Panasonic TX-L47WT60 : la pente est raide…

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Panasonic a toujours eu du mal avec le LED. Il faut dire que les racines de la marque sont à trouver dans le plasma, une technologie que le japonais maîtrise à la perfection. Seulement voilà, on ne gagne plus vraiment sa vie en vendant des plasmas, même haut de gamme, même très performants comme peuvent l’être les Panasonic. Le marché évolue peu ou mal et les temps sont durs. Panasonic voit donc son salut dans une évolution des écrans LED… mais tout n’est pas si facile. La suite dans le test de ce Panasonic TX-L47WT60.

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Le Panasonic TX-L47WT60 est une évolution du Panasonic TX47WT50E que nous testions il y a quelques temps. Si les spécifications ont évolué dans le bon sens, un seul critère reste inchangé : le prix. A 2 300 euros, le WT60 affiche un tarif aussi élevé que celui de son prédécesseur et on a bien du mal à justifier l’écart de prix avec un plasma de dimension supérieure, comme le Panasonic TX-P50ST60, excellentissime. Mais il y a des gens à qui le Plasma fait peur, en termes de consommation comme en termes de vieillissement, aussi, pourquoi ne pas se pencher sur ce LCD/LED haut de gamme du même constructeur.

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Design et finition

On avait découvert le design de cette série d’appareil en début d’année au CES. Parmi les écrans tous plus rutilants les uns que les autres qui tapissaient les stands de tous les constructeurs, on s’est dit « whaaaaa, c’est vraiment classe », ce pied ajouré, cette plaque de plexiglass (on espérait du verre à l’époque) et ce cadre ultra fin en métal. Mais une fois l’appareil ramené au labo et posé sur une table, on s’est dit « Ah… », ça ressemble à une clayette de frigo… et ce n’est pas faux.

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Certes, la finition est toujours exceptionnelle, avec un cadre ultra fin très agréable à l’œil et un ajustement des différents panneaux particulièrement soigné… mais cette plaque de plexiglass… définitivement, ça ne va pas le faire très longtemps. D’abord parce que ça ne sert à rien. Ensuite parce que ça prend la poussière et enfin parce qu’elle est en équilibre instable qui fait qu’à chaque fois que vous voulez la nettoyer, elle passe à travers et vous passez une minute à essayer de la remettre en place.

Du reste, l’écran est très joli aussi sans la plaque, alors autant la virer.

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Ergonomie

On a déjà passé en revue l’interface des nouvelles TV connectées Panasonic à l’occasion du test du Panasonic TX-P50ST60, inutile d’y revenir. On retiendra que l’organisation des fenêtres est paramétrable selon les goûts de l’utilisateur.

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Quelques mots toutefois sur le système de dictée. Panasonic a eu le bon goût de s’associer à Nuance pour la reconnaissance de la voix.

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Et c’est toujours aussi pratique pour lancer les recherches. D’ailleurs, le vocabulaire de l’appareil est vraiment étendu. Il reconnaît même certains noms et les orthographie correctement en dehors du vocabulaire français courant.

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On rappellera aussi la présence d’un navigateur très complet et étonnamment rapide en plus des goodies applicatifs habituels.

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Equipement

L’équipement n’a rien à envier au ST60 non-plus. On perd juste une prise HDMI, assez étrangement, au passage. Nous n’avions pas eu l’occasion d’aborder le test de la seconde télécommande tactile est cliquable, qui fonctionne comme une souris :

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Elle fonctionne plutôt bien et se révèle assez adaptée justement à la navigation web. Le pavé central est un trackpad, similaire à celui que l’on trouve sur les PC de la marque (d’ailleurs, les trackpads de la gamme d’ordinateur portables Panasonic business sont ronds aussi… coïncidence, je ne pense pas). On y trouve aussi le bouton de déclenchement de la reconnaissance vocale.

On notera aussi la caméra, rétractible, sur le dessus de l’appareil :

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Il est bon de savoir qu’elle se déploie toute seule, quand on en a besoin et uniquement dans ce cas. Comme sur d’autres solutions, on sent que les constructeurs ont bien peur des potentiels hack de ces caméras et cachent les utilisateurs de l’objectif quand on ne s’en sert pas. On se souvient que chez Samsung, la camera regarde le plafond quand on ne s’en sert pas. Ici, elle regarde le dos du cadre. La caméra est d’ailleurs orientable, manuellement afin de compenser la hauteur du meuble sur lequel l’appareil est installé.

