AOC D2757PH : LA 3D tout confort

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L’écran AOC D2757PH est 27 pouces 3D. Il en reste. Ici, AOC a fait appel à une solution passive, plus confortable que la solution Nvidia mais aussi moins performante. Mais si la 3D ne vous intéresse pas, ce moniteur au look sympa a bien des choses à offrir.

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L’écran AOC D2757PH n’est pas le premier moniteur de la marque que nous recevons. Mais force est de constater que le constructeur s’est montré discret récemment. Nous avions pu tester au labo le 23 pouces dans cette même gamme il y a quelques temps. Ce n’était pas un modèle transcendant. Mais pour ce 27 pouces, AOC a revu sa copie, intégrant notamment une dalle IPS aux larges angles de vision. Apparemment, le système de fixation du pied a été retouché, car l’ensemble est bien plus stable qu’avant.

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Design et finition

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De loin, ce 27 pouces est à tomber. L’aspect borderless, la coque soulignée de d’alu brossé, tout cela flatte l’œil, évidemment. A y regarder de plus près hélas, tout n’est pas aussi rose. L’alu brossé est un plastique d’imitation et la dalle est certes borderless mais elle est aussi assez brillante, de quoi en décourager plus d’un. En revanche, on notera que le pied peut se déconnecter du reste de l’écran. L’appareil se pose comme un cadre photo, tout en restant ajustable en inclinaison. Les patins sous la dalle permettre d’éviter toute glisse accidentelle.

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Si le pied à clipser nous avait paru bien léger sur le 23 pouces, il semble qu’AOC ait revu sa copie. Ici, la dalle est bien plus stable. Reste donc un bel écran, mais à la finition peu flatteuse, finalement.

Ergonomie

L’écran offre une dalle ajustable en inclinaison. Le débattement est très moyen. En revanche, l’OSD est assez complet. Il est d’ailleurs très pro, rappelant ce que peut faire un Dell en la matière, par exemple. On y trouve de tout, y compris un réglage d’overdrive sur lequel nous reviendrons par la suite.

Equipement

L’équipement nous laisse une impression mitigée. Certes, il y a deux prises HDMI et une prise VGA mais il n’y a pas de DVI, les enceintes sont vraiment faiblardes et le transformateur est externe. Et une boite de plus qui va traîner sur le bureau.

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On aurait aimé un petit hub USB, d’autant que sur le site AOC, un petit logo USB est bien présent. Mais hélas ce n’est pas le cas.

Consommation : sobre

Nous avons mesuré la consommation du moniteur AOC D2757PH. C’est très bon. Dans nos conditions de mesure standards, l’appareil consomme 20W seulement. Pour un 27 pouces. C’est plutôt bon.

tablo2.jpgLe moniteur AOC D2757PH n’est pas parfaitement réglé par défaut. Il faut en passer par un ajustement manuel. Cela dit, si vous n’êtes pas trop exigeants, le mode normal, calé à 6800K est plutôt correcte malgré une dominante verte évidente. Les modes chaud et sRGB sont beaucoup trop chauds à 6000K. On peut vraiment tirer une belle image de cet appareil. Voici quelques options de réglages qui ont bien marché pour nous : rouge=41, vert=47, bleu=47. Le contraste reste à 50, la luminosité est à 100.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est franchement moyen, même pour une dalle IPS. La profondeur de noir n’est pas fantastique. Pour atteindre les 160 cd/m2. Il faut baisser la luminosité à 56. Dans ce cas, on peut bosser dans de bonnes conditions. Attention toutefois, la dalle est brillante et il faut se placer loin d’une fenêtre.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il tire un peu sur le jaune pour le point vert. Ce n’est pas bien gênant et c’est sans doute à mettre sur le compte du filtre polarisant 3D, qui recouvre évidemment toute la dalle.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

AOC D2757PH : Uniformité spatiale moyenne

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran. Pour rappel, voici la méthode :

