Suite et fin des négociations sur les extensions de noms de domaine « .vin » et « .wine »

Le dossier épineux de l’appellation « .vin » et « .wine » vient enfin de se clôturer après plus d’un an de débat houleux entre la société Donuts et les acteurs du monde viticole.

La pomme de discorde numérique

Petite piqûre de rappel des faits. En 2011, l’ICANN lance une nouvelle vague d’extensions de nom de domaine, dont les nouveautés sont disponibles sur cette page, et ce afin de détendre le marché des extensions classiques telles que .net, .com. L’autorité propose dans le lot les fameux « .vin » et « .wine ». Ici entre en jeu la société Donuts. Cette entreprise américaine est passée maître dans l’art de l’achat de noms de domaine. En 2014, elle se porte candidate pour l’achat de 300 noms dont bien sûr « .vin » et « .wine » mais également « .medical » et « .mortgage ». À l’image de n’importe quel grand propriétaire dans le monde réel, son activité est ensuite uniquement basée sur la location et la gestion des noms qu’elle détient. Seulement le dépôt de candidature de Donuts pour l’obtention du « .vin » et « .wine » provoque une véritable levée de bouclier des viticulteurs européens et américain. Ces derniers refusent que de tels noms soient délivrés à une société n’ayant aucun lien avec le monde du vin. La secrétaire d’Etat française au numérique, Axelle Lemaire et la commissaire européenne à l’économie numérique, Neelie Kroes, prennent en charge le dossier pour défendre les intérêts des viticulteurs au sein des commissions internationales sur le sujet. La ligne de défense se base alors sur la protection des appellations d’origine contrôlées mises à mal si Donuts prend possession des extensions.

Dénouement à l’amiable

La question est extrêmement complexe puisqu’elle confronte deux cultures économiques différentes. Donuts suit une logique qui ne répond qu’aux règles du marché tandis que l’UE et la France défendent une économie de marché modérée par certains cadres dictés par les Etats ou les institutions internationales. Un compromis a tout de même été trouvé en juin dernier. La gestion revient bien à la compagnie Donuts mais cette dernière s’engage à ne délivrer l’extension qu’à des acteurs détenteurs d’une AOC. Le débat des « .vin » et « .wine » pourrait être à la source d’une réflexion plus large sur les indicateurs géographiques et les appellations. On vous parlait déjà de ce thème en 2013 !

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