Pour le reste c’est sans surprise. Le lecteur multimédia supporte à peu près tout : AVI, DivX, MP4, MKV, Mov…

Consommation

La consommation du Panasonic TX-L47WT60 est relativement modeste grâce à un rétro-éclairage judicieusement dimensionné. Il consomme 90W en fonctionnement. C’est donc plutôt un bon élève de ce point de vue.

tablo2.jpgLe Panasonic TX-L47WT60 est plutôt bien réglé par défaut. Notamment, on vous recommande le mode chaud 2, indépendant des réglages Cinéma d’ailleurs. Il offre une température des couleurs de 6700K, suffisamment proche du standard pour être appréciable.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

La dalle est un dérivé d’IPS… et là, c’est le drame. Nous avons mesuré un contraste à 1040 :1. A l’heure d’aujourd’hui, ce n’est tout simplement pas compétitif. Certes l’IPS assure des angles de visions très généreux et le visionnage est confortable, mais il faut ajouter à ce contraste décevant des reflets bien présents aussi :

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Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre une certaine limitation dans la saturation du vert. A l’œil, ce n’est pas vraiment gênant, mais cela soulève quand même quelques questions.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50% de luminosité, 50% de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100%, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Panasonic TX-L47WT60 est plutôt bon de ce point de vue. C’est même un vrai mieux par rapport au WT50. Les bords sont un cran plus sombres que le centre, mais dans l’ensemble, on profite d’une bonne répartition des couleurs sur la dalle.Le Panasonic TX-L47WT60 n’est pas très rapide mais ce n’est pas le pire que nous ayons eu au laboratoire. En moyenne, on tourne autour des 21ms. C’est donc juste bon pour les films, amis dans les jeux, les filés sont assez nombreux.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Qualité vidéo

Le design n’était pas terrible, certes, mais intéressons-nous à la qualité d’image. La dalle IPS offre des angles de vision très larges, mais le contraste fait peine à voir dans la pratique, surtout quand la pièce est plongée dans le noir avec un fond qui ressort très nettement. Même si ça semble contre-intuitif, il faut baisser un tout petit peu le curseur de netteté (vers 90-93% afin d’éviter de manger la dynamique dans les ombres de l’image). Et nous n’avons pas pu utiliser le contrôle dynamique du rétro-éclairage, qui introduit trop de pompage dans l’image, selon nous. La tonalité des peaux est plutôt bonne, très naturel, avec ce qu’il faut de grain, surtout en HD. Vous avez le choix entre deux modes intéressants : cinéma ou vrai cinéma. La différence se fait surtout dans la gestion des images en mouvements, le « vrai » cinéma faisant une croix sur la compensation de mouvement. Pourtant, on vous conseille d’activer la fonction « 24p smooth film » au moins sur minimum pour lisser un peu les travellings. Le rendu est du reste assez doux, au point qu’il faut remonter le curseur de netteté à la sortie du carton. De même, on aura raison d’essayer la fonction couleur vive, qui redonne un peu de peps aux images. Pour les pros de la calibration, on appréciera la possibilité de régler la teinte, la saturation et la luminosité sur six canaux.

3D

Si le rendu en 2D est moyen, l’appareil s’en sort mieux en relief. Quatre lunettes sont fournies, il y a peu de crosstalk mais le tramage est assez présent. Avouons-le directement, c’est bien, mais quand même à des années lumières d’un Panasonic TX-P50ST60.

Jeu vidéo

Le téléviseur offre des performances un peu justes. Il faut désactiver le mode « 24p smooth » film, qui alourdit les mouvements, ce qui est vite pénalisant quand on utilise sa console aussi pour lire les Blu-rays. Malgré tout, les couleurs sont suffisamment chatoyantes pour que l’expérience soit agréable, mais la réactivité à la traîne n’en fait pas un bon compagnon de jeu.

Mode PC

Nous n’avons pas réussi à atteindre la résolution native. Il y a toujours en léger overscan pénalisant. A oublier donc.

Qualité sonore

On termine sur une note moins dramatique. L’appareil intègre un subwoofer en plus de deux petits haut-parleurs à large spectre… le problème, c’est que justement, leur spectre n’est pas assez large et du coup, les médiums sont plutôt perturbés, manquant de détails. Reste toutefois une spatialisation correcte.

Panasonic TX-L47WT60 : un coup dans l’eau

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Au final, le Panasonic TX-L47WT60 ne nous a pas plu. Il n’est pas vraiment déméritant dans l’absolu. Ses performances sont justes moyennes quand il s’agit d’afficher quelque chose. Mais il faut composer avec un design discutable, des reflets bien présents, un contraste vraiment à la traîne et surtout… surtout… un prix conseillé de 2300 euros, rien que ça. A ce niveau de prix, ce n’est tout simplement pas acceptable.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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6/10

Les Plus

  • Température des couleurs par défaut
  • Angles de vision
  • Consommation

Les Moins

  • Prix
  • Contraste
  • Design

1 commentaire

  1. au niveau du son ce poste est vraiment nul
    je possède un casque sans fil tv sennheiser rs 4200
    si je coupe le son du tél le casque ne fonctionne pas
    comment remédier à ce problème ? merci

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