IFA 2013 première partie : La TV

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Avec un marché qui annonce -25% sur les premiers six mois de l’année, il semble difficile de trouver encore de l’optimisme sur les stands des constructeurs. Certains tentent leurs chances avec l’OLED, l’Ultra-HD et les TV courbées. Ils ont raison mais avec des prix qui dégringolent et un discours contradictoire sur la qualité d’image, il n’est pas certain que l’on change de télé aussi facilement que certains le voudraient…

Ouverture.jpgIl faut bien avouer que la morosité était de mise sur bon nombre de stands. Certes, on trouve encore des chefs produits qui vous parlent de leur nouvelle gamme avec l’enthousiasme d’un cocaïnomane à la veille de ses vacances en Colombie mais tout cela sonne un peu faux car les chiffres sont loin de partager la vision idéaliste des spots commerciaux où madame Michu sourit d’extase en regardant des photos de chats en Ultra HD sur sa télé à 5000 euros. Au rayon des évolutions marquantes du salon, signalons tout d’abord la commercialisation (enfin) des écrans OLED que l’on ne finissait plus d’attendre. Certes, il vous en coûtera entre 5000 et 6000 euros mais vous pourrez effectivement avoir dans votre salon un téléviseur OLED, courbé, qui plus est et d’une taille raisonnable (55 pouces). L’OLED, c’est fantastique. La profondeur d’image est terrifiante, les couleurs sont resplendissantes, bref, c’est une vraie innovation et on a raison d’y croire. La courbure, par contre, c’est déjà moins évident. Il y a le pour et le contre. Le contenu a été conçu pour s’afficher à plat, déformer en étirant des pixels n’améliore pas la qualité et à plusieurs devant, ceux du bord on a un sentiment d’exclusion. Voilà pour le côté négatif. En revanche, il est vrai que pour une ou deux personnes devant et bien au centre, la sensation d’immersion est réelle, sans parler de la beauté de l’objet.

IFA 2013 : la 4k Ultra HD

Ouverture-03.jpgL’autre grand axe de développement pour cette fin d’année sera la 4k, ou Ultra HD. Officiellement, toutes les marques sont censées utiliser l’appellation Ultra HD ou UHD en lieu et place de la 4k issue du monde professionnel. Mais visiblement, certains pensent encore que 4k, c’est plus smart à l’oreille de l’utilisateur et la dénomination persiste. Sur certains stands chinois, on pouvait même lire Umax, l’appellation locale, un choix fort judicieux par rapport à l’Imax au cinéma, soit dit au passage. Bref, chacun y va de sa petite sauce, un peu comme à l’époque du Full HD, 1080p, etc… Visiblement, dans l’industrie de la télévision, on apprend assez peu de ses erreurs. Du reste, la 4k représente sans doute la technologie à la dévaluation la plus rapide de l’histoire du hi-tech. Alors que l’an dernier, les premiers modèles étaient annoncés à 15 000 euros, cette année les modèles des grande marques débutent entre 4 000 et 5 000 euros. On annonce 2600 euros chez TCL et même 1300 euros chez Changhong pour la fin de l’année. Pour le début 2014, on parle de 999 euros ! Certes cela s’explique en partie par un succès commercial déjà réel en Chine et donc des coûts de production en forte baisse mais qui va investir 5 000 euros aujourd’hui si on lui annonce déjà une dépréciation record en quelques mois. Les constructeurs ont donc réussi à réduire la fenêtre dans laquelle ils pouvaient éventuellement gagner de l’argent sur une technologie à quasiment rien. Un record… Bref les constructeurs ont beau s’aplatir et se courber dans tous les sens, le chemin est hélas tout tracé pour bon nombre d’entre eux. Le consommateur ne va pas adhérer et attendre. Une fois que le surcoût sera minime ils achèteront en attendant d’avoir du contenu.Panasonic présentait sur son stand un très impressionnant téléviseur 55 pouces OLED et Ultra-HD. Il est vrai que quitte à payer de sommes astronomiques, il vaut mieux que la technologie soit un minimum « future proof ». Et il ne s’agit pas d’un prototype de plus qui va finir aux oubliettes, l’écran sera commercialisé à la fin de l’année, pour les professionnels dans un premier temps.

