Changhong 3D42B4500 : double dragon

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Le constructeur n’est pas très connu et certains grincheux diront que le nom, quasiment inconnu du grand public dans le domaine de l’électronique grand public, n’inspire pas vraiment confiance. Qu’importe. Sans préjugé, voici le test du Changhong 3D42B4500. Après tout, auriez-vous acheté une TV « Lucky Gold Star » ? …Avant que la marque se renomme LG…

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Le Changhong 3D42B4500 est un écran 42 pouces Full-HD tout ce qu’il y a de plus simple. Il intègre aujourd’hui les fonctions de base que l’on attend d’un téléviseur LED moderne : un adressage 200Hz (EMR), un bon contraste et un embryon de TV connectée. Certes, la marque n’est pas des plus connues. Mais qu’importe, au moins, voilà une marque qui a confiance en ses produits et qui n’hésite pas à nous les envoyer… alors même qu’on n’attend plus les modèles d’entrée de gamme de chez Samsung, par exemple… soit dit en passant…

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Design et finition

Le design de l’appareil n’est pas fait pour nous déplaire. C’est même une des bonnes surprises de ce test. La marque chinoise a parié sur un cadre blanc souligné de rouge. C’est assez sympa. Petite excentricité, c’est le cas de le dire, le nom de la marque est apposée sur un des coins et non pas au centre, la marque ayant jugé dans un premier temps sa renommée comme handicapante pour les ventes. Elle se fait dont discrète alors que, franchement, pour nous en tous les cas, ça n’a aucune importance. D’ailleurs, sur les prochaines générations de TV Changhong, le nom revient au centre, en gros.

Ergonomie

L’ergonomie est assez correcte. On apprécie notamment la partie TV connectée. On n’en attendait pas grand-chose. Et pourtant, c’est simple et assez efficace. On ne trouve pas une myriade d’applications mais il y a de quoi se distraire avec Facebook et Youtube. La navigation sur le web est confiée à Opera. En revanche, on est très déçu par le système de saisie au clavier virtuel à la télécommande. C’est lourd, lent et fastidieux. La marque annonce une application disponible sur tablette et smartphone, mais elle n’est pas encore arrivée chez nous. C’est dommage, ça nous aurait facilité la tâche. Nous avons remarqué aussi quelques erreurs de traductions dans l’OSD. Rien de rédhibitoire, d’autant que certaines grandes marques font aussi de même. On ne compte plus le nombre de fois où l’on a lu « encerclement » pour « Surround »

Equipement

L’équipement est sans grande surprise. . La connectique est simple, mais suffisante, avec deux HDMI seulement, mais le réseau avec et sans fil, ainsi que l’enregistrement et le timeshift sur clé USB. La télécommande est honnête, sans plus.

Changhong 3D42B4500 : la constance du jardinier

La consommation du Changhong 3D42B4500 est de 55W et vous ne pourrez rien y faire. C’est peu, mais c’est surtout étonnamment fixe. Le curseur de luminosité n’y fait rien, celui de contraste non plus. On n’atteint d’ailleurs pas les 250 cd/m2. On est plutôt autour de 200 cd/m2, mais ce n’est pas vraiment gênant à l’usage.

tablo2.jpgLe Changhong 3D42B4500 propose assez peu de réglages par défaut. Le mode standard est inutilisable. Ce n’est pas nouveau, la plupart le sont. Oubliez le mode dynamique aussi, il ne pourra vous servir que pour le jeu vidéo. Il vous reste le mode doux ou utilisateur si vous voulez régler votre appareil comme un moniteur. Pour nos tests, nous nous sommes rabattus sur le mode doux, un peu jaune il est vrai.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

En revanche, le contraste est une bonne surprise, avec plus de 1800 :1 à la mesure. C’est d’autant plus agréable que la dalle est semi matte. On ne se voit pas dedans comme dans un miroir.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran révèle quelques surprises. Il a beau être mal calibré en usine (on vient de le voir), il se révèle plus riche dans les teintes rouges et bleus. C’est une bonne surprise.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Changhong 3D42B4500 n’offre pas une uniformité fantastique, c’est un fait. Il y a du bleeding sur les bords et quand l’image est toute noire, ça se voit, hélas.Le Changhong 3D42B4500 s’est montré d’une réactivité modeste. Mais là encore, c’est à comparer à ce que peut offrir un Samsung ou un Sony et en l’occurrence… on reste dans les mêmes valeurs pour une fraction du prix ! De ce côté-là, on n’est pas volé, loin de là.

