Philips 47PFL6907 : le design avant tout

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A l’IFA de Berlin en septembre dernier, le constructeur avait fait grand bruit en présentant ce modèle design. C’est la version 47 pouces, le Philips 47PFL6907, que nous testons ici. Si la ligne de l’appareil est réussie, techniquement, l’appareil nous laisse une impression mitigée.

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Le Philips 47PFL6907 est un 47 pouces résolument haut de gamme dans sa conception. Sur son pied de métal élancé, il arbore une dalle de verre donnant l’impression d’avoir un écran sans bord au milieu du salon. Mais attention aux images parfois trompeuses.

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Design et finition

Il est bien évident que c’est ici l’un des points forts de l’appareil. C’est un bien bel objet. Les matériaux sont bien choisis. La ligne de l’appareil a de quoi séduire. La dalle de verre sur le devant lui permet de rester esthétique, même éteint avec des bords très fins et un pied très léger. En revanche, une fois l’appareil allumé, on constate que les bords de la dalle ne sont pas si fins que cela. Et surtout, le traitement antireflet est embryonnaire. Du coup, on voit un peu tout ce qui se passe derrière soi quand la pièce est baignée de lumière.

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Ergonomie

Autre petit souci, Philips a profité de cette nouvelle série pour mettre à jour son système de menu et on retrouve ici la beauté de l’interface déjà aperçue lors du test du Philips 42PFL6007. C’est beau… mais c’est lourd. Autant le dire franchement, vous n’allez pas apprécier ces moments où ça lagge à mort dès que vous voulez changer de profondeur de menu. Et de la profondeur, il y en a, avec des options aussi nombreuses que peu claires quant à leur impact sur la qualité d’image. Bref, on reste tout de même très déçu par cette nouvelle mouture de l’OSD Philips, qui est loin de faire honneur au slogan de la marque : « Sense and Simplicity »

Equipement

L’équipement de ce 47 pouces Philips est très complet, avec notamment une multitude de prises USB et tout ce qu’il faut de prises HDMI aussi. Le WiFi est de la partie et on a bien sûr accès à une offre correcte de TV connectée, avec la catch-up TV.

Philips 47PFL6907 : une consommation modeste

La consommation du Philips 47PFL6907 est très raisonnable pour un 47 pouces. Vous pouvez atteindre les 100W en fonctionnement sans rien sacrifier à la clarté de l’image. C’est très bon. En veille par contre, l’appareil est dans la norme, avec 0,5W à la mesure, une valeur très commune.

tablo2.jpgLe Philips 47PFL6907 embarque une dalle LCD à rétro-éclairage edge étrangement moins bien réglée que sur les modèles moins chers, comme le Philips 42PFL6007(LINK) par exemple. C’est d’autant plus surprenant qu’en réalité, les deux gammes partagent bon nombre de caractéristiques. La température des couleurs nous pose problème. En mode chaud, on est à 5600K, c’est trop chaud. Mais le mode normal est à 6100K. C’est plus recommandable, mais ce n’est pas franchement normal non-plus. Toujours est-il que, si vous ne voulez pas vous taper la calibration de l’appareil à la main, c’est le point de réglage le moins mauvais :

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE d_Philips_6900_dyn.jpg

Bref, mieux vaut donc ne pas activer cette fonction… comme bien d’autres hélas et nous y reviendrons.

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Privée de contraste dynamique, la dalle fait pâle figure, c’est le cas de le dire, avec un niveau de noir qui atteint à peine 1000 :1. C’est un peu juste à ce niveau de prix.

Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran s’en sort bien. Notamment, le bleu et le rouge sont d’une profondeur plutôt appréciable. C’est un écart de performance assez notable avec la gamme 6600.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Philips 47PFL6907 est d’une uniformité moyenne. Ce n’est exceptionnel, mais au moins, il n’y a pas de taches brillantes lorsque l’image est globalement sombre.Le Philips 47PFL6907 n’est pas le plus rapide que nous ayons eu, mais il s’en sort correctement. Ce n’est donc pas un écran de gamer, malgré d’un mode détournant la 3D passive pour jouer à deux en plein écran.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

Qualité vidéo

Tout d’abord, il faut faire le tri entre ce qui sert, et ce qui aurait pu servir si l’implémentation n’avait pas été aussi calamiteuse. C’est le cas par exemple du rétro-éclairage dynamique, beaucoup trop intrusif pour être utile à l’image. Il faut également supprimer les couleurs renforcées, et le contraste dynamique pour profiter d’une image enfin correctement balancée. Côté température des couleurs, vous aurez raison d’utiliser « Chaud 1 », à 6100K. Ce n’est pas parfait, mais c’est ce qu’il y a de plus proche du standard. Malgré ces précautions, l’image peine à convaincre, en partie à cause d’un contraste vraiment réduit, mesuré à 1000 :1 à peine. C’est un peu faible pour un écran home-cinéma. Surtout, la dalle de verre n’est pas correctement traitée et les reflets sont légion.

Définition

Les Blurays passent bien, avec une netteté correcte sans plus. La compensation de mouvement 600Hz du constructeur ne fait pas aussi bien que celle du Sony KDL46HX950(LINK), loin de là. La meilleure solution que nous ayons trouvée est de positionner le curseur de « HD Natural Motion » sur minimum. Il subsiste un petit effet de flottement pénible. Philips fait toujours aussi bien sur les DVD en définition standard, avec une netteté supérieure à la moyenne.

3D

Côté 3D, pour les rares qui s’y intéressent encore, sachez qu’il s’agit d’une version à lunettes passive. Et d’ailleurs, la technologique Dual Play permet de détourner son usage au profit des joueurs, chaque joueur ne voyant que son image, en plein écran au lieu de l’écran scindé. C’est bien fait, même si l’on perd en résolution d’image. La 3D reste au demeurant assez confortable et surtout, le lignage s’invite assez peu dans la 2D, contrairement à d’autres marques.

Jeu vidéo

C’est un bon compagnon de jeu sans plus. L’action est assez rapide, mais il faut absolument tout supprimer dans les options d’amélioration d’image. Le HD natural motion ajoute du poids dans les mouvements de cameras sur les FPS et ça peut très bien devenir une question de vie ou de mort en ligne !

Mode PC

En HDMI, ça passe sans problème. On atteint le résolution native de la dalle : 1920×1080.

Qualité sonore

La section audio est également très correcte, avec ce qu’il faut de basse. L’appareil monte un peu en puissance avec deux haut-parleurs 12W. et ça se sent.

Philips 47PFL6907 : le look ne fait pas tout

Le Philips 47PFL6907 ne nous a pas convaincu. Certes, c’est un bel objet et on ne peut pas reprocher à Philips quoi que ce soit côté design. Mais il en faut un peu plus pour nous satisfaire. Notamment, pourquoi ne pas avoir traité la dalle avec un filtre antireflet digne de ce nom ? Ensuite, la dalle est mal choisie. Il faut dire que l’écart entre les dalles Samsung/Sony et les autres est devenu dramatique, notamment du point de vue du contraste natif. Bref, avec une autre dalle LCD, cet écran aurait pu nous convaincre, mais là, c’est trop de sacrifice pour un bel écrin à 1400 euros.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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7/10

Les Plus

  • Design
  • Rendu en SD

Les Moins

  • Reflets sur la dalle
  • OSD compliqué
  • Contraste médiocre

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