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Chez Panasonic on envisage même une vente au grand public dès 2014 aux alentours de 10 000 euros. Le piqué et la restitution des couleurs sont exceptionnels, même s’il nous a semblé que le niveau de noir pouvait être encore amélioré. Mais c’est toujours difficile à affirmer sur un salon. Toujours est-il qu’une réelle sensation de profondeur se dégage des scènes un peu larges, presque de la 3D. C’est beau, c’est magnifique et c’est impayable.

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Sur le stand LG, on pouvait admirer de bien beaux écrans OLED et LCD. On commencera par l’Ultra-HD LED avec deux modèles présentés en 55 et 65 pouces dans deux versions. La première inclut une petite barre de son au bas de la dalle. Ce téléviseur 55 pouces UHD coûtera 4500 euros.

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Toujours en 55 pouces, la second variante intègre une barre de son amovible qui apparait au bas de la dalle avec une motorisation dès que l’on allume l’écran. Pour l’élégance, on paiera 5 000 euros soit 500 de plus.

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On culmine à 6 500 euros pour le 65 pouces motorisé.

L’OLED incurvé était bien évidemment le clou du spectacle. Il sera disponible dès 9000 euros en septembre dans une version 55 pouces.

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Comme chez Samsung, l’argument est d’apporter une immersion supplémentaire au téléspectateur. Techniquement, la solution LG est radicalement différente de celle de Samsung. Ici, on a droit à une matrice d’OLED blanche recouverte de filtres de couleurs RGB. Chaque pixel contient en réalité quatre sous-pixels puisqu’un élément blanc vient s’ajouter. C’est une technique assez classique permettant d’augmenter la luminosité globale de l’image mais elle se fait au détriment de la température des couleurs tant et si bien qu’il faut normalement compenser les dérives quand on affiche du blanc en allumant quelques sous-pixels colorés aussi.

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Bref, LG contourne la difficulté du vieillissement du bleu grâce à ce système sans pour autant annoncer un chiffre pour la durée de vie. Côté audio, la solution retenue est assez inquiétante. Elle intègre deux haut-parleurs plats visibles dans le pied en plexiglas. C’est un système 2.1, le caisson étant dans le dos de l’appareil. On jugera à l’écoute.

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Comme entre les deux Coréens, le jeu de celui qui a le plus grand se poursuit plus que jamais, LG était fier de montrer le plus grand téléviseur OLED incurvé avec une diagonale de 77 pouces. Il faut reconnaître que le résultat est stupéfiant mais à ce stade c’est plus une étude de style quand on connaît les difficultés inhérentes à la production de l’OLED.

DSC_6109.JPGComme chaque année, Philips se veut le grand spécialiste du stand où l’on ne voit rien. Je pense que l’année prochaine, on ne distribuera plus des lunettes 3D à l’entrée mais des lampes frontales et une balise Argos…

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Bref, toujours est-il que c’est avec une fierté non dissimulée que le constructeur plus si hollandais que ça annonce qu’il a gagné cette année trois prix Eisa dont un notamment pour le Philips 65PFL9708, un 65 pouces Ultra-HD. Il semble que ce qui a séduit le jury réside surtout dans les capacités de mise à l’échelle.

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Il faut dire que Philips a toujours était excellent en mise à l’échelle, depuis le Perfect Pixel Engine. Le 65 pouces hérite ici d’une nouvelle version du moteur, l’Ultra Pixel Engine. L’image 4k est très belle, du moins en regardant les démonstrations ethniques. Philips a également revu son algorithme de compensation de mouvement avec un traitement à 900 Hz. Ce modèle coûtera 5 500 euros et sera disponible dès fin septembre. Une version 84 pouces sera également commercialisée à 15 000 euros. Philips mise toujours autant sur son système d’éclairage Ambilight. Basé sur des LED, il décore trois côtés du 65 pouces Ultra-HD.

