Données personnelles : l’application Grindr partage le statut VIH de ses utilisateurs

L’application de rencontres Grindr, destinée aux homosexuels, est accusée de partager le statut VIH de ses membres.

Grindr est l’équivalent de Tinder pour les homosexuels

Nouveau scandale dans le domaine du partage des données personnelles sur internet. Après Facebook, Grindr est pointé du doigt. Le service de rencontres gay a effectivement dévoilé le statut VIH de ses utilisateurs avec d’autres entreprises.

Grindr boycotté par les utilisateurs

Le site BuzzFeed a révélé que l’application Grindr a partagé diverses données personnelles de ses utilisateurs avec des entreprises tierces, tout comme Facebook. Parmi ces données, on retrouve notamment les adresses email, le type de relations recherchées, les positions sexuelles préférées, les coordonnées GPS, mais aussi les statuts de séropositivité.

Face à ces accusations, les dirigeants de l’application ont vite réagi. Ils ont confirmé que des partenariats avec des fournisseurs de logiciels comme Apptimize et Localytics, visant à tester et valider la manière de déployer la plateforme Grindr, impliquaient des partages de données utilisateurs.

Celles-ci sont « soumises à des clauses contractuelles strictes » de confidentialité, assure cependant Scott Chen. Les usagers peuvent ainsi choisir ou non d’indiquer sur leur profil leur statut VIH. Ce serait donc à eux d’être vigilants. « Notre but a toujours été de promouvoir la santé et la sécurité de nos utilisateurs », poursuit-il. « Grindr n’a jamais vendu et ne vendra jamais d’informations personnelles identifiables, en particulier les données relatives au statut VIH ou à la dernière date de test, à des tierces parties ou à des annonceurs », se défend aussi Chen.

Des déclarations qui n’ont pas suffi à calmer la colère des utilisateurs. Dans un communiqué publié ce mardi, l’association AIDES, qui lutte contre le VIH en France, a appelé au boycott de l’application.

Une polémique qui intervient alors que Facebook est accusé de ne pas avoir protégé les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs. Celles-ci auraient fini, via une application tierce, entre les mains d’une firme d’analyse de données qui les aurait utilisées à des fins politiques.

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