Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes est une instance de consultation crée en 2013 et vient tout juste de dévoiler son tout premier rapport intitulé « état des lieux du sexisme en France ». Bien évidemment les deux stars de YouTube sont épinglés mais dans un ordre plus général, c’est toute la représentation médiatique qui a été passée en peigne fin.
YouTube : Cyprien et Norman les seuls à être analysés
Commençons d’abord par évoquer la plateforme qui nous intéresse : le YouTube français. Le rapport du HEC s’est permis d’analyser 6 vidéos des deux plus gros vidéastes de l’Hexagone. Au total, c’est 120 millions de vues cumulées qui sont passés au crible. Au final qu’en ressort-il, sur les 6 contenus 5 sont considérés comme sexistes. Les vidéos analysées sont les suivantes : L’école 2, Les pubs VS la vie 2 et Mon corps pour Cyprien; La jalousie en couple, Les papas et La friendzone du côté de Norman. C’est un échantillon bien faible et surtout très peu représentatif du travail effectué par les deux vidéastes et même de tout le YouTube français. Cela permet seulement de mettre en lumière les ressorts humoristiques considérés comme problématiques.
L’autre point soulevé par le rapport est le genre d’invités qui se retrouvent dans la vidéo. 70 % d’entre eux sont des hommes. En ce qui concerne les femmes, celles-ci sont très régulièrement rangées dans des stéréotypes tels que celui de la mégère. Le rapport enregistre aussi le nombre d’insultes proférées envers la gent féminine. Afin d’avoir toutes les parties, nos confrères de chez Numerama ont contacté Cyprien qui s’est dit surpris de se trouver dans un tel rapport mais assure travailler dans le bon sens. De son côté, Norman n’a pas encore réagi à cette information.
Cyprien et Norman ne sont pas les seules célébrités à avoir été épinglées
En effet, le rapport produit par le HCE offre une analyse plus large, à défaut d’être plus pointue, de tous les médias français. Ce qu’il en sort, c’est que la radio ou encore la télévision sont aussi touchées par une ambiance de sexiste. Le rapport fait état d’une prise de conscience généralisée de la part des hautes instances. Cela transpire notamment dans trois séquences de TPMP et des décisions prises par le CSA ainsi que le conseil d’Etat.