Philips 42PFL6007H : pas cher du tout

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Le Philips 42PFL6007H est un nouveau téléviseur milieu de gamme du constructeur plus si hollandais que cela. Chez Philips, on a beau avoir pour slogan « sense and simplicity », on aime quand même les choses compliquées. Tout d’abord, dans la gamme du constructeur les deux diagonales 40 et 42 cohabitent. En plus, la série 6 était grevée par une ergonomie plus que douteuse. Philips aura-t-il su nous simplifier la chose ?

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Le Philips 42PFL6007H est donc un nouveau 42 pouces pas trop cher. Chez le constructeur, on trouve donc des 40 et des 42 pouces. Les partis-pris de rendu sont très différents. Le 42 pouces ici présent est une dalle d’origine IPS. On en retrouve avec bonheur les qualités, comme les angles de vision très larges… mais aussi les défauts.

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Design et finition

Philips a revu sa copie légèrement, mais c’est loin d’être folichon. Le noir métallisé aux nuances anthracites offre une finition remarquable. Ce n’est pas l’écran le plus fin que nous ayons vu. On est loin par exemple d’un Samsung UE55ES8000. Le design taillé à la serpe est somme toute rafraichissant.

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Ergonomie

On en attendait beaucoup. Philips a revu sa copie. Il faut bien avouer que la génération précédente ne brillait pas par l’intuitivité de son interface. C’était mou, envahissant et parfois laid. Et bien Philips a évolué… ce n’est plus laid… par contre, c’est toujours aussi envahissant, avec des options dans tous les sens qui recouvrent la totalité de l’écran et c’est désormais d’une lenteur de vieille LADA diesel qui a fait trois fois le tour du compteur. Bref, on s’énerve à naviguer dans les menus déroulants. En contraste, la partie TV connectée, plutôt correcte, est assez fournie. Elle offre une navigation beaucoup plus convaincante. Pourquoi Philips n’a pas repris les mêmes principes pour la partie réglage ? Mystère.

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Si la télécommande en plastique gris terne ne vous fait pas envie, sachez qu’il est possible de télécharger des applications iPhone/iPad pour commander votre TV préférée. De fait, ces applications sont plutôt bien foutues, à un détail près : le tactile n’est absolument pas fait pour télécommander une télé. En effet, avec une tablette ou un smartphone, il faut regarder où l’on clique. Les boutons ne tombent pas forcément sous le pouce, faute de relief évidemment. De là à dire que c’est une fausse bonne idée, il n’y a qu’un pas. Pour être honnête, on trouve que l’intérêt de disposer d’applications en lien direct avec le téléviseur n’est pas là. Zapper c’est bien, mais proposer du contenu tablette enrichi en rapport avec ce que vous regardez, ce serait tellement mieux, et avec le hbbtv, ce serait parfaitement possible. Hélas, les constructeurs ne semblent pas encore prendre la mesure des possibilités que leur offrent ces petits écrans additionnels. Du coup, on se contente d’applications qui vous permettront de dire « Whaou, je commande ma TV depuis mon iPhone ». Ca épatera sans doute votre beau-frère.

Equipement

L’équipement de ce 42 pouces Philips est tout à fait convenable pour le prix. On trouve les classiques trois prises HDMI, une seule prise péritel, qui n’en finit plus de mourir et trois prises USB pour lire directement ses films ou profiter de la fonction PVR. Au demeurant, on comprend bien que les prises USB sont bon marché, mais franchement, trois prises USB sur une télé, pour quoi faire ? Déjà plus intéressant pour ceux qui souhaitent profiter de la TV connectée, on trouve bien évidemment une prise Ethernet et le Wifi est intégré.

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Philips 42PFL6007H : une consommation modeste

La consommation du Philips 42PFL6007H est relativement modeste, avec 80W sur la balance. A noter que là aussi, l’OSD se révèle perturbant puisque le réglage de rétro-éclairage a été remplacé par « contraste rétro-éclairage ». Allez savoir pourquoi… mais soit, il faut pousser ce curseur à fond pour atteindre 250 cd/m2 et dans ce cas, on est bien à 80W de consommation. La veille est également modeste avec 0,1W à la mesure.

tablo2.jpgLe Philips 42PFL6007H dispose d’une dalle LCD à rétro-éclairage edge plutôt bien réglée. Le préréglage cinéma constitue une bonne base de travail, mais comme on le verra plus loin, il faut le retoucher pour un rendu correct dans les images animées. Pour la colorimétrie, il n’y a pas grand-chose à faire. La température des couleurs est de 6100K. C’est un peu chaud.