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Mais Philips va plus loin cette année en couplant ce système aux ampoules Hue de façon à étendre l’effet dans la pièce.

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Une application est disponible pour configurer le tout, histoire d’indiquer au téléviseur où sont les ampoules dans la pièce.

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Le salon berlinois était aussi l’occasion d’admirer le 55PDL8908, issu de la gamme Design Line.

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Disponible en 46 et 55 pouces, de 2500 à 3000 euros, cet écran se pose à même le sol grâce à une dalle de verre. C’est très beau. Côté technique, la dalle est une 200Hz native à rétro-éclairage LED. L’appareil intègre le Miracast et il est 3D.Samsung est sans aucun doute le constructeur qui a frappé le plus fort au rayon TV sur ce salon. Certes, tout ne sortira pas et pas tout de suite mais tout de même, la quantité de nouveautés est aussi appréciable que rafraichissante. Commençons par l’annonce la plus marquante du stand, le téléviseur OLED incurvé.

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Il s’agit d’un écran 55 pouces Full-HD basé sur une technologie OLED RVB, contrairement à LG qui exploite des OLED blanches et des filtres de couleurs. Pour diminuer l’impact du vieillissement prématuré du canal bleu, toujours problématique sur les OLED, Samsung a choisi de doubler la surface du sous-pixel bleu en conservant la même intensité. C’est une bonne idée. Reste que pour l’heure, on n’a aucune donnée fiable sur la durée de vie. Ce 55 pouces est vendu 8 000 euros.
A la différence de l’Imax, ici, il faut se contenter d’un contenu qui n’est pas conçu pour écran courbe. Cela étant, l’expérience est loin d’être désagréable avec effectivement une sensation d’immersion un cran au-dessus.

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Le cadre contient les haut-parleurs. Il est incurvé aussi, un peu plus même que l’écran ce qui renforce la sensation d’immersion. Les couleurs sont très vives et flatteuses, du moins sur les images de démonstration. Le constructeur coréen présentait sur son stand un 65 pouces LCD classique mais Ultra-HD et courbé lui aussi.

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Et surtout, on pouvait admirer deux écrans OLED et Ultra-HD en 65 pouces, le premier plat et le second courbé. Ce ne sont que des prototypes mais il faut reconnaître que l’image produite est magnifique et côte à côte, on a tendance à préférer la version courbée.

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Le constructeur a mis l’accent sur la profondeur de noir, véritable atout de l’OLED.

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De très beaux exercices de style qui préfigurent l’avenir de la TV à moyen terme.
Samsung présentait aussi une déclinaison plus grand public de l’Ultra-HD. Exit donc le 84 pouces hors de prix et son cadre industriel. On retrouve ici une finition plus classique avec un cadre réduit au strict minimum.

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Côté technique, ce 55 pouces F9000 propose une dalle Microdimming ultimate et une cadence CMR de 100Hz. Il intègre la version Smart Hub 2013 qui bénéficie d’un processeur quadruple cœur. L’électronique et la connectique sont d’ailleurs reléguées dans un boîtier séparé ce qui permettra de le changer pour faire évoluer l’écran, notamment vers le HDMI 2.0. On ose cédant espérer qu’une mise à jour logicielle sera suffisante car c’est ce qu’a annoncé Sony pour ses modèles haut de gamme. Toujours est-il que Samsung annonce une commercialisation quasi immédiate de ce téléviseur Ultra-HD au prix de 5 000 euros.

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Dans un futur très proche, Samsung commercialisera aussi un nouveau F6300. Il s’agit d’un écran Full-HD LED 3D active et connecté (Smart hub 2013). On en retiendra surtout le prix, 700 euros en 40 pouces et 900 en 49 pouces.DSC_5826.JPG

Sony présentait sur son stand monstrueux une série de téléviseurs intéressants Commençons par l’un des plus étonnant, un écran incurvé mais sinon LCD/LED classqiue.

