Philips 55PFL8008 : évolution en cours

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Le Philips 55PFL8008 est un 55 pouces tiré de la nouvelle gamme du constructeur. C’est une évolution de la série 8007. Au menu, on profite d’un nouveau portail de TV connectée, d’une partie audio remise à plat et d’un OSD retravaillé. Mais quid de la qualité d’image ? Car pour le prix, on a le droit d’être exigent.

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Le Philips 55PFL8008 est donc le nouvel appareil haut de gamme du constructeur… en attendant la nouvelle série 9. Le constructeur a fait évoluer son produit dans le bon sens, avec des changements de design bienvenu, mais une qualité d’image qui évolue assez timidement, mais ce n’est pas forcément un mal comme on le verra plus loin. Reste la partie TV connectée, plus portée sur la confidentialité que ses cousines Samsung et Sony.

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Design et finition

Philips a revu sa copie, c’est un bien bel objet. Le pied est notamment d’une grande finesse tout comme le bord de la dalle. La finition métallique est à couper le souffle.

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Seule la télécommande ne bénéficie pas de ce traitement. En revanche, elle est réversible, avec un clavier complet au dos. C’est particulièrement pratique quand il s’agit d’entrer une URL dans le navigateur. En outre, elle est à détection de mouvement. Le pointage fonctionne bien, mais on reste quand même loin des solutions LG en la matière.

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Au dos, on trouve l’ambilight sur trois côté. Basé sur des LED, l’impact de cette solution d’éclairage ambiant est minime sur le look de l’appareil.

Ergonomie : du travail, oui mais…

Le système de menu a été revu. La navigation dans les menus est agréable, et très grand public. Oui mais voilà, si vous êtes power-user, vous risquez de trouver cela un brin pénible. Pour atteindre le bouton de contrôle du rétro-éclairage, il faut plus d’une dizaine de clics. Vous voilà prévenus.

On retrouve aussi avec bonheur le curseur d’indication d’économie d’énergie, qui apparait selon les réglages.

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Nous reviendrons à la page suivante sur la TV connectée à la page suivante.

Equipement

Outre la télécommande double face à reconnaissance de mouvement très pratique, ce téléviseur ne sort pas vraiment du lot des appareils haut de gamme modernes. avec ses quatre prises HDMI en plus des batteries de connecteurs classiques. Le Wifi est intégré. L’appareil est toutefois livré avec une paire de lunettes 3D relativement légère et confortable. Philips n’a pas lésiné par contre sur les prises USB : trois sont disponibles. Mais pourquoi faire ? tout simplement parce que vous pouvez enregistrer ou lancer des vidéos sur stockage externe via l’une… et brancher un clavier sur l’autre, si vraiment vous êtes accro au chat en ligne.

L’appareil dispose aussi d’une webcam, au bas de l’appareil, pour la vidéo conférence.

Philips 55PFL8008 : une consommation ultime

La consommation du Philips 55PFL8008 est correcte, sans plus avec 135W en fonctionnement. C’est plus qu’un Samsung UE55F8000 par exemple.

tablo2.jpgLa Philips 55PFL8008 dispose d’un module WebTV, calqué sur le modèle commun aux marques de la Smart TV Alliance. Comme pour les autres modèles, nous avons épluché le contrat de licence et son volet confidentialité des données. Et il y a du mieux ! Alors que la Sony KDL-47W805 vendait carrément vos contenus, alors que la Samsung UE55F8000 s’autorisait à afficher publiquement vos photos, Philips est plus sage. Il faut dire que l’appareil ne dispose pas de solution de stockage Cloud non plus, ce qui limite les risques quant à votre vie privée. On notera toutefois que Philips vous informe sur l’installation de cookie sur votre télévision.

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A des fins d’amélioration du service, mais aussi et surtout à des fins publicitaire, la firme transmet à ses partenaires les urls des sites que vous visitez, le nom de votre fournisseur d’accès et, plus gênant, votre adresse IP. Cette liste n’est pas exhaustive, contractuellement, mais Philips se promet de détruire ces informations dans un temps raisonnable. Bref, vous n’êtes pas franchement seul quand vous surfez sur votre télé. Cela étant, c’est une pratique courante sur vos navigateurs webs et tout le monde s’en fout apparemment.

Au-delà du web, la TV collecte aussi vos habitudes de consommation de contenu, que ce soit via la TV, ou la VOD, dans le but de vous suggérer d’autres produits du même genre, notamment en VOD. On vous recommandera donc des films qui vous conviennent.

