En réponse à la rumeur naît hier, et faisant état d’une fermeture immédiate de l’ensemble des boutiques GAME en France, la société a souhaité apporter un démenti ferme et clair par la voix de Benoit Grange, porte-parole de l’entreprise chez nous : « Les salariés du groupe ont été prévenus, nous avons apporté un démenti ferme aux rumeurs. Il n’y a pas de fermetures de magasin en France. Le fait que le site officiel n’était pas accessible est juste une coïncidence, il était fermé pour maintenance. Il sera de nouveau accessible mardi prochain. »
Si les rumeurs sont monnaie courante sur Internet, en cette période de crise, ce genre d’annonce a de quoi déstabiliser à la fois les clients (en particulier ceux qui ont procédé à des réservations sur le site ou en magasin) et les employés du groupe qui font face depuis plusieurs mois à des « bruits de couloir ». Encore une fois, la crise aidant, il va sans dire que le vieil adage « Il n’y a pas de fumée sans feu » devient une sorte de règle, l’avenir de GAME semblant d’ores et déjà tracé pour certains.
Reste que si la société pourrait être revendue – ce qui n’implique pas la liquidation/fermeture de l’ensemble des boutiques, même si des suppressions de postes seront à craindre le cas échéant – la possibilité de voir disparaître un des derniers géants du secteur serait un signe pour le moins inquiétant. En effet, seul Micromania, et une poignée de boutiques indépendantes, pourraient offrir une alternative à la grande distribution et aux magasins en ligne. Quid dans ce cas du marché de l’occasion ? Si certaines enseignes de grandes surfaces ont ouvert un petit rayon dédié à l’occasion, il va sans dire qu’avec la volonté de la plupart des éditeurs de mettre un terme à un marché qui ne leur rapporte rien, la disparition des boutiques spécialisées pourrait entraîner une redistribution des cartes qui ne sera pas forcément à l’avantage des consommateurs. Mais le marché des jeux sur PC est déjà sur ce modèle aujourd’hui, la plupart des titres ne pouvant plus se retrouver d’occasion puisqu’ils imposent une inscription qui attache le jeu à un compte utilisateur. Dès lors, difficile pour un joueur de revendre, à chaque fois, son compte utilisateur et les jeux qui y sont liés pour espérer revendre un titre achevé au profit d’une nouveauté.
Bref le monde change, et les rumeurs (même infondées) d’une fermeture possible de GAME France nous amènent à nous interroger sur l’avenir du jeu vidéo chez nous…