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C’est un écran Full-HD, il fonctionne et il est même produit en masse mais vous ne l’aurez pas chez vous. En effet selon Sony, ce produit n’a pas d’avenir en Europe de l’Ouest car il est trop épais. Ce 65 pouces sera donc réservé à la Chine et la Russie.

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Autre nouveauté intéressante, Sony présentait un écran OLED et Ultra-HD. C’est un prototype pour l’instant mais d’après ce que l’on sait, Panasonic et Sony ont travaillé conjointement sur ce projet via une joint-venture.

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L’image est absolument magnifique. Signalons aussi la présence sur le stand d’un autre produit que l’on aura pas chez nous, le Media Player 4k FMP-X1. Il est livré Outre-Atlantique avec une dizaine de films en Ultra-HD natif mais bien évidemment, Sony ne pense pas que cela fasse sens sur le marché français. Tant pis. Sony en profite aussi pour confirmer qu’il n’annonce pas de lecteur Blu-ray Ultra-HD pour l’instant. Bonne nouvelle par contre ! Sony a confirmé que le vaisseau amiral de la marque, le KDL65X9005 65 pouces Ultra-HD bénéficiera d’une mise à jour pour rendre ses ports HDMI compatibles 2.0. Au-delà des téléviseurs réservés à l’élite, Sony annonce aussi l’introduction d’un nouveau modèle plus démocratique, le 50W685. C’est un 50 pouces 3D passif et Full-HD qui sera commercialisé à environ 1000 euros.Le constructeur chinois distingue désormais clairement entre ses marques. Les téléviseurs TCL couvrent l’entrée et le milieu de gamme alors que Thomson se concentre sur les modèles premium du groupe. Sans grande surprise, TCL conserve et renouvelle sa gamme Color Line en ne gardant que trois coloris vieux rose, vert et bleu. Il semble que ce sont celles qui se soient le mieux vendu.

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Les écrans évoluent peu si ce n’est l’apparition d’une connectique MHL pour tablette et smartphone. Le 26 pouces sera vendu 260 euros. Chez Thomson, le W9 risque de marquer les esprits. Il s’agit d’une série de téléviseurs Ultra-HD disponibles dès 50 pouces à 2500 euros !

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Un 55 pouces sera également proposé à 3500 euros. Dans les deux cas la 3D est une solution active. Les deux modèles seront en vente en octobre chez nous. Voilà qui risque de casser les rêves de certaines marques quant à la rentabilité de l’Ultra-HD. TCL renouvelle également ses fonctions Smart TV avec désormais une fonction de méta-recherche mais aussi une caméra en option pour Skype et une mise à jour automatique vers Miracast en fin d’année.

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Signalons enfin un très impressionnant 110 pouces Ultra-HD au design industriel qui n’est pas sans rappeler ce que peut faire Samsung en la matière.

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas qu’un prototype. Thomson parle d’une commercialisation courant 2014.Certes, Toshiba commercialise son téléviseur Ultra-HD à partir du 58 pouces mais à 4500 euros, ce n’est pas vraiment à la portée du commun des mortels. A signaler que désormais le 60 Hz est supporté dessus. A l’autre bout de l’échelle, Toshiba lance les téléviseurs L5 en 40 et 50 pouces à respectivement, 499 et 599 euros. Il faudra se passer de TV connectée mais qui s’en sert en plus de sa box ? En revanche, le design est excrément réussi, très fin et très qualitative. Pour ceux que cela intéresse, il y a même la 3D passive. Lancement prévu en octobre.

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Le stand du constructeur chinois ne donnait pas franchement dans la discrétion, avec d’entrée de jeu un impressionnant 55 pouces OLED ultra fin que l’on aimerait vraiment avoir chez soi. L’intégration dans un meuble confère toute sa valeur à la technologie.

