Olympus SP-620UZ : un super-zoom super stable

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L’appareil Olympus SP-620UZ est un bridge/compact super-zoom grand public de conception originale. Outre le téléobjectif impressionnant 21x, on remarquera la grosse poignée intégrée assurant une prise en main sans défaut. Elle renferme également l’alimentation de l’appareil… confiée à une série de piles AA !

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Le compact Olympus SP-620UZ est un bel appareil photo numérique. Plus gros que la moyenne, il se distingue par une conception optique plus simple que les concurrents, au prix il est vrai d’un encombrement plus important. A cela s’ajoute la taille de la poignée, proprement gigantesque si l’on compare aux grips embryonnaires auxquels nous sommes habitués en ce moment. Le prix de vente quant à lui atteint un plancher record. Mais qu’en est-il des performances ?

Un capteur classique

L’optique est simple, le capteur l’est tout autant. On a ici droit à une petit CCD de 16 Mpixels. Il délivre des clichés d’un bon niveau… à faible ISO. Nous avons également pu constater un peu de « purple fringing » à fort zoom, là encore un défaut connu sur les capteurs d’images à petit pas de pixel.

Olympus SP-620UZ : Un boîtier simple et complet

Le boîtier tout en plastique ne paye pas de mine. La plaque en PVC chromé sur laquelle on trouve le déclencheur ne suffira certainement pas à relever le niveau. Sans les piles, l’appareil est d’une légèreté impressionnante… au point de provoquer une désagréable sensation de fragilité. En revanche, avec son jeu de batteries, l’appareil atteint un embonpoint sévère, puisqu’il pèse plus lourd qu’un Sony NEX-7 avec son objectif.

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Le flash est intégré au bout d’un petit bras sur le dessus de l’appareil. Il atteint une position relativement élevée par rapport à l’axe optique, mais sa puissance vraiment modeste n’autorise finalement que des prises de vues de proximité.

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Si la construction simple de l’optique permet de garantir un prix décent en économisant sur les multiples tonneaux télescopiques qui composent habituellement les compacts, elle impose également un encombrement plus important à l’arrêt. D’un autre côté, l’appareil ne s’allonge pas tant que cela lorsque l’appareil est en marche. La grosse poignée assure une excellente stabilité à l’image lors des prises de vues. C’est très agréable de retrouver ce genre de souci de l’utilisateur sur un appareil photo grand public. En revanche, si la poignée est aussi imposante, c’est aussi parce que notre ami Olympus a eu l’idée saugrenue d’utiliser des piles en lieu et place des batteries Lithium Ion usuelles. Les batteries livrées par défaut ne sont même pas rechargeables et il n’y a pas de circuit de charge de toute façon. Il faudra donc se balader avec un chargeur de pile ou en acheter des jetables sur place.

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On peut bien sûr critiquer cette solution d’alimentation. Les piles sont lourdes et encombrantes. Le large capot est également peu pratique à manipuler. D’un autre côté, et tous les baroudeurs vous le diront, il est parfois plus facile de trouver des piles dans les magasins un peu reculés qu’une prise de courant ! Et c’est d’ailleurs pour cela que les appareils semi-pro et pro sont souvent livrés avec un adaptateur pour piles standards. Donc l’un dans l’autre, c’est un choix discutable pour une utilisation domestique, mais qui peut se défendre si vous êtes du genre « randonnée / Sac à dos ».

Olympus SP-620UZ : un système de menu très grand public

Au dos de l’appareil, on trouve un large écran pour la prise de vue ainsi qu’une petite molette chromée. A ce propos, cette dernière fait un peu « cheap ». Elle permet de naviguer dans les différents menus, d’une austérité très Olympus.

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On découvre la plupart des options de base de gestion d’un appareil photo grand public. Pour choisir parmi les nombreux modes de prise de vue, il faut se rendre dans le menu contextuel qui apparaît dans le coin supérieur droit lors du cadrage. On y retrouve un peu de tout, du mode tout automatique aux programmes résultats « rigolos ».

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Au passage, nous n’avons pas trouvé de preset franchement concluant contrairement au Samsung WB150F par exemple. Et il n’y a pas de possibilité de shooter en priorité ouverture ou vitesse. L’appareil Olympus SP-620UZ s’adresse plutôt à une clientèle grand public, adepte du « pointer et shooter ».L’Olympus SP-620UZ est un appareil simple. La prise de vue est aisée, même si la mise au point n’est pas la plus rapide du marché. L’écran est assez lumineux pour s’accommoder d’un ensoleillement modéré. Le menu de prise de vue est d’une simplicité exemplaire, surtout en mode auto.

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Le système de détection de visage fonctionne correctement du moment où l’éclairage ambiant est suffisant. En faible luminosité, la reconnaissance est plus délicate. Côté vidéo, il faut se contenter du 720p, la prise de son mono est suffisante pour une petite vidéo à titre documentaire, mais de là à susciter des vocations de réalisateur…

Un vrai télé stabilisé

En grand angle l’appareil s’en sort bien, sans plus. En revanche le double système de compensation de mouvement électronique/mécanique fonctionne particulièrement bien. La preuve en image. Voici une photo de l’arrière-cour de notre bureau.

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Nous allons ensuite zoomer à l’endroit où pointe la flèche et voilà ce que nos lointains voisins anversois facétieux ont installé sur leur toit :

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Malgré des conditions d’éclairage difficile, l’image est stable et suffisamment texturée. Il faut bien sûr prendre son temps, histoire que le mécanisme de compensation s’adapte à vos mouvements. Mais quelle stabilité de l’image ! Quelle netteté ! Les bords de l’image font état du phénomène de « Purple Fringing » sur les contours de la rambarde. C’est surtout visible en zoom. C’est bien sûr dommage mais il faut avouer que c’est ici une scène extrême. Dans les conditions usuelles de prise de vue, c’est assez peu notable.

Olympus SP-620UZ : attention à l’éclairage

La montée en iso se passe assez mal, pour tout dire. C’est un petit capteur CCD, on n’en attendant pas de miracle, mais pour le coup, la dégradation est assez flagrante. On démarre à 80 ISO, avec une image certes relativement plate, mais bien texturée, avec peu ou pas de fourmillements dans les zones sombres.

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A 100 ISO, il n’y a pas de changement notable. Mais déjà à 200 ISO, le capteur rend les armes. On perd beaucoup de détail dans le feuillage. Le bruit n’augmente pas.

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A 400 ISO, nous estimons que l’image n’est déjà plus utilisable. Les niveaux se resserrent, on perd toute définition dans les feuillages, les couleurs sont ternes et globalement uniformes. Bref, on ne vous conseille pas de monter au delà.

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De fait, l’image continue de se dégrader à mesure que les valeurs d’ISO montent, mais dans l’ensemble, c’est moins dramatique que l’écart entre 80 et 400 ISO. Voici par exemple l’image à 1600 ISO :

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Olympus SP-620UZ : trop grand public

Au final l’appareil Olympus SP-620UZ nous semble difficile à recommander pour un usage familial. Si vous faîtes de la photo en pleine nature et que vous manquez de moyen, en revanche, c’est peut-être un bon appareil à avoir. En effet, nous sommes vraiment convaincus par le mécanisme de compensation de mouvement. Mais il faudra de la lumière et pas qu’un peu ! Au delà de 200 ISO en effet, l’appareil est difficilement utilisable.

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7/10

Les Plus

  • Stabilisation exemplaire
  • Grip bien pratique

Les Moins

  • Montée en sensibilité délicate
  • Poids
  • Alimentation par pile

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