Le Sugar vise avec son design enrichi aux cristaux Swarvoski un public féminin, du moins si l’on en croit le stéréotype… Reste cependant à voir si au-delà du design, on est en présence d’un smartphone correct.
Avec le Sugar, on retrouve un type de produit qui avait été un abandonné ces dernières années : le téléphone bling bling ! Très populaire à l’époque des « feature phones », cette catégorie avait plus ou moins disparu, l’essentiel des versions « filles » des smartphones se contentant d’un coloris rose de plus ou moins mauvais gout, et toujours en plein dans le stéréotype « c’est rose, donc c’est pour les femmes, donc c’est bien, donc c’est plus cher ». Le Sugar pousse le bouchon un peu plus loin encore et s’aventure sur les terres du pseudo-luxe avec un produit donc le look rappelle certains téléphones Vertu. Mais n’est pas Vertu qui veut.
Un smartphone avec double dose de brillants
Le choix de Sugar est de recouvrir la tranche de l’appareil par quelques dizaines de cristaux Swarvoski. On évite en général de se prononcer sur les aspirations esthétiques des designers mais il faut avouer que c’est ici assez kitch et de mauvais goût… C’est d’autant plus dommage que cristaux mis à part, le téléphone est bien fini et plutôt sympathique. Sa prise en main est correcte, avec une série de boutons en dessous de l’écran qui sont bien plus pratiques à utiliser que leurs équivalents logiciels. La présence de cristaux est un peu handicapante puisqu’ils ont tendance à mordre dans la paume de l’utilisateur. Pas de quoi se blesser, mais ce n’est pas exactement agréable… Petit regret tout de même, l’absence d’emplacement micro-SD limite le stockage de l’appareil.
Techniquement correct
Avec un prix élevé (400 euros tout de même) on était en droit d’attendre des prestations correctes d’un point de vue techniques. Nous avons été agréablement surpris puisque c’est globalement le cas. L’écran de cinq pouces est de bonne facture, avec une résolution full HD, des couleurs biens réglées et une forte luminosité. L’appareil photo est lui aussi dans la moyenne haute du marché. Certes il est handicapé par une surcouche pas toujours pratique à utiliser mais les photos sont bien définies et d’une qualité plus que correcte, en particulier quand la luminosité est bonne.
Si l’OS est fluide grâce au SoC Mediatek MT6589, on a en revanche nettement plus de mal avec la surcouche. Celle-ci reprend le même thème que l’extérieur, à savoir un mélange étrange de faux diamants et de couleur pastel. C’est moche et on ne remarque aucune fonctionnalité utile ajoutée… Au moins elle ne semble pas être très gourmande mais c’est bien là son seul point fort… L’autonomie est juste passable avec un jour et demi maximum d’utilisation sur une charge.
Sugar : acceptable mais sans grand intérêt
Contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, le Sugar n’est pas un mauvais téléphone. A l’exception de quelques petits défauts il est même très correct et avec un design plus sobre aurait fait un modèle de milieu de gamme très acceptable. Reste que le design est discutable et se fait payer trop cher. A 400 euros, le Sugar est tout simplement pas compétitif d’un point de vue technique.
Caractéristiques :
– Système d’exploitation : Android 4.2.2
– Dimensions/poids : 144 x 72 x 8,2 mm/152 grammes
– Écran : IPS 1 920 x 1 080 pixels, 5 pouces
– Capteur photo : 13 Mpixels
– Connexions : A-GPS, Bluetooth 4.0 A2DP, WiFi n, micro USB 2.0, NFC, H+
– Mémoire : 16 Go
– Autonomie moyenne : 38 heures
Prix : 400 euros