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste de l’appareil est franchement moyen. C’est une conséquence connue de ce choix de dalle. Les angles de visions sont très larges, mais le contraste de ces dalles 42 pouces est vraiment à la traine. Pour nous, c’est sans doute le point le plus pénalisant sur cet écran. En revanche, la dalle semi-mate présente bien peu de reflets. C’est toujours ça de pris.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre un décalage du gammut dans le rouge et dans le bleu. Et de fait, c’est vrai que ces teintes primaires peuvent apparaître comme légèrement délavées sur l’écran.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Philips 42PFL6007H n’est pas très uniforme. On est en dessous de la moyenne habituelle avec un haut et un bas de dalle nettement moins lumineux que le reste. A l’essai, ce n’est pas si gênant que cela, puisque les bandes noires couvrent généralement les zones plus sombres de l’image.
Le Philips 42PFL6007H est plutôt rapide. Ce n’est pas un écran parfait pour le jeu vidéo, mais dans cette gamme de prix, on doit bien dire qu’il y a bien peu d’alternatives en 40-42 pouces. Ici on descend tout de même à un peu plus de 10ms. C’est très bien.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

Qualité vidéo

Faute d’un contraste correct, on profite au moins d’angles de vision très larges. Mais à l’essai, on ne peut que regretter que le slogan « Sense & Simplicity » ne soit finalement qu’un vœu pieu, un peu comme une promesse de sobriété de Linsay Loan par exemple. Bref, on se retrouve ici avec un chouette téléviseur, mais qu’il faut régler à la main pour un résultat correct. Ainsi, il faut choisir comme base de réglage le preset « Film ». On vous conseille de supprimer le contraste dynamique, trop intrusif. De même, la fonction Clear LCD provoque un rendu trop caméscope. A éviter. En revanche, on aura raison de mettre en marche le module « Définition Avancée ». Il permet de faire ressortir le contraste dans les textures fines. Pour le reste, l’action est assez fluide, grâce notamment à une réactivité de premier plan.

Définition

La fonction « définition avancée » est vraiment un point clé dans le réglage de cet appareil. C’est vrai en définition standard mais c’est aussi vital en HD avec une sensation haute définition bien plus intéressante. En définition standard, Philips continue de faire un peu mieux que les autres, avec une mise à l’échelle de la TNT digne de ce nom. En HD, la sensation de netteté est impressionnante. On notera toutefois des arrière-plans parfois entachés de grain, mais rien de bien gênant en soi.

3D

L’appareil est compatible 3D grâce aux deux paires de lunettes passives fournies. Mais nous n’avons pas été convaincu par le rendu, en partie parce que le tramage reste très présent même avec beaucoup de recul. En revanche, il est quasiment invisible en 2D et ce n’est pas toujours le cas sur les appareils de la concurrence ! Côté diaphonie, il y a peu d’images fantômes et l’écran est assez pêchu pour éviter un rendu trop terne.

Jeu vidéo

C’est un bon compagnon de jeu. L’action est très fluide. Il faut bien évidemment tout débrayer, notamment la fonction Clear LCD qui va ajouter du poids dans vos mouvements. Il y a peu de traînées derrières les déplacements violents d’objets à l’écran. Bref, on passe un bon moment.

Mode PC

En HDMI, ça passe sans problème. On atteint le résolution native de la dalle : 1920×1080. Le texte est parfaitement net.

Qualité sonore

Terminons par une section audio digne de ce nom, avec des haut-parleurs fort respectables qui descendent notamment suffisamment bas dans les graves.

Philips 42PFL6007H : un bon parti

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Le Philips 42PFL6007H n’est pas le téléviseur du siècle, mais on pourra le recommander à ceux qui cherchent surtout un téléviseur pour regarder la TV et jouer. Ce n’est pas le meilleur écran que nous ayons vu, notamment à cause d’un contraste franchement limite et aussi dans une moindre mesure d’une température des couleurs trop chaude. Malgré tout, sa remise à l’échelle des DVD est de bonne qualité et surtout, dans les jeux vidéo, il est plutôt à l’aise. La 3D n’est certes pas fantastique, mais il faut croire que, de toute façon, l’opinion de chacun est déjà faite sur l’intérêt de cette fonction au salon. Enfin, et il serait bon que Philips entende le message, il est temps de se calmer sur les OSD, un peu de bon sens, et de fluidité ne ferait pas de mal en lieu et place du chantier proposé à l’heure actuel par le constructeur.

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8/10

Les Plus

  • Qualité d’image 2D
  • Réactivité

Les Moins

  • 3D très tramée
  • Contraste assez moyen

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