Avec ce téléviseur LCD, Philips tente de démocratiser un peu son format 21 :9ème en réduisant un peu la diagonale notamment. Il reste tout de même 50 pouces ce qui relativise un peu la descente en gamme ! Toujours est-il que le constructeur en a profité aussi pour passer à la 3D passive, une décision qui peut avoir du sens tant le confort s’en trouve accru.
Le Philips 50PFL7956H Gold est un écran de 50 pouces tout de même assez imposant. Si le design est toujours aussi réussi, la descente en gamme peut se révéler périlleuse sur un téléviseur de cet acabit. Il se contente ainsi d’un adressage 400Hz et de la 3D passive que le constructeur juge donc moins qualitative que celle active.
Design et finition
Descente de gamme ou pas, ce 50 pouces Philips moitié moins cher que la version 3D active offre une finition tout à fait comparable. Les matériaux font honneur à la marque et l’assemblage est des plus ajustés.
Ergonomie
N’y revenons pas, l’ergonomie des derniers écrans de la marque est un désastre. C’est une fois de plus le cas ici avec des menus absconds qu’il faut à explorer à la force du pouce sur une télécommande bien peu pratique. Certes, la télécommande en galet est jolie sur une table basse, mais c’est à regretter les télécommandes génériques des TV des chambres d’hôtel sans étoile.
Equipement
L’équipement n’a rien à envier au modèle Platinum, si ce n’est l’Ambilight qui est ici réduit aux bords verticaux de l’écran. Comme l’écran est vraiment très large à cause du format 21 :9ème, il est vraiment difficile d’avoir une lumière uniforme sur le mur au dos de l’écran.
Consommation
Le Philips 50PFL7956H Gold consomme tout de même pas mal d’énergie pour un écran de cette taille. Ce 50 pouces engouffre ainsi 155W en fonctionnement. Là encore, la comparaison avec le Sharp LC-60LE635E fait mal.
Le Philips 50PFL7956H Gold offre un mode cinéma hélas aussi mal calé que sur la version 58 pouces. Nous avons mesuré la température des couleurs à 5500K. C’est tout de même assez éloigné du standard et il faut remonter la température d’un cran. Dans ce cas, toutes les couleurs sont correctes et pratiquement toutes sont parfaites.
Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.
– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE 
Comme sur le Philips 42PFL7606H, le contraste est médiocre, pour ne pas dire affligeant. Le niveau de noir n’est absolument pas compétitif et comme l’écran n’est pas LED pro, il n’y a pas grand-chose à faire pour améliorer les choses. Certes, vous pouvez toujours tricher et augmenter le contraste dynamique, qui rend les images sombres plus sombres et les images claires plus claires mais ça ne change rien au contraste intra-scène.
Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre une richesse tout à fait standard, rien de spécial.
Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.
Uniformité spatiale
Nous avons mesuré l’uniformité de l’éclairage sur la dalle. Paradoxalement, l’écran s’en sort moins bien que le 58 pouces. Il y a plus d’écart entre les bords et le centre. A l’essai, ce n’est pas franchement gênant heureusement. Nous n’avons pas noté de clouding notable non plus.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des tests Ere Numérique, voici un petit rappel de la méthode :
Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.
Pour l’heure, la principale différence entre le Philips 50PFL7956H Gold et son grand frère de 58 pouces est le contraste franchement moins bon. Reste à voir si l’appareil sauve sa peau dans les tests pratiques.Le Philips 50PFL7956H Gold est plutôt réactif. C’est même l’un des écrans les plus rapides que nous ayons pu voir chez le constructeur. Dans le pire des cas, on dépasse à peine les 14ms. C’est une bonne nouvelle pour les joueurs qui s’intéresse au format 21 :9ème… même si on ne comprend pas bien pourquoi un tel format serait adapté au jeu mais nous y reviendrons plus loin.
Pour rappel, encore une fois :
Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.
Dans la pratique
Qualité vidéo
En 2D, la dalle n’est que l’ombre de celle du 58 pouces. Le contraste est affligeant, à 1000 :1 seulement. Le rétroéclairage fait appel à une solution LED de type Edge qui pose problème sur une telle largeur. Le niveau de noir pénalise l’immersion dans les films et l’ambiance s’en ressent.
Définition
En HD, l’appareil s’en sort un peu mieux, avec une image très correcte sur les Blu-ray. Là encore, la température des couleurs en mode cinéma es trop chaude ce qui semble un trait commun à la série 56. Les DVD passent mieux que sur le 58 pouces. C’est loin d’être parfait mais les films souffrent moins lors de la remise à l’échelle. Le bruit reste assez contenu.
3D
Il est vrai que la 3D est beaucoup moins pertinente sur ce modèle. Pour une raison étrange, le jaillissement n’est pas très marqué. L’image est stable et il n’y a pas de crosstalk évidemment mais le résultat laisse sceptique. Curieusement, c’est franchement moins bon que sur le
Philips 42PFL7606H ou même le Philips 42PDL7906H Design Line.
Jeu vidéo
Les joueurs seront ravis d’apprendre que la réactivité est vraiment le fort de cet écran. Le mode deux joueurs est également de la partie mais il faudra se procurer des lunettes spécifiques et le split « Top-Bottom » n’est pas pris en charge. Pour autant, le format 16 :9ème n’est pas du tout adapté au jeu, surtout sur console. Il faut faire avec de larges bandes noires.
Mode PC
En HDMI, nous avons pu atteindre les 1920×1080 points de résolution sans problème. C’est la solution que nous recommandons pour utiliser un PC.
Qualité sonore
La qualité audio est très correcte. C’est un peu moins bon que sur le 58 pouces mais Philips reste une référence en la matière. Il semble juste que le 50 pouces ait un peu moins de coffre. Les basses sont moins appuyées.
Philips 50PFL7956H Gold : je passe…
Au final, le Philips 50PFL7956H Gold est un exercice plus ou moins raté. Pour baisser le prix de vente, le choix d’une dalle 50 pouces au relief polarisé est pourtant une bonne idée. Mais voilà. Le format est ce qu’il est. Les films en 2, 35 :1 passent vraiment bien puisqu’il n’y a plus de bandes noires mais la polyvalence passe à la trappe, ce format n’étant pas adapté pour le jeu, ni pour la télé. Or, les concessions en matière de qualité d’image sont trop importantes pour séduire les vrais amateurs de home-cinéma. Le contraste est trop faible, la profondeur de noir est à revoir. Quant à la 3D, elle ne satisfera pas les utilisateurs exigeants non plus. Bref, on passe…
