américaines

Au total, ce sont plus de 90 ordinateurs qui ont été espionnés aux États-Unis. Ces derniers sont issus de grandes agences et entreprises. On pourra notamment citer la Nasa, avec son Jet Propulsion Lab, ou encore Goddard Space Flight Center. Le Ministère américain de l’Energie est également concerné par ces attaques.

C’est dire si les pirates ont bien choisi leurs cibles, en privilégiant les entreprises et administrations qui manipulent une technologie de pointe dans laquelle la Chine aurait tout intérêt à rattraper les États-Unis. Cela s’inscrit dans le cadre de la guerre économique que mènent les deux pays.

Un piratage élargi à d’autres pays du monde

L’acte de piratage n’a pas seulement concerné les États-Unis. De nombreux autres pays sont touchés. Au total, ce sont les sociétés de biotechnologie, de santé, de conseils financiers qui ont été visés dans plus d’une douzaine de pays par l’acte de piraterie chinois.

En octobre, 10 ressortissants chinois ont été inculpés par la justice américaine pour espionnage économique contre des sociétés aéronautiques américaines et françaises. Un autre espion chinois aurait été extradé de Belgique, après avoir été accusé de piratage sur plusieurs compagnies d’aéronautiques.

L’affaire Huawei, autre source de tension entre les 2 pays

L’arrestation au Canada, de la directrice financière du géant Huawei, Meng Wenzhou, rajoute une tension entre les deux pays. A la demande des autorités américaine, la fille du fondateur du groupe a été arrêtée à Vancouver le 1er décembre. La justice américaine exige son extradition sur demande de Washington. Les États-Unis accusent Meng Wenzhou d’avoir essayé de contourner l’embargo américain contre l’Iran. Les déboires du groupe Huawei ne sont pas sans rappeler ceux de ZTE, qui s’était vu reproché d’avoir fait de fausses déclarations concernant l’embargo contre l’Iran.

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