Sigma DP2 et DP3 : des appareils photos hors normes

Le sigma DP3, équipé d’un équivalent 75mm f/2,8 complète la série des DP1 et DP2 équipés respectivement d’un 28mm f/2,8 et d’un 40mm f/2,8. Ces appareils photos à focales fixes sont équipés d’un capteur Foveon tri-couches RVB de types APS-C comptant 46 Mpix ou plus exactement 15,3 mpix multipliés par trois !

Inspirés directement de la technologique argentique chaque pixel effectif est porteur du signal RVB complet. Quel est l’intérêt d’une telle technologie ? Une qualité colorimétrique hors pair et un rendu des détails et des fines structures quasiment inégalé !

Les images délivrées par le capteur Foveon, tant sur les DP2 et DP3 que nous avons testés sont particulièrement piquées et surtout la couleur est, notamment dans les tons chauds, remarquablement chatoyante. Ce tableau presque idyllique s’effondre malheureusement dès que la lumière vient à manquer si bien que nous vous déconseillons clairement de dépasser les 400iso en Jpeg et les 800iso en Raw. Pour développer ces derniers, il vous faudra passer par le logiciel maison Sigma Photo Pro seul capable de dématricer convenablement les informations codées par ce capteur. Revers de la médaille, il manque d’intuitivité et de rapidité. Côté réactivité les Sigma ont fait d’énorme progrès. L’AF patine beaucoup moins qu’auparavant et la détection du contraste se fait rapidement tant que le sujet n’est pas mouvant. En fait, avec ces boîtiers vous devez oublier la photo de sport, les joutes de sensibilité élevées et la vidéo.

Sigma DP2 et DP3 : une approche très argentique de la photographie

Un DP se manipule comme un appareil argentique, avec calme et sérénité. Un point qui d’ailleurs est rapidement mise en évidence lors de la prise en main : le boîtier est bien fini et si le design s’inspire plus d’une brique austère, l’ensemble procure un charme suranné. Le DP2 est certainement le plus polyvalent de la gamme mais le DP3 complétera aisément la bijouterie d’un passionné.

Soyons clair, les DP ne sont pas des appareils grand public et face à la concurrence ils accusent un retard de quelques wagons en terme de technologies gadgetophiles (pas de WiFi, pas de tactile, pas d’écran orientable, mode vidéo anecdotique, lenteur d’enregistrement…) mais la qualité d’image délivrée en basse sensibilité est franchement étonnante.

Nous invitons les passionnés à bien cibler leur usage en cas d’investissement sur ce segment car si vous ne faites pas de la photo d’action ni avez besoin des hautes sensibilités, le DP se pose en alternative pertinente au moment du choix. Du coup, on leur pardonne beaucoup de leurs défauts puisqu’en général on sait pourquoi on achète un DP. Faisons un peu de prospective : si le prochain DP4 est équipé d’un viseur intégré, d’un meilleur traitement du bruit au moins jusqu’à 1600iso en jpeg et d’un AF plus convaincant il y a de forte chance qu’il se hisse sur les trois premières marche du podium. Aujourd’hui ce n’est pas encore le cas.

6/10

Les Plus

  • Qualité d'image en basse sensibilité
  • Rendu des couleurs en basse sensibilité
  • Design et construction

Les Moins

  • Prise en main glissante,
  • Traitement de l'image au-delà de 800iso
  • AF encore trop lent pour de la photo sur le vif

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