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Le cadre affiche 4 millimètres d’épaisseur avec un bord de 1,5 mm. C’est vraiment très beau. Toujours au rayon nouveautés, Haier travaille sur le Multiview pour que deux personnes puissent voir deux images différentes grâce aux lunettes passives et malheureuses avec une résolution divisée par deux.

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Haier présentait aussi une version plus compacte de son système de suivi oculaire qu’il sera possible d’intégrer dans le téléviseur désormais.

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On fait bouger le curseur en déplaçant son regard et on clique en clignant ostensiblement de l’œil.

Plus proche de nous, on trouvait des téléviseurs Ultra-HD très attractifs. Disponibles du 50 au 84 pouces dès la fin de l’année, le prix de démarrage devrait être à seulement 1500 euros !

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Le design est très classique mais il fait la part belle au métal. Le pied n’est pas très réussi en chromé mais la version Europe devrait être mate.

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La partie TV connectée est une implémentation Simple d’Android 4.1.

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A noter que ceux qui veulent juste avoir Android sur leur TV existante, ils peuvent opter pour le nouveau boîtier Android à 150 euros. Il intègre également un HDMI in ce qui permet de brancher la box en même temps et de passer de l’un à l’autre.

DSC_6306.JPGChanghong (Arc en ciel en chinois) est une marque récente sur le marché européen mais c’est loin d’être un débutant. La société emploie 98 000 personnes de par le monde et réalise un chiffre d’affaire de 16 milliards d’euros. La marque est numéro 1 en Chine sur le segment des téléviseurs connectés et 3D. Et les 1450 ingénieurs du département recherche et développement y sont sans doute pour quelque chose.

On retiendra surtout de la présence à L’IFA l’annonce fracassante d’un téléviseur 55 pouces Ultra-HD qui devrait être vendu en France dès décembre à 1299 euros !

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Cet écran est aussi connecté, avec une plateforme Android 4.2 et 3D active.
La plupart des modèles haut de gamme de la marque disposent aussi d’une caméra pour une reconnaissance des mouvements mais aussi de la voix.

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Plus proche de nous, la série B4500 à LED sera proposée en livrée blanche très réussie.

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Il s’agit d’une série d’écrans LED 3D Smart TV en résolution Full-HD. On sait que le 42 pouces coûtera 500 euros et sera vendu en France. Pour la petite histoire, Changhong a déplacé le logo sur le côté de l’appareil, conscient que la marque n’a pas encore de reconnaissance en Europe. Ainsi, cela s’apparente plus à une griffe

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Il faut aussi se souvenir qu’il n’y a pas si longtemps on prédisait un avenir compliqué à Samsung du fait de son nom, tout comme un certain Lucky Goldstar peu propice à l’image en France est devenu LG. Toujours est-il que Changhong est bien décidé à s’implanter durablement en Europe, la preuve un siège social à Prague et une usine d’assemblage non loin. Selon ses propres dires, le fabricant se distingue par son aptitude à commercialiser rapidement les dernières technologies à un prix abordable et habillées d’un beau design.L’OLED est devenu l’arlésienne de la télévision. A chaque salon, on nous annonce la sortie imminente mais à chaque fois elle est repoussée. Pour mémoire, l’année dernière LG annonçait l’arrivée avant la fin d’année…2012. Cela s’explique assez simplement par une production très difficile en grand nombre sur des grandes tailles. En effet, les ratés sont tels que les coûts explosent. Aucun problème pour en fabriquer quelques-uns à exposer lors d’un salon mais n’en produire que quelques milliers, c’est déjà une toute autre affaire. Pourtant on veut de l’OLED dans notre salon. Car si l’amélioration sur les smartphones est notoire, notamment en termes de lisibilité, elle est spectaculaire sur un téléviseur. Le contraste est abyssal avec un noir parfaitement noir puisqu’il s’agit cette fois-ci d’une technique émissive et non plus d’un filtre posé devant une source de lumière comme en LCD. De plus, les angles de vision sont illimités, les couleurs sont magnifiées et tout apparait plus net, plus précis.