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Le reste est très classique, puisque Philips ne s’engage à rien quant au contenu. Si vous achetez une TV parce que vous voulez retrouver l’application Marmiton et si celle-ci disparait de votre portail, tant pis pour vous.

Hélas, si aucune de ces conditions ne vous convient, vous n’avez pas vraiment le choix, il faudra faire une croix sur toute la TV connectée à la sauce Philips.

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C’est dommage, car chez Samsung, au moins, on pouvait accepter partiellement de partager ses infos. Par exemple, il est hors de question que j’accepte de diffuser nos photos sur internet ou encore que l’on recueille des informations sur moi mais je veux bien malgré tout utiliser quelques applications de temps en temps. C’est possible chez Samsung, pas chez Philips. C’est tout ou rien.

Philips 55PFL8008 : un contenu limité

L’offre de TV connectée Philips est honnête, mais il faut bien avouer qu’elle fait un peu pâle figure face aux modèles Samsung et Sony testés précédemment. On retrouve une page d’accueil typique d’une TV de l’alliance (voir par exemple notre test du Panasonic TX-P50ST60 avec les apps en bas et le programme courant en fenêtre. La catch-up TV (M6 Replay, TF1, Arte) est bien là. On peut surfer sur le web grâce à un navigateur, et la télécommande est d’autant plus pratique dans ces conditions. Côté VOD, c’est aussi du très classique avec AceTrax et Videofutur. Et on a bien accès aux réseaux sociaux.

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Si la navigation dans les menus de la Philips 55PFL8008 est agréable, le contenu déçoit, notamment en l’absence d’un service de cloud. On retiendra la fonction Miracast, permettant de partager du contenu d’une tablette à la TV, dans tous les sens… sauf que cet outil ne fonctionnait pas à l’heure où nous testions. Le Philips 55PFL8008 est assez correctement réglée par défaut, même si on a vu mieux. L’appareil propose deux réglages ISF (jour et nuit) assez pertinents, même si la température des couleurs est un peu chaude, à 6000K

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Pour rappel, ce graphique donne la différence entre la nuance de couleur désirée et celle réellement affichée.

– Si DeltaE > 3, alors la couleur affichée est sensiblement différente de celle exigée, cet écart pourra être perçu par l’utilisateur.
– Si DeltaE tablo3.jpg

Le contraste est correct sans plus. Samsung fait mieux, mais Sony fait moins bien. La référence absolue en la matière restant le plasma Panasonic TX-P50ST60. L’appareil dispose d’autres fonctions permettant d’enfoncer un peu plus les teintes sombres. Mais nous avons préféré les désactiver. Notamment, la fonction « perfect contrast » dénature la courbe de gamma. Quant au rétro-éclairage dynamique, nous l’avons laissé sur Image Optimale. Cela étant, hélas, la dalle n’est pas exempte de reflets, comme on peut le voir ici, mais c’est quand même plus discret que chez Sony

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Passé au Gretag Eye-one Display 2, l’écran montre qu’il respecte parfaitement le standard en vigueur, rien à redire là-dessus.

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Le gammut représente la richesse des couleurs affichées. Les coins du triangle sont les couleurs primaires (en synthèse additive, bien sûr). Ainsi, la surface du triangle représente l’ensemble des couleurs affichables en combinant les trois teintes primaires avec plus ou moins d’intensité pour chacune d’entre elles. Donc plus la surface du triangle est étendue, plus les couleurs sont riches.

Philips 55PFL8008 : Uniformité spatiale

Nous avons mesuré l’uniformité de cet écran:

Nous réglons la dalle sur 50 % de luminosité, 50 % de contraste et nous mesurons l’uniformité de l’éclairage dans une image blanche quadrillée en 64 zones de taille égale : le point le plus lumineux est considéré comme le point 100 %, la valeur du noir précédemment mesurée est considérée comme 0 %, les autres valeurs mesurées sont étalées ensuite.

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Le Philips 55PFL8008 est plutôt correcte de ce point de vue. L’uniformité est meilleure que chez Sony. MAIS il y a du bleeding le long des bords verticaux, c’est vraiment dommage car ça se voit quand la pièce est globalement sombre.La réactivité du Philips 55PFL8008 n’est pas exceptionnelle, mais c’est tout de même la meilleure performance à ce jour. Les Samsung UE55F8000 et autres Sony KDL47W805 font moins bien. Comme pour le contraste, le plasma Panasonic TX-P50ST60 fait beaucoup mieux, puisque ses cellules sont exemptes de rémanences. Toujours est-il que ce Philips est plutôt un bon cru pour le jeu vidéo, avec environ 18ms de rémanence.