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le moniteur AOC D2757PH offre une uniformité moyenne, sans plus. Les valeurs sont assez tassées dans l’ensemble, mais le haut de la dalle semble légèrement plus lumineux que le centre. A l’œil nu, c’est assez ténu, mais lorsque l’image est globalement claire, certains pourraient le voir.Le moniteur AOC D2757PH dispose d’une dalle IPS. C’est super, notamment parce que les angles de visions sont larges, mais aussi parce que, généralement les couleurs sont plutôt fidèles si le constructeur sait ce qu’il fait. Seulement voilà, les dalles IPS ne sont pas des foudres de guerre. On peut le constater une fois de plus ici. L’overdrive est ajustable, mais on vous conseille de ne pas dépasser le niveau « faible » sans quoi vous aurez du négative ghosting. Au final, la latence atteint les 21ms en moyenne. C’est donc un peu juste pour les gamers, qui devront encore et toujours chercher leur salut dans les dalles TN.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255).

Dépassement de consigne

Nous n’avons pas enregistré de dépassements de consigne avec la position « faible » sur le curseur d’overdrive.

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Pour rappel, la classe d’overdrive Ere-numérique permet d’évaluer la précision de l’overdrive sur les dalles LCD. Quelle importance me direz-vous ? Si l’overdrive est mal maîtrisé, les couleurs affichées ne sont pas du tout correctes pendant plus d’une image. On obtient une couleur plus flashy que celle demandée. C’est gênant dans les films où ce phénomène engendre du bruit vidéo. Dans les images animées, ce problème peut se traduire par l’apparition d’aberration chromatique. Certaines couleurs non demandées apparaîtront temporairement, du rouge dans une transition vert-jaune par exemple.

Dans la pratique

A l’essai, on est vraiment gêné par la dalle brillante. C’est toujours aussi pénible quand on regarde un film relativement sombre comme le seigneur des anneaux par exemple. On voit son reflet sur les barres noires en haut et en bas de l’écran. Cela dit, c’est dommage car le rendu en HD est plutôt convaincant, avec une image assez douce, plutôt dynamique. Il y a un certain grain présent, mais c’est très supportable.

Dans les jeux, en revanche, on est toujours à la merci du temps de descente des pixels IPS. Mesuré à 6ms, et impossible à réduire par overdrive, il est malgré tout plus acceptable que sur la plupart des modèles concurrents. Ce n’est pas un écran de gamer, mais il reste agréable à utiliser. On s’en est longuement servi avec nos (vieux) titres de références, Mass effect 3 et Farcry 3 et ça passe.

La section audio est en revanche inutilisable. C’est bien simple, il n’y a aucune basse. Rien, zéro. On a l’impression d’être au téléphone avec quelqu’un qui a pris de l’hélium. Bref, passez votre chemin.

Quid de la 3D ? C’est correct, sans plus. Il semble en effet que le filtre polarisant rotatif ne soit pas parfait, car on subit de la contamination d’une image gauche sur l’image droite et inversement, un phénomène plutôt rare pourtant sur les solutions 3D passives. En revanche, le lignage est invisible en 2D, ce qui n’était pas le cas sur le 23 pouces, loin s’en faut. A tout prendre, on préfère une 3D moins performante mais qui n’handicape pas la 2D.

AOC D2757PH : une belle évolution

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L’écran AOC D2757PH n’est pas l’écran du siècle, mais AOC a fait évoluer son concept dans le bon sens. L’adoption d’une dalle IPS permet d’avoir effectivement des angles de visions généreux et une fidélité chromatique potentiellement correcte. Potentiellement seulement car le constructeur n’a pas brillé par ses choix de réglage par défaut. Mais soit. Le pied est aussi plus stable et même si la finition fait la part belle au plastique, l’engin n’est pas désagréable à l’œil. Bref, c’est un moniteur familial, plutôt bon marché qui vous permettra de regarder un peu de 3D de temps à autre. Il ne faut pas en attendre plus.

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Retrouvez tous nos moniteurs LCD en test dans nos pages.

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7.5/10

Les Plus

  • Prix
  • Design

Les Moins

  • 3D moyenne
  • A régler soi-même
  • IPS toujours aussi mou

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