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Et cette fois-ci c’est la bonne semble-t-il puisque Samsung et LG annoncent fermement une sortie dans les magasins là maintenant tout de suite aux alentours de 8 000 euros. Sauf qu’à force d’être obligé d’attendre, il n’est plus très raisonnable d’introduire l’OLED tel quel maintenant. Celui qui dépense une petite fortune peut quand même raisonnablement exiger une certaine durée du produit dans le temps. Or le déferlement de l’Ultra HD semble inexorable dès la fin de l’année. De plus, les normes sont en train d‘évoluer en fonction comme l’HDMI qui passe en 2.0. Alors même si on pourra changer le boîtier déporté chez Samsung pour la connectique et la Smart TV en payant, la dalle ne deviendra pas Ultra HD pour autant. On a d’autant plus envie de différer qu’à l’IFA on pouvait voir des OLED Ultra HD chez plusieurs constructeurs et c’est tellement bluffant que l’on se dit qu’il est urgent d’attendre qu’il y ait du contenu et des modèles sur le marché. L’image est ciselée, vivante et il y a une profondeur de champ ressentie qui tient de la 3D, le tout sans lunettes. Quant au débat de savoir s’il faut préférer le plat ou le courbé, difficile de trancher. Si ce n’est pas pour faire un meeting devant, on aurait tendance à dire que le courbé renforce encore l’immersion comme la profondeur et serait donc à privilégier.

IFA 2013 : Ultra HD, c’est parti

DSC_6166.JPGL’Ultra-HD devrait s’imposer rapidement sur les téléviseurs. Non pas parce que le contenu va être disponible plus vite que prévu mais simplement en raison d’une baisse des prix spectaculaire en prévision. Si les grandes marques historiques annoncent toutes des 55 pouces aux alentours de 4 000 à 5 000 euros pour la fin de l’année, certains fabricants chinois parlent de tarifs bien plus démocratiques, 2 500 euros chez TCL et même 1 500 chez Haier. Mais c’est Changhong qui décroche la palme avec 1 300 euros pour un 50 pouces en décembre. Cette baisse, sans doute suicidaire pour le marché, s’explique simplement par une concurrence acharnée sur un secteur en forte baisse et convoité par des géants pas encore très présents en Europe. Elle s’explique aussi par un marché chinois qui adopte vite et massivement l’Ultra-HD avec à la clef une baisse des coûts de production. Du bout des lèvres, on nous a avoué qu’une dalle Ultra-HD revenait à taille égale seulement 10% plus cher qu’une Full-HD ! Il est vrai que si dès le début 2014, un téléviseur Ultra-HD en 50 pouces ne coûte plus que 1 000 euros, l’adoption sera rapide en France même sans contenu. Ainsi, on aura un équipement qui durera dans le temps et en attendant, on peut profiter d’une mise à l’échelle et d’un cadre photo parfait. Reste le problème de l’HDMI car pour bénéficier des futurs contenus en très haute qualité et en Ultra-HD, il faudra être équipé en HDMI 2.0. Si Sony annonce une mise à jour logicielle sans changer le matériel, les autres constructeurs ne se prononcent pas pour l’instant. Bonne nouvelle sinon, il semblerait que les spécifications pour le Blu-ray Ultra-HD soient définies et que les disques seront les mêmes. Il sera donc assez simple d’en produire, tout comme les lecteurs ne devraient pas être trop chers non-plus. Reste à voir si cela va convaincre un public qui a déjà boudé le Blu-ray en soi.

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Les Plus

  • Pad et boutons efficaces
  • Prise en main bien pensée
  • Expérience de jeu réellement meilleure

Les Moins

  • Ecran pas assez contrasté
  • Autonomie en retrait

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