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En moyenne, on tourne à 20 ms de latence. C’est moyen.

Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

On en va pas se le cacher, ce n’est pas un écran pour le home cinéma. Est-ce à dire qu’il est mauvais ? Pas du tout. Notamment, le rendu sur les Blu-ray s’est révélé particulièrement intéressant. Tout d’abord, on a constaté assez peu de saccades dans l’ensemble. Il n’y a aucun réglage possible sur cet appareil de ce point de vue, mais par défaut, l’action est fluide et pas du tout caméscope. Si l’image est contrastée, on vous conseille de baisser un peu le contraste, à 70% environ. En effet, la valeur de base est trop élevée et d’ailleurs, c’est vraiment dommage parce qu’un bon réglage de ce téléviseur en usine aurait permis de sacrément booster les performances. La netteté est très correcte sur les Blu-ray et la mise à l’échelle des DVD est loin d’être honteuse. Certes, on n’est pas au niveau d’un Philips, mais au moins, l’image est excepte de bruit supplémentaire. Le bruit vidéo est plutôt contenu dans l’ensemble. Le seul vrai point vraiment pénalisant sur ce téléviseur reste encore une fois la colorimétrie en sortie d’usine, l’image n’est pas désagréable mais la tonalité jaune est pénalisante. On aurait aimé que le constructeur s’en occupe et pas l’utilisateur final, car celui qui va acheter un 42 pouces à ce prix-là n’a pas forcément à sa disposition un calibrateur de labo !

Jeu vidéo

Le jeu vidéo est envisageable, surtout en mode dynamique. L’image a suffisamment de pèche, mais on regrette une réactivité en dedans. C’est surtout vrai sur les FPS avec des filés de temps à autre sur l’image.

3D

La 3D passive fonctionne correctement, on voit bien le tramage ½ de la dalle sans quoi c’est tout à fait regardable, pour ceux qui s’intéressent encore à la télévision en relief.

Mode PC

Là, c’est une catastrophe. En HDMI, pas moyen de le faire fonctionner et en VGA, on arrive à 1280×720. Autrement dit, on n’atteint pas la résolution native de la dalle.

Qualité sonore

La section sonore est en retrait. Certes, l’écran arbore un beau logo sRs « True Surround HD » mais dans les faits, ça sera suffisant pour regarder une petite série. L’appareil manque de coffre avec des basses. On aura raison d’activer la fonction surround toutefois, qui améliore la spatialisation.

Changhong 3D42B4500 : loin d’être honteux !

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Le test d’un écran comme le Changhong 3D42B4500 est toujours délicat. D’un côté, on sait qu’on ne pourra pas en attendre des miracles… mais de l’autre, on espère toujours que le miracle se produise et en l’occurrence, le contrat n’est pas loin d’être rempli : l’écran est bien dessiné, la coque est assez fine et la dalle, semi-matte, offre un contraste supérieur à la plupart des modèles LG, Panasonic et Philips ! Rien que ça ! C’est bien mais hélas le contraste ne fait pas tout. Si le rendu en HD est correct, on déplore, comme chez Haier soit dit en passant, un certain manque de soin dans le réglage des couleurs. La dalle a du potentiel, mais il est mal exploité faute de préparation suffisante en usine. Ce test montre aussi qu’on a souvent tort de considérer avec dédain ces « petites marques » (Changhong, c’est tout de même, 98 000 personnes de par le monde et un chiffre d’affaire de 16 milliards d’euros !) car derrière ces noms émergeants se cache parfois un futur grand nom de l’affichage, qui sait… On sait que la puissance industrielle dans le domaine de la télévision a chaviré de l’Europe au Japon, puis du Japon à la Corée. La Chine est sans aucun doute à surveiller de près pour le prochain basculement… une affaire à suivre donc.

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Retrouvez tous nos >b>TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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7/10

Les Plus

  • Prix
  • Design
  • Interface TV connectée lisible

Les Moins

  • Lenteur de saisie du clavier virtuel

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