Nikon P340 : le compact expert en pente douce

0

Le Nikon P340 s’inscrit définitivement dans la continuité. La gamme P3X0 évolue en effet doucement mais sûrement chez Nikon. Nous avions testé l’année dernière avec beaucoup de bonheur la version P330. La briquette revient cette année avec de nouvelles fonctionnalités mais certains changements ne feront pas l’unanimité.

Nikon_P340-04.jpg

Le compact Nikon P340 est donc une évolution du Nikon P330. Etrangement, Nikon ne fait pas trop d’effort pour communiquer autour de ce petit compact, préférant assurément mettre l’accent sur la gamme d’hybride Nikon One. Mais tout le monde n’a pas forcément la place pour embarquer un hybride dans la vie de tous les jours et nombreux sont les amateurs de photo de rue qui aimerait bien photographier avec autre chose que leur smartphone, fût-il un Nokia Lumia 1020. La gamme P3X0 correspond bien à ce challenge. On profite dans un boîtier compact d’un capteur relativement gros (pour la taille de l’engin), du format RAW et d’une optique qui ouvre à 1.8. On n’atteint pas les performances d’un Sony RX100 MII, mais il est plus compact et coûte 200 euros de moins, un compromis dont certains pourront se satisfaire.

DSCN1282bw.JPG

tablo1.jpg

Un capteur inchangé

Dans un format paquet de cigarette, Nikon a donc repris le capteur du P330. De ce point de vue, on n’attend donc aucun changement de performance. Le capteur est un peu plus gros que la moyenne des compacts (1/1,7’’ au lieu de 1/2,3’’). On conserve la résolution de 12 Mpixels. Même à 3200 ISO en sortie JPEG directe, c’est très propre, comme on avait pu le montrer à l’époque lors du test du Nikon P330.

Nikon_P340-05.jpg

Nikon P340 : une ergonomie retouchée

Au menu des modifications donc, on retrouve cette fois-ci le WiFi intégré. C’est pratique et ça permettra à l’appareil de se connecter à un smartphone. Et dans le fond c’est tant mieux… parce qu’on perd la fonction GPS. Beaucoup d’utilisateurs du P330 reprochaient à la série son ergonomie bizarroïde. Là aussi, il y a du changement et dans le bon sens. On écope d’une bague crantée autour de l’optique. Elle permettra selon vos préférences de régler l’ouverture et/ou l’exposition.

Nikon_P340-06.jpg

Au total, l’appareil intègre donc trois molettes et hélas, comme l’année dernière, celle sur le dessus est complètement sous-exploitées. En gros, à part en manuel, elle ne sert à rien, pour résumer. Du reste, la briquette reste toujours aussi agréable à utiliser. Elle tient dans la poche et sa coque en métal inspire plutôt confiance. Le fait est que la briquette est pensée pour la photo avant tout. Que l’engin est complètement débrayable et vous pouvez prendre des photos en RAW. Attention, le forma retenu est le NRW et notre logiciel n’en a pas voulu, il doit nous manquer une mise à jour de Light Room. Il faudra donc se contenter du logiciel Nikon pour l’instant.

Nikon_P340-02.jpg

Autre bonne chose, on retrouve sur ce modèle le filtre à densité neutre, permettant de faire des filés de déplacement même en plein jour. C’est vraiment bien et ça décuple les capacités créatives de l’appareil. La touche fonction programmable est toujours aussi pratique mais elle est étrangement située près du barillet de l’objectif, du coup, on la cherche un peu du bout des doigts au début. L’appareil dispose aussi de la présélection des focales classiques de la photo, histoire de zoomer rapidement. On peut ainsi passer de 24, à 35 puis à 85 et 120 mm en trois clics. C’est vraiment pratique, notamment dans les situations où on veut osciller entre plan de groupe et portrait.

DSCN1276.JPG

On retrouve donc bien sûr les modes PSAM. L’appareil dispose en plus d’un intervalomètre. Rien de bien nouveau de ce point de vue, donc.

Nikon P340 : le point sur l’optique

La qualité d’image est rassurante. L’optique ne perd pas trop de netteté sur les bords et si le résultat est relativement doux à f/1,8, nous avons obtenus d’excellents résultats à grand angles dès f/2.5.

DSCN1292.JPG

La Macro était déjà un des points forts du P330. On retrouve ici avec bonheur ses capacités :

DSCN1272.JPG

On apprécie aussi la stabilité de l’optique, qui permet de shooter au 1/13ème tout en restant net. Voir par exemple ici en très basse lumière, dans le métro.

DSCN1283.JPG

Le grand angle est suffisamment large. Il souffre un peu de déformation en barillet mais c’est tout de même très acceptable.

DSCN1274o.JPG

Nikon P340 : un bon compagnon

DSCN1286.JPG

En vidéo, le Nikon P340 s’en sort correctement sans plus. Il offre le 1080p à 30i/s, exactement comme son prédécesseur. Au final donc, Nikon signe ici un produit qui évolue dans le bon sens, mais qui reste encore à parfaire, notamment pour les griefs qui étaient déjà là à l’époque du P320, à savoir la sous-exploitation chronique des molettes pourtant présentes sur l’engin. Dommage. La petite briquette Nikon est disponible en blanc laqué ou en noir granité. L’ensemble est en métal, il inspire confiance. On a passé une semaine avec, y compris en déplacement, et on doit dire qu’il remplit bien son office. La batterie tient le coup (environ 200 photos, même en RAW) si on n’a pas le WiFi en marche tout le temps. Certes, il est loin derrière le Sony RX100 II mais le prix fait qu’on n’hésite moins à l’avoir toujours sur soi. C’est plutôt une bonne alternative économique. On vous le recommande si vous n’avez pas les sous pour le Sony.

Noter cet article

9/10

Les Plus

  • Gros capteur
  • Optique lumineuse
  • Qualité d’image

Les Moins

  • Exit le GPS

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here