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Pour rappel, encore une fois :

Cette courbe recense les différentes valeurs de latence en fonction du niveau de gris à atteindre. Une alternance noir-blanc se traduit sur la courbe par un point avec l’abscisse 255, une alternance noir-gris donne un point à 125 d’abscisse tandis qu’une alternance noir-gris foncé affiche 50, etc. La latence officielle ISO spécifiée par le constructeur ne concerne que les transitions noir/blanc (0/255). Si la valeur mesurée concorde avec celle du constructeur sur ce point, elle n’a que peu de valeur quant à la réactivité de la dalle dans la pratique.

Dans la pratique

Qualité vidéo

L’appareil offre une image assez satisfaisante. On est un peu dérouté par le système de menu, comme souvent chez Philips, quand il s’agit de trouver un point de réglage qui va bien. Première étape vers une image digne de ce nom, passez en mode ISF, jour ou nuit, selon l’éclairement de votre pièce. Ce n’est pas parfait encore. Il faut désactiver pas mal d’option pour profiter d’un rendu plus naturel. Le perfect Contrast, on en a déjà parlé, devra être abandonné. Le rétro-éclairage dynamique pourra rester sur « image optimale », mais attention, ce n’est qu’un écran edge LED et pas FULL-LED. Il ne faut donc pas s’attendre à des miracles. Ici au mieux, on bénéficie d’assombrissement timide des scènes sombres, ce qui nous semble un bon compromis entre qualité du noir et respect du gamma général. Pour les puristes, c’est bien évidemment inacceptable et ils préfèreront sans doute le désactiver. Nous avons aussi désactivé le Clear LCD, dont le rendu était trop camescope. Par contre, pour fluidifier l’action, nous vous conseillons d’ajouter une dose de Perfect Natural Motion, sur Minimum. On évite pas mal de saccades dans les travellings.

Pour ceux qui disposent d’un calibrateur, sachez qu’il est possible de régler le Hue et la saturation sur six canaux (voir la capture en page précédente).

Définition

Quid de la qualité d’image dans ces conditions ? Le rendu HD est très convaincant, avec une image très propre, sans grain et qui préserve la netteté générale et la qualité des textures. Certes, on aurait aimé des noirs plus profonds, mais globalement, avec les réglages ci-dessus, on profite d’une image fluide et particulièrement agréable. Les angles de visions sont corrects. En définition standard, c’est un peu moins bon, avec une netteté en retrait. Philips fait ce qu’il peut en remise à l’échelle, mais on voit bien que la taille de l’appareil est handicapante.

3D

La 3D est très correcte elle aussi avec une bonne définition malgré un peu de crosstalk évident dans les zones sombres. Si la 3D ne vous intéresse pas, vous pouvez vous en servir pour jouer à deux sur console.

Jeu vidéo

La réactivité de la dalle est supérieure aux autres modèles LED récemment testés. Du coup, on peut vous le recommander pour le jeu vidéo. A l’essai, l’action s’est avérée très fluide… à condition de désactiver tous les traitements d’images possibles, notamment le Perfect natural motion qui introduit du poids dans la manette.

Mode PC

L’entrée HDMI offre un rendu impeccable sur PC. On atteint la résolution native. Il faut juste choisir le mode « non mis à l’échelle »

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Qualité sonore

L’appareil embarque deux HP 15W et la restitution sonore est des plus agréables. L’écran offre suffisamment de basse pour qu’un film un peu mouvementé soit agréable, et même si ce n’est pas forcément musical, au moins, on sent une certaine présence sonore.

Philips 55PFL8008 : une question de prix

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Le Philips 55PFL8008 est un téléviseur correct. En LED, il se place facilement entre un Samsung UE55F8000 et un Sony KDL47W805. Mais le fait est que son prix de vente est plutôt élevé, pour ne pas dire dissuasif pour l’instant, joue finalement contre lui car le Samsung en offre beaucoup plus pour à peine plus cher. C’est dommage car l’appareil a vraiment des qualités évidentes, notamment en HD et pour le jeu vidéo. Allez, une petite baisse de prix et on l’achète.

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Retrouvez tous nos TV LCD / Plasma en test dans nos pages.

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8.5/10

Les Plus

  • Qualité de fabrication
  • OSD véloce
  • Télécommande à clavier complet

Les Moins

  • Contraste limité
  • Prix

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