B&O Play prouve qu’il est possible de concevoir une enceinte nomade Bluetooth à la fois compacte et dotée d’un son de grande qualité. Plus étonnant, il est diffusé sans pertes tout autour et l’autonomie est gargantuesque. Comme à l’accoutumée, la marque danoise crée aussi un bel objet à la finition parfaite.
Cette enceinte A2 s’inscrit dans la droite lignée des réalisations de B&O. Elle est magnifique et un soin particulier a été accordé au moindre détail. Certes, son châssis est en plastique mais de grande qualité. B&O nous a confié que c’était un choix principalement motivé par l’acoustique et la résistance. Avec du polycarbonate massif, l’enceinte demeure assez légère et surtout insensible aux chocs, comme à l’usure du temps. Cette coque est cerclée d’une bande en aluminium du meilleur effet et à une extrémité se trouve une sangle en cuir véritable, amovible de surcroit. Les lignes sont épurées et aux angles arrondies, une réussite esthétique, comme à l’accoutumée quand la marque danoise dessine un produit. Plusieurs combinaisons de couleurs pour les façades, le cerclage et la sangle sont disponibles. Notre version beige, champagne et marron clair est particulièrement réussie.
B&O Play A2 : une forme étudiée
Le choix de la forme a été avant tout conditionné par l’acoustique avec un châssis fin mais aux façades très larges. Cela donne de l’espace pour la surface de membrane dont on sait qu’elle est primordiale pour une restitution des basses qui ne verse pas dans l’artificiel. Quatre petits pieds en caoutchouc permettent de poser l’enceinte mais elle peut aussi se placer à la verticale sans pieds. Le poids de un kilo est certes déjà conséquent mais on sait que c’est la norme pour qui veut une enceinte nomade capable de restituer un son digne de ce nom. Le format permet de l’emporter aisément dès que l’on dispose d’un sac. D’autant plus que l’autonomie est gargantuesque avec près de 24 heures sur une charge à volume élevé. Un reproche à ce niveau cependant. En raison de la puissance, 60 W annoncés tout de même, il est nécessaire d’avoir une alimentation secteur dédiée mais rien n’obligeait B&O à en retenir une noire, énorme et moche qui jure avec la qualité esthétique de l’enceinte.
A signaler qu’une prise USB host permet de recharger entièrement un smartphone en panne de batterie. Seule une prise mini-jack d’entrée ligne audio complète les prises très bien intégrées sur une des tranches.
Le même minimalisme règne sur les commandes placées sur la tranche supérieure. Trois boutons et c’est tout : la mise sous tension, le bouton d’appairage Bluetooth et le volume, c’est tout et suffisant. La connexion Bluetooth est à la norme 4.0 et supporte l’aptX.
B&O Play A2 : sur 360°
La construction acoustique innove radicalement dans le domaine de l’enceinte nomade. B&O est parti de l’usage ce qu’aucune autre marque n’a encore envisagé manifestement. L’écoute se fait en situation de mobilité, que ce soit à la maison ou ailleurs. Cela signifie que généralement on pose l’enceinte quelque part où il y a de la place et les auditeurs sont quelque part autour. Il n’est pas d’usage que l’on se place religieusement bien en face et à niveau comme pour une chaîne HiFi audiophile. B&O Play a donc voulu que la diffusion se fasse à 360 degrés autour de l’enceinte. Pour cela, les ingénieurs ont intégrés sur chaque face un radiateur de basse passif, un haut-parleur large bande de 7,5 cm et un tweeter. Cela permet de diffuser également de chaque côté et B&O y a ajouté un traitement électronique pour ajuster de manière dynamique les puissances de sortie afin de créer une image sonore omnidirectionnelle. Et cela fonctionne à merveille. Placé d’un côté ou de l’autre de l’enceinte, la restitution est identique et en posant l’enceinte à la verticale, il est possible de la tourner pendant l’écoute sans qu’elle n’en soit affectée pour autant, un exploit. Le tout est alimenté par un amplificateur classe D de 2 x 30 Watts.
B&O Play A2 : quel son !
La restitution sonore est impressionnante. Déjà, le niveau possible comparé à la taille de l’enceinte est tout simplement ahurissant. Il est possible d’animer une soirée dansante dans une pièce de taille moyenne ! Pour autant, le son est enthousiasmant. Déjà, tous les registres sont bien là. L’aigu est clair et distinct mais sans agressivité. Les médiums sont bien remplis et les basses sont présentes sans excès. Certes, on notera une quasi absence de l’infra-grave mais sinon les basses sont percutantes, avec de l’impact et aucune mollesse. Tous types de musiques sont écoutables sur l’A2. Une instrumentation multiple ne se brouille pas, les instruments restent distincts. Les voix sont belles et même de la musique orientée grave passe très bien. B&O a pris le parti d’un son un peu chaud ce qui est à notre avis parfaitement adapté à ce type d’enceinte. Les graves sont parfois légèrement en avant mais juste assez pour donner de l’ampleur sur des musiques adéquates. B&O a réussi la combinaison impossible d’une restitution fidèle, authentique mais aussi ludique et agréable à l’oreille.
B&O Play A2 : Une merveille
Certes 350 euros représente une somme élevée pour une enceinte nomade mais franchement, l’investissement est justifié. Dans cette catégorie de taille, aucune autre modèle n’arrive à la cheville de l’A2, que ce soit pour le niveau possible ou pour la qualité du son ou encore pour l’écoute tout autour. Si on compare à la Bose Soundlink III à 300 euros pourtant pas mauvaise, ce sont deux mondes en faveur de la B&O. La Bose appuie exagérément les basses pour un rendu qui manque de naturel là où l’A2 combine fidélité à chaleur et dynamique. Ajoutez un design très réussi, une finition exemplaire et une autonomie gargantuesque pour aboutir à l’enceinte Bluetooth la plus réussie du marché.
Caractéristiques
– Type : enceinte nomade sans fil
– Connexions : Bluetooth 4.0, entrée mini-jack, USB pour recharge appareil mobile
– Autonomie : 24 heures
– Haut-parleurs : 2 tweeters, deux large-bandes 75 mm, 2 radiateurs passifs
– Dimensions : 44 x 142 x 256 mm
– Poids : 1085 grammes